Anatomie du chat et morphologie

L’anatomie du chat est très complexe, ce qui lui donne ses facultés si particulières.

Anatomie: Vue d’ensemble

Le chat est un animal mammifère avec un corps couvert de fourrure, une queue et quatre membres. Voici une description des principales parties du corps d’un chat:

Chat de profil
  1. Tête: La tête d’un chat est de forme triangulaire avec des oreilles pointues et un museau étroit. Les yeux sont grands et ovales, avec des pupilles verticales qui peuvent se dilater pour s’adapter aux différentes conditions de lumière.
  2. Cou: Le cou d’un chat est court et musclé, permettant au chat de se déplacer rapidement et efficacement.
  3. Tronc: Le tronc du chat est composé de la cage thoracique, des membres antérieurs, de la colonne vertébrale, des organes internes, du bassin et des membres postérieurs.
  4. Membres antérieurs: Les membres antérieurs sont composés de l’épaule, du bras, de l’avant-bras, du poignet et de la patte avant. Chacune des pattes avant est équipée de cinq doigts, avec des griffes rétractables.
  5. Membres postérieurs: Les membres postérieurs sont composés de la hanche, de la cuisse, de la jambe, de la cheville et du pied. Chacune des pattes arrière est équipée de quatre doigts, avec des griffes également rétractables.
  6. Queue: La queue du chat est flexible et sert à l’équilibre, à la communication et à la régulation de la température corporelle.
  7. Fourrure: La fourrure du chat est dense et peut varier en longueur, en texture et en couleur en fonction de la race.
  8. Organes internes: Les organes internes d’un chat sont similaires à ceux des autres mammifères, avec un cœur, des poumons, un estomac, un foie, des reins, des intestins et des organes reproducteurs.

En somme, l’anatomie du chat est adaptée à ses habitudes de prédateur agile et chasseur nocturne, avec des membres puissants, des griffes rétractables et un corps élancé.

Anatomie: Squelette et musculature

Commençons ce dossier sur l’anatomie du chat avec le squelette et la musculature du chat. Le squelette est composé de 250 os. Au niveau de la tête, la dentition comprend les incisives, les canines, les carnassières, mais aucune dent « plate » pour écraser. Ces dernières ne sont pas nécessaires puisque le chat « déchire » sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, mais l’avale sans la mâcher. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. Les vertèbres caudales prolongent la colonne, mais il est à noter que leur nombre est variable en fonction des races. La queue joue un rôle dans l’équilibre. Les pattes antérieures se terminent par cinq « doigts » pourvus de griffes rétractiles constituées de kératine. Les pattes postérieures sont plus longues que les pattes antérieures et se terminent par quatre doigts également pourvus de griffes rétractiles.

Anatomie du chat et morphologie

Les muscles du dos sont très souples et ceux des pattes postérieures sont puissants. Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une « détente » ample, lors des sauts par exemple.

Du fait d’une alimentation plus diversifiée et moins riche en protéines, les intestins du chat domestique sont plus longs que chez ses ancêtres sauvages. Avec une diminution de sa taille, c’est l’adaptation la plus notable à son nouveau mode de vie. Un chat pèse entre 2,5 et 9 kg.

Anatomie: Système digestif

Le chat mastique peu et le processus de digestion commence directement dans l’estomac de petite taille (environ 300 millilitres). Son estomac possède un pH très acide qui est utile comme moyen de prévention des infections digestives. Son intestin est plutôt court (environ un mètre pour l’intestin grêle et de 20 à 40 centimètres pour le gros intestin). Un système digestif typique du chasseur de petites proies. Ces dimensions expliquent pourquoi le chat doit manger fréquemment mais en petites quantités (entre 10 et 16 repas journaliers). Le système digestif du chat est également peu adapté à la diversité alimentaire, qui lui vaut généralement des diarrhées et vomissements. Enfin, le transit digestif du chat est rapide, entre 12 et 14 heures.

Système digestif du chat

Anatomie: Organe vestibulaire

Son organe vestibulaire est également particulièrement développé, lui conférant un bon sens de l’équilibre. Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute.

Si un chat fait une chute de deux mètres et plus (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute. En effet, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant les pattes avant puis les pattes arrière. Le chat se retrouve alors le ventre en direction du sol et prend une position qui ressemble à celle d’un écureuil volant. Il ne lui reste qu’à courber le dos et dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre. Cependant cela ne le sauve pas forcément mais rend juste la chute moins grave.

Anatomie: Pelage

On ne peut pas parler de l’anatomie du chat sans parler du pelage. Le pelage du chat se compose de poils longs (jarre) et portant les marques de la robe (taches par exemple). En dessous se trouve les poils plus courts (bourre), puis le duvet. Cette organisation permet une bonne isolation du corps.

Les types de pelages sont nombreux, car très variables en fonction des races. Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus. Le « sphinx », parfois appelé chat-nu, est une espèce presque dépourvue de poils. Un très léger duvet recouvre le corps, ainsi que la queue.

De même, la couleur de la fourrure du chat peut prendre de nombreuses teintes et marques. Certaines races possèdent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures. D’autres encore un pelage uni.

Cette variété accentuée par les croisements obtenus en élevage, afin d’avoir des teintes inédites.

Dans certains pays, la fourrure du chat fait l’objet, comme celle du chien, d’une demande importante dans les industries de la mode. Les chats sont donc victimes d’un trafic décrié par de nombreuses associations de protection des animaux.

Pelage du chat

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Anatomie: Les sens

Prédateur crépusculaire (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses légendes de chats ayant prédit des tremblements de terre ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que son oreille est apte à percevoir des vibrations inaudibles pour les humains.

  • L’ouïe

Son ouïe particulièrement sensible dans les hautes fréquences. Il perçoit des ultrasons jusqu’à 30000 Hz alors que l’oreille humaine limite à 20000 Hz. Son pavillon en cornet orienté grâce à vingt-sept muscles. Ces muscles lui permettent de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un bruit et sa distance.

  • La vue

La vue, sens primordial du chat

La vue est son sens primordial. Son champ de vision également plus étendu que celui des humains: 187° contre 125°, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal. L’intensité lumineuse influence la forme de la pupille: allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus performant que nous dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la rétine, appelée tapetum lucidum. Cette couche de cellules agit comme un miroir. Elle renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie ainsi par deux son acuité visuelle dans l’obscurité.

En revanche, le chat ne perçoit pas les couleurs ni même les mouvements de la même façon que nous. Il semblerait qu’il ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes alors qu’un objet en mouvement lui apparaît plus nettement (par exemple une proie en mouvement).

Une particularité de l’oeil du chat est qu’outre les paupières inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la membrane nictitante. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’oeil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat (troubles digestifs, parasitisme le plus souvent ou entérite).

  • L’odorat

Son odorat est quarante fois plus performant que celui de l’humain et a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède vingt millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions chez les humains.

  • Le goût

Le sens du goût développé chez le chat, moins que chez l’humain cependant. Chez le chat, on compte près de 2000 bourgeons gustatifs alors que l’homme en possède 9000, soit 4,5 fois plus. Contrairement au chien, le sens gustatif du chat localisé à l’extrémité de la langue. Il peut donc goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré.

  • Le toucher

Son sens du toucher également bien développé. Ses vibrisses (moustaches) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale. Elles lui permettent de détecter les variations de pression de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Les coussinets garnissant ses pattes très sensibles aux vibrations et sa peau constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles. L’anatomie du chat, lui permet donc de « voir » dans le noir !

Moustaches de chat
  • Autres sens

L’organe de Jacobson est un véritable sixième sens. Comme le chien ou le cheval, le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son organe voméro-nasal. Il retrousse ses babines pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les incisives jusqu’à deux sacs remplis de fluide. Sacs placés dans les cavités nasales et chargés de concentrer les odeurs.

Retour sur les performances physiques du chat

Son organe vestibulaire également particulièrement développé, lui conférant un sens de l’équilibre remarquable. Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute.

Grâce à son anatomie, le chat peut également sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille.

Dans la course, sa vitesse moyenne est de 40 km/h et il met 9 secondes pour faire 100 mètres. Mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite.