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Calicivirus du chat !

Les caliciviroses félines !

Les calicivirus félins sont l’une des causes du syndrome coryza* du chat, mais peuvent aussi être à l’origine de symptômes très variés.

ETIOLOGIE*

Le calicivirus félin est un petit virus qui présente des particularités significatives.

• Il n’a pas d’enveloppe : il est donc qualifié de nu, ce qui lui confère une résistance de plusieurs jours voire plusieurs semaines dans l’environnement. Il conserve son pouvoir infectieux* plus d’un mois sur des surfaces sèches à température ambiante (plus longtemps à des températures plus froides). Il n’est pas sensible à tous les désinfectants (cf. infra).

• Il mute souvent. En effet, ses outils de multiplication dans les cellules du chat ne sont pas fiables et font de nombreuses erreurs. Cela conduit à l’apparition de calicivirus « variants »* ou « mutants »*, ce qui explique notamment la diversité des formes cliniques observées.

• Il est entouré d’une capside* (coque de surface) qui, du fait de la grande capacité de mutation* du virus, peut être différente d’un variant à l’autre. Cela explique que, dans certains cas, les anticorps* produits suite à une vaccination peuvent ne pas reconnaître un variant infectant si celui-ci est très différent du virus vaccinal. Dans ce cas, le chat n’est pas protégé malgré la vaccination.

EPIDEMIOLOGIE *

Le calicivirus félin est mondialement répandu dans la population féline, en particulier chez les individus vivant dans ou fréquentant une collectivité. Le virus est présent chez 10 % des chats sains et en bonne santé. Sa prévalence* augmente proportionnellement au nombre de chats vivant ensemble : en collectivité ou en refuge, la prévalence est de 25-40 % mais peut aller jusqu’à 90 % dans certains lieux où le virus est endémique. Le virus est principalement présent dans les sécrétions orales et nasales des animaux malades ou porteurs. Après l’infection*, l’excrétion* du virus dure généralement plusieurs semaines à plusieurs mois avant que l’animal ne l’élimine complètement. Une minorité de chats reste cependant porteurs asymptomatiques* pendant plusieurs années voire à vie.

La transmission du calicivirus peut être :

• directe*: lors d’un contact avec un animal malade ou porteur,

• indirecte* : locaux, matériel (gamelles, matériel de nettoyage…), mains, vêtements…

NB : Etant donné la contagiosité des calicivirus, tout chat présentant des signes cliniques évocateurs doit impérativement être isolé. Le risque de transmission indirecte doit aussi être pris en compte.

CLINIQUE

L’infection peut passer inaperçue ou induire divers symptômes d’évolution aiguë* ou chronique*. La maladie est en général plus grave chez les chatons.

• Syndrome coryza

Le coryza est une maladie complexe, dans laquelle peuvent intervenir plusieurs agents, que ce soit des virus (herpèsvirus, calicivirus, réovirus…) et des bactéries (Chlamydophila felis, Pasteurella multocida, Bordetella bronchiseptica…). Le coryza se manifeste principalement par une atteinte oculaire, nasale et buccale. Les signes cliniques sont plus ou moins graves en fonction du ou des agents pathogènes impliqués. Le calicivirus félin est incriminé dans au moins 40 % des cas de coryza. La forme aiguë concerne surtout le chaton et se manifeste principalement par des ulcérations au niveau de la langue, une anorexie, une importante salivation, des écoulements au niveau du nez et des yeux, des éternuements et de la fièvre. Une conjonctivite peut être présente. Si les symptômes ne sont pas trop sévères, la guérison naturelle intervient en deux à trois semaines.

• Complexe gingivo-stomatite chronique

Ce complexe regroupe l’ensemble des affections inflammatoires chroniques de la bouche du chat. Cette maladie est très difficile à soigner et son mécanisme mal connu. On pense néanmoins que le calicivirus pourrait être impliqué, car il est très fréquemment isolé chez les animaux malades.

• Syndrome systémique* sévère (ou calicivirose hypervirulente)

Le calicivirus classiquement connu sévit généralement dans la bouche du chat, alors que dans cette forme particulière il atteint tout l’organisme : c’est une forme virulente systémique.

D’évolution aiguë, l’affection se caractérise par :

• une fièvre importante,
• un œdème* de la face et des membres,
• des ulcères et des croutes sur le nez, les lèvres, les oreilles, autour des yeux, sur les coussinets…
• une jaunisse due à l’atteinte hépatique,
• une difficulté respiratoire,
• une atteinte rénale,
• des hémorragies.

Le taux de mortalité est variable, et peut aller jusqu’à 67 % des cas. L’affection pouvant être très contagieuse, l’isolement et une hygiène draconienne sont indispensables pour éviter les risques de transmission. Des cas sont décrits à ce jour en France.

Cette forme fait actuellement l’objet d’études approfondies.

• Pneumonie

Dans certaines infections sévères, les chatons peuvent présenter des difficultés respiratoires, de la toux et de la fièvre.

• Boiterie

Le calicivirus peut induire une boiterie fréquemment accompagnée d’abattement et d’anorexie. Ceci se rencontre principalement chez le chaton.

Les signes durent quelques jours et disparaissent spontanément sans laisser de séquelles.

DIAGNOSTIC

Le diagnostic repose avant tout sur les éléments épidémiologiques et les constatations cliniques réalisées par un vétérinaire. Ce dernier peut confirmer l’infection par le calicivirus par différentes techniques de laboratoire dont la PCR (cf fiche « Tests de laboratoire : la sérologie et la PCR »).

PREVENTION

Mesures sanitaires

La prévention passe d’abord, et de manière incontournable, par la mise en place de mesures sanitaires (cf. fiche technique dédiée).

Idéalement, il faudrait éviter les contacts entre le chat et le virus, mais la fréquence de l’infection dans la population féline rend difficile une telle mesure.

Néanmoins, afin de minimiser le risque, en particulier en collectivités (élevage, locaux d’infirmerie, refuge…) plusieurs mesures sont applicables :

• la transmission pouvant être directe, la sectorisation est essentielle. Elle permet de séparer les individus potentiellement porteurs (adultes, animaux malades, animaux provenant de l’extérieur) des animaux les plus sensibles (chatons). Le respect de la marche en avant qui en découle est toute aussi important,

• le risque de transmission indirecte étant élevé, les mesures de nettoyage / désinfection des locaux, du matériel (gamelles, jeux, balais…) et du personnel (mains, chaussures, vêtements…) sont essentielles. Tous les désinfectants ne sont pas efficaces contre le calcicivirus. En cas de problème de calicivirose, il est conseillé de vérifier avec le fabricant que le désinfectant souhaité est efficace contre ce virus. L’eau de javel, si elle est bien utilisée (voir conditions d’utilisation mentionnées dans la fiche panleucopénie féline) est efficace,

• la limitation du nombre de chats dans la même zone permet de réduire le stress (favorable à l’expression de l’affection) mais aussi l’extension de la maladie.

Mesure médicale : la vaccination

La valence calicivirus fait partie des 3 valences « essentielles » (dites aussi « core » en anglais), recommandée dans les protocoles de vaccination féline, quelle que soit le risque épidémiologique : calicivirose, herpèsvirose et panleucopénie (typhus). La vaccination en matière de calicivirose féline a pour but de réduire voire d’annuler les signes cliniques, ainsi que, pour certains vaccins, de réduire l’excrétion virale. Aucun vaccin n’empêche cependant l’infection : un animal vacciné et protégé (c'est-à-dire qui n’aura jamais de signe clinique de calicivirose) pourra donc être porteur du virus. En France, la vaccination contre la calicivirose féline est réalisable à l’aide de vaccins à virus inactivés ou à virus atténués.

NOTIONS CLEFS

• La population de calicivirus est constituée d’une multitude de mutants (ou variants), ce qui explique la diversité des signes cliniques et l’échappement possible à la protection vaccinale.

• Le calicivirus est l’un des agents du syndrome coryza du chat. Il provoque dans sa forme classique des ulcères dans la bouche, et un écoulement du nez et des yeux.

• Le virus est résistant dans le milieu extérieur et n’est pas sensible à tous les désinfectants.

• La prévention passe par des mesures sanitaires et la vaccination.

LEXIQUE

• Anticorps : élément du système immunitaire, qui se lie de manière spécifique à un antigène et empêche ainsi l’agent pathogène qui le porte d’agir. Les anticorps sont produits par des cellules spécialisées dérivées des lymphocytes B.

• Capside (d’un virus): coque protectrice qui renferme le matériel génétique.

• Coryza (syndrome coryza) : maladie de l’appareil respiratoire supérieur potentiellement due à plusieurs virus (notamment l’herpèsvirus et le calicivirus) et à de multiples bactéries (Chlamydophila felis, Bordetella bronchiseptica, Pasteurella multocida…).

• Epidémiologie : étude des différents facteurs participant au déclenchement et à l’évolution d’une maladie.

• Etiologie : étude des causes d’une maladie.

• Excrétion (d’un agent pathogène) : rejet à l’extérieur de l’organisme. Ce phénomène est à l’origine de la transmission d’agents infectieux d’un animal à l’autre ou de l’animal à l’Homme, lorsqu’il s’agit d’une zoonose.

• Forme aigüe : manifestation d’évolution rapide d’une maladie, qui aboutit rapidement à la mort ou à la guérison.

• Forme chronique : manifestation d’évolution lente d’une maladie, qui aboutit, dans des délais plus ou moins importants, à la mort ou à la guérison.

• Infection : pénétration et multiplication d’un agent pathogène dans l’organisme.

• Mutant (virus) : qui a subi une modification vis-à-vis du virus originel.

• Mutation : modification localisée du matériel génétique dans une cellule ou un virus. Cela conduit par exemple, à l’apparition de nouvelles souches virales. Les mutations sont imprévisibles et source d’évolution.

• Œdème : gonflement d’un tissu ou d’un organe dû à une accumulation de liquide.

• Porteur asymptomatique : animal sans symptôme, chez lequel un agent pathogène est présent. Cette notion regroupe deux catégories d’animaux: « les porteurs mécaniques », chez lesquels l’agent pathogène ne se multiplie pas ; et « les infectés asymptomatiques », chez lesquels l’agent pathogène se multiplie.

• Pouvoir infectieux : capacité à infecter un hôte.

• Prévalence : nombre ou pourcentage d’animaux atteints par une maladie.

• Souche (virale) = variant : représentant d’un virus donné (par exemple il existe dans la nature plusieurs souches du calicivirus félin).

• Systémique : qui concerne l’ensemble de l’organisme.

• Transmission directe : passage d’un agent pathogène par contact plus ou moins rapproché entre deux individus. Ce type de transmission est majoritaire pour les agents pathogènes fragiles dans le milieu extérieur comme le FeLV.

• Transmission indirecte : passage d’un agent pathogène entre deux individus par l’intermédiaire d’éléments du milieu extérieur (sol, gamelle, mains d’une personne manipulant l’animal…). Ce type de transmission est important pour les agents pathogènes résistant dans le milieu extérieur, comme le parvovirus.

• Ulcère : plaie ouverte (par exemple de la peau, des muqueuses, de la cornée…). Elle est propice aux surinfections bactériennes.

• Valence vaccinale : part du vaccin qui protège contre un agent déterminé. Un vaccin peut être monovalent (protéger contre une seule maladie) ou multivalent (protéger contre plusieurs maladies).

• Variant : voir souche virale

SOURCE : MERIAL

http://eleveursfelins.merial.com/pdf/2-Calicivirose.pdf

Fiche technique réalisée à l’occasion de la rencontre Eleveurs félins / Merial 2011, mise à jour pour la rencontre 2013.
Retrouvez toutes les nouvelles fiches techniques et les mises à jour des éditions précédentes sur le site :

http://eleveursfelins.merial.com

… onglet « bibliothèque ».

Voir aussi la bibliographie :

Pierre GANIERE et Marianne FONTAINE - Professeur Pathologie Infectieuse, Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes - Docteur vétérinaire, Service Technique Merial

Anderson JG. Diagnostic et prise en charge du complexe gingivo-stomatite félin. Waltham fucus (2003) 13(3) 410.

Hurley KF, Pesavento PA, Pedersen NC, Poland AM, Wilson E, Foley JE. An outbreak of virulent systemic féline calicivirus disease. J. Am. Vet. Med. Assoc. (2004) 224(2) 241-249.

Poulet H, Brunet S, Leroy V, Chappuis G. Immunisation with a combination of two complementary féline calicivirus strains induces a broad cross-protection against heterologous challenges. Ver. Microbiol. (2005) 106 17-31.

Radford AD, Sommerville L, Ryvar R, Cox MB, Johnson ... Dawson S, Gaskell RM. Endemic infection of a car colony with a féline calicivirus closely related tu an isolate used in live attenuated vaccines. Vaccine (2001) 19:4358-4362.

Radford AD, Turner PC, Bennett M, McArdle F, Dawson S, Glenn MA, Williams RA, Gaskell RM. Quasispecies evolution of a hypervariable region of thé féline calicivirus capsid atténués, les deux types disposant d'AMM.

Gene in cell culture and in persistently infected cats. 1. Gen. Virol. (1998) 79: 1-10)
par Mamiecat
Dimanche 20 Novembre 2016 12:36
 
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Calicivirus !

Comme conseillé par notre gentil modérateur Daeri, j’ai ouvert ce sujet parce que la santé des chats m’intéresse.

Quoi de plus normal pour une infirmière… même à la retraite ?

Et surtout, parce que j’ai toujours adoré les chats, et que je veux leur venir en aide… même âgée et de santé précaire.

Pour agir au mieux, dans le domaine de la santé vétérinaire, et surtout dans l’intérêt des chats, il faut apprendre à bien connaître son ennemi, ses ennemis… en l’occurrence ici, le calicivirus et tous ses mutants… Dieu, quelle cochonnerie !

Quand j’habitais dans une maison, à la campagne, j’ai été longtemps FA… d’abord seule, en famille avec l’appui d’un ami véto qui venait régulièrement à la maison boire l’apéro... Mais, j’ai vite été débordée par les sauvetages… cette souffrance animale due à l’errance, les abandons… Et, même avec la meilleure volonté, des moyens matériels et financiers confortables… on ne s’improvise pas FA du jour au lendemain, même si on croit bien connaître les chats et que l'on a une bonne formation médicale. Après pas mal d’erreurs, j’ai pris conscience des problèmes et je me suis tournée vers une asso sérieuse et réputée du coin, pour apprendre et surtout être accompagnée dans mes démarches, profiter de la compétence et du travail bénévole des vétos partenaires de cette époque… des bénévoles, personnes dévouées… qui sont devenues de véritables amis en me permettant d’apprendre sur le tas, d’enrichir mes connaissances.

Mon rêve aurait été de devenir véto… un métier fabuleux au service des animaux… mais très difficile, au niveau des études et aussi hélas devant la mort… pire, l’euthanasie ! Après bien des années, j’ai acquis une certaine expérience grâce aux personnes qui m’ont encadrée. Je leur dois beaucoup ! Merci !

En FA, je m’occupais surtout des chats refoulés de l’adoption, des chats malades, estropiés, handicapés… des laissés-pour-compte. Bien des adoptants veulent des chatons, et en bonne santé… c’est la dure réalité du terrain !

Parmi mes petits patients, j’ai eu des chats atteints du calicivirus à différents niveaux, différentes formes… certains s’en sont plus ou moins bien sortis sur le long terme même s’ils restaient porteurs à vie, d’autres y sont restés. J’en profite pour envoyer de tendres pensées à ces petits minous partis là-haut dans les étoiles, des petits patients que la science n’a pas pu sauver. Car, oui, le calicivirus est une véritable cochonnerie qui fait souffrir le chat, le traumatise… le mutile… qu’il est dur de voir ces chats recroquevillés sur eux-mêmes, se cacher pour souffrir en silence dans leur coin… ! Tous les vétos le disent, le calicivirus est très contagieux… il ne faut surtout pas sous-estimer cet ennemi !

C’est pourquoi, à partir de cette expérience acquise au fil du temps, je me suis tournée vers la prévention. Ne dit-on pas qu’il vaut mieux prévenir que guérir ? Il y a des solutions pour contenir ce fléau : des mesures sanitaires à respecter et aussi la vaccination.

Il y a quelques mois, j’ai rencontré un couple de braves gens qui ont adopté un chaton à la SPA, atteint du calicivirus depuis sa naissance. Ce chat a aujourd’hui plus de 3 ans, et de temps en temps, je le garde bénévolement chez ses propriétaires quand ceux-ci s’absentent. Ben oui, il est difficile de placer un chat contagieux dans un refuge même payant… le calicivirus n’a pas bonne réputation. Ce chat a un suivi véto exemplaire depuis ses 3 mois. Il a fait de très grosses crises quand il était chaton et ensuite junior… Sa langue était une grande plaie sanguinolente, ses gencives enflammées… Il a reçu plusieurs cures d’interféron, des mois de dopage de son systèmes immunitaire. Ses maîtres ont dépensé sans compter en suivi véto dès qu’il y avait une inflammation récidivente, en médocs, en alimentation adaptée… et ses crises se sont espacées, ses dents ont été sauvées… jusqu’à présent. Ne crions pas victoire trop vite ! Il n’aurait pas fait d’autres crises depuis 1 an… mais est toujours sous surveillance/suivi véto. Sa langue est cicatrisée, mais est restée déformée, ses gencives sont parfois un peu rouges, un liseré… mais il a la pêche ! Et dernièrement, ce couple envisageait d’adopter un autre chat… sain, car les soins du 1er chat sont bien sûr à prendre en considération pour leur budget. Mais voilà, le véto leur a déconseillé cette seconde adoption sous peine de contaminer le nouveau venu… ils sont bien déçus ! Bien sûr, ils pourraient adopter un 2ème chat porteur lui aussi du calicivirus… mais, d’après le véto, leur âge, leurs problèmes de motricité… ça ne serait pas raisonnable. Perso, je suis les consignes du véto quand je vais m’occuper du petit rescapé, afin de ne pas prendre le risque de contaminer mes minettes.

Heureusement qu’il y a des gens comme eux qui adoptent des chats porteurs du calicivirus… dans les assos/refuges, d’autres attendent leur tour.
par Mamiecat
Dimanche 20 Novembre 2016 17:00
 
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Pourquoi vacciner son chaton?

Les agents du systèmes immunitaire sont comme des policiers du corps qui vérifient en permanence les "papiers d'identité" de tout ce qui circule dans l'organisme.
Les papiers d'identité d'un agent infectieux, molécules qu'il arbore à sa surface, c'est ce qu'on appelle un antigène : ce sont par ces "marques du non-soi" que le système immunitaire identifie un microbe. Quand il apprend à lutter spécifiquement contre lui, le système immunitaire élabore des anticorps : ces molécules sont les "antithèses" des antigènes (comme le ying et le yang). Les anticorps s'accrochent aux antigènes et entraînent leur neutralisation par l'un des différents mécanismes dont dispose "l'armée" immunitaire.

Le rôle d'un vaccin est donc, techniquement, de faire connaître l'antigène de tel ou tel agent infectieux au système immunitaire. Il y a plusieurs façons d'introduire cet antigène et il existe ainsi plusieurs familles de vaccins.


Vaccins à agents vivants atténués:

Le principe est simple : le vaccin va introduire dans le corps le microbe concerné, qu'il s'agisse d'un virus, d'une bactérie, etc (agent vivant), mais celui-ci a été "désarmé", privé de son pouvoir pathogène (atténué).
"Vivant", l'agent pathogène-dépathogènisé garde la capacité de se multiplier, et le système immunitaire a tout loisir d'apprendre à le reconnaître durant cette "simulation ultra-réaliste" d'infection, mais sans en subir les "dommages collatéraux", les symptômes.

Au niveau des avantages, les vaccins à agents vivants atténués tendent globalement à induire une immunisation forte et durable étant donné qu'ils miment des conditions très proches de l'infection naturelle. La protection qu'ils entraînent tend aussi à se mettre plus rapidement en place. Ils assurent schématiquement une meilleure immunité locale (au niveau des muqueuses!). Enfin, pour la primo-vaccination des chatons, les vaccins vivants surmontent mieux l'immunité colostrale résiduelle (cf. infra).
Réciproquement, au niveau des inconvénients, ils peuvent, parfois (c'est rare), garder un pouvoir pathogène résiduel... et donc entraîner en réaction une partie de l'infection en question chez des animaux faibles. Aussi, ce type de vaccin est contre-indiqué chez les animaux immunodéprimés et, par précaution, les très jeunes chatons (moins de 4 semaines).

C'est surtout pour les valences coryza (herpès/calici) & chlamydiose, pour lesquelles le vaccin ne permet pas d'empêcher totalement l'infection mais seulement de la limiter, que l'éventuelle virulence résiduelle des agents vivants rend le choix de leur utilisation fortement dépendant du contexte. Par exemple (ce n'est qu'un exemple schématique), pour un groupe de chats qui est exempt de calicivirus, on pourra préférer un autre type de vaccins, pour éviter l'éventuel problème de la "création" de porteurs asymptomatiques dans un groupe où le germe était absent[10]. Dans un groupe de chats sans chlamydiæ, on renoncera par exemple à la valence. A l'inverse, pour un chat qui a de forts risques d'être exposé à ces microbes, comme, par exemple, dans un groupe de chats où ces germes sont déjà présents, ce type de vaccin pourra constituer une "arme de choix" (et c'est ainsi, par exemple, que la valence chlamydia est globalement "réservée" aux groupes où cette bactérie pose des problèmes persistants). Chaque cas étant particulier, ce type d'évaluation ne peut être faite que par un vétérinaire.

A titre indicatif, le tableau ci-dessous regroupe les différents vaccins à agents vivants atténués commercialisés en France.

Coryza - Herpès virus
Purevax® (Merial)
Feligen® (Virbac)
Felocell® (Pfizer)
Nobivac® (Intervet)

Coryza - Calicivirus
Feligen® (Virbac)
Felocell® (Pfizer)
Nobivac® (Intervet)

Typhus
Feliniffa® (Merial)
Purevax® (Merial)
Eurifel® (Merial)
Quadricat® (Merial)
Feligen® (Virbac)
Felocell® (Pfizer)
Nobivac® (Intervet)

Chlamydiose
Felocell® (Pfizer)
Purevax® (Merial)


Vaccins à agents inactivés:

Là aussi, tout est dans le titre : c'est à nouveau "tout le microbe" qui est introduit, mais il a été, cette fois, tué au préalable. Il n'a donc plus de pouvoir pathogène résiduel (il est mort...), mais il n'a plus non plus de capacité à se multiplier (il est mort, toujours...), de sorte que la simulation est moins proche de ce qui se passe "en vrai". Schématiquement, ils mobilisent moins le système immunitaire, tous ses acteurs n'étant pas aussi sollicités.
Aussi, les vaccins tués sont-ils fréquemment adjuvés, l'adjuvant ayant alors un rôle de "catalyseur" favorisant la bonne présentation des antigènes et la mise en place d'une réaction immunitaire spécifique. Des vaccins plus récents parviennent à faire l'économie de l'adjuvant, cependant.

Schématiquement, les bénéfices/risques sont inversés par rapport aux vaccins "vivants".
En termes d'avantage, les vaccins à agents inertes ne présentent plus le risque d'une virulence résiduelle et de l'éventuel problème de la "création" de porteurs chroniques asymptomatiques.
Réciproquement, l'immunité qu'ils induisent est globalement moins durable, plus modérée... et donc plus exigeante en rappels. L'immunité locale (au niveau des muqueuses) est également, schématiquement, moindre. La présence d'adjuvants entraîne parfois une réaction inflammatoire locale. Enfin, pour la primo-vaccination des chatons, les vaccins tués sont facilement contre-carrés par les anticorps maternels, ce qui suppose, pour une immunisation optimale, qu'ils soient administrés après la disparition de la protection colostrale (cf. infra).

A titre indicatif, le tableau ci-dessous regroupe les différents vaccins à agents entiers inactivés commercialisés en France.

Coryza - Calicivirus
Fevaxyn® (Fort Dodge)
Purevax® (Merial)
Quadricat® (Merial)
Eurifel® (Merial)

Coryza - Herpès virus Typhus Leucose Chlamydiose
Fevaxyn® (Fort Dodge)

Rage Tous (c'est la réglementation)


Vaccins de sous-unités :

Les vaccins de sous-unités sont également des vaccins de type inactivé, mais, cette fois, ce n'est plus "tout" le virus ou "toute" la bactérie qu'on introduit, mais seulement un "bout" de cet agent infectieux ; il s'agit des portions antigéniques du microbe, celles qui lui servent de "papiers d'identité" que le système immunitaire apprend à identifier spécifiquement.
Les vaccins sous-unités sont adjuvés, pour les mêmes raisons que les vaccins à agents tués "classiques".

Les agents introduits dans l'organisme étant débarassés de toutes "portions indésirables" des microbes, ces vaccins tendent à limiter le "coup de pompe" post-vaccinal qu'on peut parfois observer. En théorie, ils peuvent même être innoculés à des femelles gestantes en cas de besoin.

Coryza - Herpès virus
Quadricat® (Merial)
Eurifel® (Merial)

Leucose
Leucogen® (Virbac)
Leukocell-2® (Pfizer)


Vaccins recombinants :
Avec ce type de vaccins, on entre de plain pied dans le domaine des vaccins nés de la "technologie triomphante".

Sous l'étiquette de vaccins recombinants, on range tous les vaccins qui "tripotent" le matériel génétique du microbe. Il peut s'agir, par exemple, de priver le microbe des gènes qui font sa virulence (l'idée étant d'obtenir un vaccin vivant modifié, avec une maîtrise plus grande du problème de la virulence résiduelle). Une autre approche consiste, par exemple, à isoler le gène qui code pour sa fraction antigénique : le principe est le même que pour les vaccins de sous-unités, mais cette fois, ce n'est plus le "bout" du microbe qui est introduit, mais le gène qui sert à le fabriquer. Ce gène est introduit via un vecteur, un "faux microbe" pas dangereux : ce sont les vaccins vectorisés.
Bref, sans rentrer davantage dans les détails, les vaccins recombinants représentent la "nouvelle génération" vaccinale. Le but est d'élaborer des vaccins qui "vont à l'économie", en combinant efficacité ciblée et forte innocuité, le tout sans avoir besoin d'adjuvant.

Leucose
Purevax® Felv (Merial)
Eurifel® Felv (Merial)

(Par Bilboadeschatalans)

Témoignage de Deepsy :

A ceux et celles qui se poseraient encore la question....

Il y a quelques années, plus de dix ans maintenant ( le temps passe vite)

Enfin bref, j'avais adopté une jolie petite chatoune mignonne et gentille comme tout... un tit bébé d'amour... elle avait deux ou trois mois je ne sais plus bien...
puis elle est tombée malade.... véto, antibio, hydratée à la seringue tous les 1/4 d'heure, rien n'y a fait... 5 jours après elle nous avait quitté....

verdict du véto: thyphus ramené de l'extérieur sur les semelles de chaussures...

Faites vacciner vos petits poilus, même s'il ne sorte pas...
par Deepsy
Samedi 18 Avril 2009 19:33
 
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La vaccination

Un article très intéressant sur la vaccination :

La vaccination des animaux :
Par Charles Danten

La vaccination, "cet acte médical privilégié, raisonné et toujours délicat (1), inventée par Jenner en 1796 et mise au point par Pasteur (1885), Salke (1954) et de nombreux autres, sert à induire la protection d'un individu ou d'une population contre une ou plusieurs maladies.
Son principe est bien connu; il consiste à administrer à un être vivant la forme atténuée d'un microbe ou d'une toxine dans le but de provoquer la formation d'anticorps et d'une mémoire immunologique qui lui permettra de réagir et de résister à une maladie.L'utilisation, même judicieuse, des vaccins comporte toujours certains risques, mais en général on pense qu'ils sont largement compensés par les avantages. Il semblerait toutefois qu'en médecine vétérinaire la vaccination soit devenue depuis quelques décennies un acte risqué, dans certains cas dangereux et souvent sans aucune justification médicale. Ainsi, plusieurs sont d'avis que certains vaccins sur le marché sont inefficaces et que les animaux sont souvent vaccinés inutilement .

• La vaccination annuelle
Depuis environ vingt-cinq ans, les fabricants pharmaceutiques recommandent, sans justification scientifique, la vaccination annuelle des carnivores domestiques (chat, chien, furet). Or les principes de l'immunologie garantissent qu'une proportion statistiquement significative d'individus seront protégés pour une longue période, voire à vie, par une vaccination bien menée. C'est particulièrement vrai pour les vaccins contre les maladies virales aiguës comme la maladie de Caré (distemper) du chien et du furet, l'hépatite et la parvovirose du chien, la panleucopénie du chat. Déjà en 1978, une étude chez le chat avait démontré qu'il était suffisant de vacciner tous les trois ans et récemment les Dr Fred W. Scott et le Dr Cordell M. Geissinger, deux vétérinaires, chercheurs Américains de l'Université de Cornell, ont démontré de façon convaincante que des chats correctement vaccinés étaient encore protégés… plusieurs années plus tard .
Les Drs Schultz et Phillips, deux spécialistes américains, écrivaient en 1996 ce qui suit dans ce qui est considéré comme la bible en médecine thérapeutique vétérinaire (Kirk's Current Veterinary Therapy):
"Une pratique commencée il y a de nombreuses années et qui manque de validité et de vérification scientifique est la vaccination annuelle. Presque sans exception, il n'est nullement besoin, du point de vue immunologique, de vacciner annuellement. L'immunité par rapport aux virus persiste pendant des années, voire durant toute la vie de l'animal. Une vaccination réussie produit une mémoire immunologique qui dure des années et qui permet à un animal de réagir adéquatement lorsqu'il est exposé à un organisme virulent. La pratique de la vaccination annuelle, à moins d'être utilisée comme un moyen pour faire faire un examen annuel ou d'être requise par la loi, comme c'est le cas dans certaines régions pour la vaccination contre la rage, devrait être considérée, à notre avis, comme peu efficace.
Le Dr Niels C. Pedersen, du département de médecine et d'épidémiologie de l'École de médecine vétérinaire de l'Université de Californie, a corroboré cette opinion au cours d'une conférence organisée en mars 1997 par l'une des associations vétérinaires les plus importantes au monde, l'American Animal Hospital Association (AAHA):
"De nombreux vétérinaires et un nombre encore plus grand de clients en sont venus à remettre en question le fondement médical de la vaccination annuelle, de routine, de leurs animaux, et avec raison ! Cette pratique n'est pas défendable, alors pourquoi continuer à débattre et à ignorer la question? Nous ne nous faisons pas inoculer cinq ou six vaccins différents chaque année de notre vie, alors pourquoi en serait-il autrement pour nos animaux? On inocule plusieurs vaccins aux humains pendant l'enfance et ils assurent une protection à vie pour une proportion significative des sujets vaccinés. Il y a vingt ans, les vaccins étaient injectés seulement aux chiots et aux chatons. La seule exception était la rage, contre laquelle on préconisait un rappel à deux ou à trois ans, plus pour des raisons d'hygiène publique que pour protéger la santé de l'animal. Pourquoi, alors, persistons-nous à donner des injections de rappel annuellement, alors que cette pratique n'est pas justifiée d'un point de vue médical ? Les justifications originales de cette pratique s'appuyaient sans doute sur des rapports anecdotiques de la déclaration d'une maladie chez des animaux âgés et vaccinés et sur la nécessité de faire revenir un animal chaque année pour un examen physique complet. Malheureusement, la première de ces justifications n'est pas fondée et la deuxième était probablement donnée pour mieux faire avaler la nécessité d'une inoculation annuelle. Les vaccins de rappel sont perçus par beaucoup de gens comme un moyen pour le vétérinaire de faire de l'argent."

• Les vaccins à la recherche d'une maladie
Alors que le nombre de vaccins pour les humains est relativement restreint, les vaccins pour les animaux sont nombreux et leur nombre augmente presque chaque année. Depuis 1975, le nombre de vaccins sur le marché a plus que doublé et cette prolifération répond plus aux impératifs du commerce qu'à la nécessité d'enrayer une épidémie ou certaines maladies infectieuses endémiques (maladie permanente dans une région) graves8. Selon le Dr Pedersen, les normes de licence nécessaires pour mettre un produit sur le marché sont beaucoup moins rigoureuses que pour les humains et le laxisme encourage cette prolifération.
Présentement, 28 nouveaux vaccins cherchent à se tailler une place sur le marché. Ces vaccins sont tellement inutiles qu'on les appellent "les vaccins à la recherche d'une maladie ».
Les fabricants s'adressent directement aux sentiments du public et même du vétérinaire pour promouvoir leurs produits. Les campagnes de promotion de certains fabricants mettent en avant de fausses allégations pour créer une demande et stimuler la vente. Par exemple, la gravité de la maladie de Lyme chez les humains a été faussement étendue aux chiens qui n'en présentent pourtant qu'une forme bénigne. La publicité a même laissé entendre qu'en vaccinant son chien, on protège ses enfants contre cette maladie ??? Cette campagne de peur a fait vendre des millions de doses de ce vaccin, même dans des régions où cette maladie n'a jamais été rapportée. Des millions de chiens se voient aussi inoculer un vaccin inefficace contre la maladie due au virus corona, une maladie gastro-intestinale relativement rare et limitée aux élevages surpeuplés et malpropres. Il en va de même pour d'autres maladies, [notamment la péritonite infectieuse, la chlamydiose et la leucémie du chat..

• L'efficacité et la sécurité des vaccins
Le Dr Schultz, un chercheur indépendant américain, spécialisé dans les maladies infectieuses des animaux, a trouvé que sur six vaccins contre la parvovirose du chien, une maladie gastro-intestinale des chiots très grave et souvent fatale, seulement deux étaient efficaces. Une autre étude, hollandaise celle-là, a démontré que sur six vaccins contre la rage, deux étaient totalement inefficaces et deux autres n'étaient que marginalement efficaces. Selon d'autres études indépendantes, certains vaccins contre la leucémie du chat seraient comparables à de l'eau distillée et les meilleurs auraient au plus une efficacité de 25 % à 50 % et non de 90 % à 100 % comme l'affirment les fabricants19. Plusieurs autres vaccins sur le marché ne sont pas efficaces pour des raisons qui ont été bien démontrées (péritonite infectieuse du chat, coronavirus du chien, leptospirose du chien, chlamydia du chat20). La grande majorité des études sur l'efficacité sont réalisées par les fabricants et elles sont souvent difficiles à interpréter et à comparer, car il n'y a aucune standardisation des protocoles expérimentaux.
Sur le plan de la sécurité, certains produits sont peu sécuritaires et le nombre de vaccins à usage vétérinaire qui restent sur le marché malgré le fait qu'ils entraînent des conséquences graves est assez élevé. Par exemple, un vaccin contre la maladie du virus corona, une maladie gastro-intestinale du chien, a tué des centaines de chiens, avant d'être retiré du marché et, depuis six ans, des vaccins responsables du cancer de la peau chez le chat tuent des centaines de milliers de ces animaux. Bien que seulement 10 % des chats de plus de quatre mois soient susceptibles de souffrir de la leucémie du chat, une maladie qui apparaît dans des conditions bien précises, on continue de leur inoculer un vaccin contre cette affection, dont l'utilité et l'efficacité restent douteuses. En fait, le taux de réactions adverses serait aussi élevé que l'incidence de cette maladie. Seulement sept des 22 écoles vétérinaires aux États-Unis utilisent ce vaccin, et seulement sur demande dans des situations bien précises.

• Les protocoles de vaccination
Contrairement à la médecine des humains, la médecine des animaux n'a pas de protocoles d'immunisation standardisés.
L'emploi des vaccins, leur type, le nombre de vaccins à inoculer et la dose sont établis par les fabricants . Les stratégies de mise en marché employées par le vétérinaire, la compétition, et pas nécessairement les principes d'immunologie, déterminent la fréquence de vaccination, les intervalles entre les vaccins et parfois même les doses à injecter.
Les animaux peuvent être vaccinés inutilement, sans qu'on tienne compte des risques possibles d'exposition. Même ceux qui ne vont jamais dehors et qui n'ont aucun contact avec d'autres animaux sont vaccinés tous les ans systématiquement. Un chat qui vit seul dans un appartement au 12e étage d'un immeuble au centre-ville peut recevoir en même temps, à chaque année de sa vie, un vaccin contre la rage, la péritonite infectieuse, la leucémie, la panleucopénie, les virus respiratoires herpès et calicivirus, la chlamydiose. Les chiens qui ne vont que d'un coin de rue à l'autre ou des bras de leur maîtresse au divan peuvent recevoir chaque année pour le reste de leur vie un vaccin contre la maladie de Lyme, la rage, la maladie de Caré, l'hépatite virale, le parvovirus, le parinfluenza, le corona virus, la leptospirose et un vaccin intranasal contre la grippe du chien. Il sera bientôt possible de vacciner également contre le rotavirus qui cause une maladie rare et peu étudiée.
Il arrive souvent qu'on vaccine un animal la veille ou le jour d'une chirurgie de routine, alors que son système immunitaire, qui sera déjà affaibli par le stress de l'opération, n'est pas en mesure, au moins pour les deux semaines suivantes, de réagir avec efficacité.
Aux États-Unis 20 % du marché de la vaccination repose sur la vente au public. Les éleveurs et les propriétaires achètent par catalogue les vaccins qu'ils veulent donner à leurs animaux. Il est même possible de commander des seringues et des aiguilles pour les injecter, ainsi que des médicaments comme l'épinéphrine pour traiter une éventuelle réaction allergique au vaccin. Les protocoles de vaccination recommandés par les fabricants préconisent, à l'encontre de tous les principes de l'immunologie, de vacciner les jeunes animaux dans certains cas toutes les semaines pendant six ou sept semaines, alors qu'une ou deux fois à deux semaines d'intervalle, selon l'âge et le type de vaccin, est suffisant.
Les animaux qui ne vont jamais dans les régions où une maladie est présente sont vaccinés quand même. Il s'est vendu aux États-Unis et au Canada des millions de doses d'un vaccin contre la maladie de Lyme qui n'a été signalée que dans deux États du nord-est des États-Unis32.

• Les réactions adverses

Le cancer de la peau
C'est un peu grâce au chat et à la nature particulière de sa physiologie que la vaccination des animaux de compagnie est devenue depuis quelque temps un sujet si controversé. En effet, cet animal est très sensible aux médicaments qui provoquent souvent chez lui des réactions indésirables. Depuis quelques décennies, les vaccins en ont tué des milliers .

Certains vaccins contiennent des substances irritantes (adjuvants) qui servent à déclencher sur le site d'inoculation une réaction inflammatoire qui favorise la réponse immunitaire.
Chez le chat, cette réaction, pour des raisons inconnues, se transforme en tumeur cancéreuse. Le nombre de ces tumeurs augmente avec le nombre de vaccins administrés simultanément et avec le nombre de répétitions. L'inoculation toujours au même endroit augmenterait les risques. Les vaccins contre la rage et la leucémie seraient plus particulièrement en cause, mais ce ne sont pas les seuls. L'incidence de ces cancers serait de 100 à 1000 cas par million .

À une conférence sur la vaccination tenue à Montréal en mars 1998, le Dr Ford, un spécialiste américain de la vaccination, a même cité le chiffre de 2.000 cas sur un million .
Même si ces réactions semblent peu nombreuses, leur nombre, mis en perspective, est significatif. Selon les calculs des Drs Denis W. Macy et Mattie J. Hendrick, on vaccine aux États-Unis 22 millions de chats par année (environ 25 millions pour l'Amérique du Nord. Il y aurait donc en Amérique du Nord de 2 500 à 50 000 cas par année. Comment réagiraient les autorités et le public en apprenant qu'en Amérique du Nord, depuis dix ans, entre 25 000 à un demi-million d'enfants sont morts d'un cancer directement relié à l'administration d'un vaccin et que diraient les parents s'ils savaient que ces vaccins sont souvent inutiles, voire inefficaces, qu'ils ne servent qu'a faire marcher les affaires et que la plupart d'entre eux sont encore couramment utilisés.

Les cocktails de vaccins
Les vaccins à valence multiple (cocktail) qui sont d'usage courant en médecine vétérinaire et qui peuvent contenir un mélange de cinq à sept et même neuf vaccins différents sont très pratiques du point de vue commercial et ils réduisent le traumatisme associé à l'inoculation. Mais, du point de vue médical, ces vaccins ne sont pas sans inconvénients et ils soulèvent pour plusieurs raisons une vive controverse dans le milieu vétérinaire.

D'une part, ils ne permettent pas de vacciner avec discernement selon le cas particulier de l'animal et ils ne nécessitent aucune connaissance approfondie des maladies en question. L'animal est vacciné systématiquement même contre des maladies qu'il est peu probable qu'il contracte. D'autre part, ces vaccins seraient à l'origine d'un nombre indéterminé d'échecs vaccinatoires et de réactions post-vaccinales indésirables.
Dans des conditions naturelles, seuls un ou deux microbes à la fois peuvent menacer un individu, jamais cinq, six ou neuf à la fois. Bombardé par des doses excessives de corps étrangers différents et de façon répétée, submergé par cette invasion massive, le système immunitaire s'embrouille et se trouve incapable de réagir efficacement; la vaccination risque donc d'échouer.
Par ailleurs, le système immunitaire peut s'affoler et fabriquer par erreur des anticorps qui attaquent et détruisent des éléments vitaux de son propre corps, comme les globules rouges et les plaquettes (éléments du sang intervenant dans la coagulation. Selon le Dr Jean Dodds, une vétérinaire américaine, ces réactions ont lieu peu de temps après la vaccination, en général dans les mois qui suivent, et se traduisent par des hémorragies internes très graves difficiles à arrêter et bien souvent fatales (maladies hémolytiques auto-immunes, thrombocytopénie, etc.). .

La fréquence de ces réactions est inconnue, mais les chiens de race pure ayant un système immunitaire défectueux (rottweiler, doberman, épagneul, etc.) seraient particulièrement prédisposés.
Enfin, la grande pluralité de ces vaccins et la concentration élevée d'antigènes3 qu'ils contiennent seraient aussi en cause dans l'apparition des cancers de peau chez le chat .

Autres réactions diverses


De nombreuses autres réactions diverses ont été observées tant chez le chien que chez le chat. En voici une liste succincte:
• réactions d'hypersensibilité (allergie au vaccin, états anaphylactiques);
• suppression du système immunitaire et déclenchement d'une maladie latente, comme la leucémie, la péritonite infectieuse, l'immunodéficience féline;
• interférence avec les résultats de certains tests diagnostiques (ELISA) entraînant de faux résultats positifs;
• susceptibilité accrue aux allergies, soit au pollen, à la nourriture ou meme à son propre corps (maladie auto-immune de la thyroïde, du rein, des globules rouges, des plaquettes, etc.);
• aggravation de certaines affections existantes, comme le cancer, l'épilepsie, les allergies.

À ces réactions s'ajoute la possibilité que se développe une forme atténuée de la maladie (virulence résiduelle) ou que, en raison d'une contamination bactérienne ou virale du vaccin, diverses maladies infectieuses se manifestent (variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, par exemple).
En outre, certaines maladies chroniques, aussi bien chez les animaux que chez les humains, seraient en partie reliées à la persistance, dans les cellules, du corps des virus et des protéines utilisés dans les vaccins. Ce phénomène expliquerait l'augmentation récente du nombre de maladies chroniques chez les humains et chez les animaux. .

• Zones grises
Dans le domaine de la vaccination des animaux, il existe une multitude de zones grises qui laissent toute latitude aux spécialistes de la mise en marché.
1. En ce qui concerne les animaux de compagnie, même si plusieurs maladies dont la rage, la maladie de Caré (distemper), la parvovirose du chien, la panleucopénie du chat, semblent bien contrôlées, il n'y a pas, comme en médecine, d'études rétrospectives autres que des rapports anecdotiques qui permettraient d'évaluer les bienfaits réels des campagnes de vaccination.
2. Sauf pour la rage, il n'existe aucune donnée sur la prévalence et la répartition géographique des maladies infectieuses des chiens et des chats. Il n'y a aucun système de déclaration comme en médecine, et cette lacune se traduit par la vaccination systématique des animaux contre des maladies qu'ils sont souvent peu susceptibles d'attraper.
3. Sauf pour la rage, il n'y pas d'études sur la durée d'immunité des vaccins. Les fabricants ne désirent pas poursuivre des épreuves de durée d'action au-delà d'une année, sauf si la loi les y oblige, comme pour la rage. Ces études s'arrêtent à trois ans dans le cas de la rage, mais il n'y a aucune raison de croire que ce vaccin n'est pas efficace pour une plus longue durée.
4. Il n'y a aucune surveillance des réactions adverses à la vaccination. Les vétérinaires ne sont pas tenus de les signaler et en général ils ne le font pas .
5. En absence de protocoles d'expérimentation standardisés, il est difficile de comparer les études.
6. Il n'y a aucune standardisation des protocoles de vaccination comme en médecine. Chacun peut vacciner selon ses convictions personnelles ou sa stratégie commerciale .
par Marie
Lundi 16 Août 2010 11:18
 
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Quel type de boites donner à mon chat ?

Infos valables pour les chats comme les chiens.

Les boîtes peuvent tout à fait remplacer une alimentation à base de croquettes sans qu'il y ait aucune carence. A dire vrai, les croquettes sont même plus déséquilibrées que les boîtes car beaucoup plus riches en glucides.

Une bonne boîte doit :
- avoir beaucoup de viande (ou de poisson) : la viande (ou la poisson) doit être l'ingrédient numéro 1. L'origine de la viande doit être évidemment précisée, il faut savoir de quelles espèces elle provient. Il ne doit pas y avoir d'extraits de protéines ajoutées. La mention "sous-produits animaux" fait parfois référence aux abats dans les bonnes marques. Pour savoir si ce sont donc de bons abats ou de vrais, mauvais sous-produits, je vérifie sur le site du fabricant. Un bon fabricant précise toujours ce qu'il veut dire par "sous-produits". C'est mentionné sur le site internet, ou parfois même sur la boîte avec un peu de chance. Si l'on ne sait pas quels sont ces sous-produits, il faut rejeter la boîte ;
- avoir le moins de végétaux possible : je tolère maximum 5% de céréales ou d'autres féculents, et j'interdis totalement le maïs et les céréales du groupe du blé (blé, orge, seigle, épeautre, kamut...). Il peut y avoir des légumes sans souci, c'est même très bien, mais il n'en faut pas trop. Au-delà de 20%, ça devient vraiment beaucoup. S'il y a la mention "sous-produits végétaux" sans mention d'un ingrédient utile, tel qu'un légume par exemple, il faut rejeter la boîte ;
- avoir peu de bouillon ajouté : une bonne boîte a typiquement dans les 35% de bouillon, guère plus ;
- il ne faut pas de protéines ajoutées : "extrait de protéines animales / végétales", "protéines hydrolysées"... ;
- il ne faut pas d'amidon ajouté ;
- il ne faut pas de pulpe de betterave ;
- enfin l'analyse doit être correcte : typiquement pour une boîte entre 75 et 80% d'humidité, voilà ce que ça donne :
Protéines : supérieur à 8%, idéalement autour de 10% mais ça peut être plus parfois
Graisses : entre 3 et 7% (vers le bas pour les chiens et chats en surpoids, vers le haut pour des chiens et chats d'extérieur ou actifs)
Cendres : inférieur à 2,5%
Calcium : 0,2 à 0,4% (vers le bas pour des chiens ou chats âgés, vers le haut pour des chiots et chatons)
Phosphore : 0,15 à 0,3% (vers le bas pour des chiens ou chats âgés, vers le haut pour des chiots et chatons)
La boîte doit porter la mention "aliment complet", ce qui signifie qu'elle contient des vitamines, minéraux et acides aminés ajoutés nécessaires à l'animal : par exemple, le calcium qui autrement serait déficient dans une boîte sans cet ajout. Une boîte portant la mention "aliment complémentaire" ne contient pas ces nutriments ajoutés, et si ces boîtes sont très bonnes de temps en temps, elles ne doivent pas être un aliment de base.

Un autre conseil important : éviter de donner un seul type de viande en boîte, ce n'est pas bon de ne pas varier. Le chat mange plein de proies différentes dans la nature et il faut en tenir compte. Toutes ces proies ont des compositions différentes notamment en matière de graisses. Il faut pouvoir alterner des boîtes de viandes différentes pour bénéficier des différents apports de ces viandes. Je conseille de donner au moins une viande blanche (et même deux si possible), au moins une viande rouge, et au moins un poisson.

Infos spécifiques au chat : a moins d'avoir des taux de minéraux faramineux, les boîtes sont généralement bien mieux tolérées par l'organisme du chat, car le manque d'humidité est la cause numéro 1 des problèmes urinaires. Je n'ai jamais entendu parler d'un seul cas de SUF chez un chat nourri principalement aux boîtes. En fait, l'alimentation sèche est le responsable numéro 1 des cas de SUF. Un chat qui en souffre ou en a souffert ne doit plus être nourri qu'avec des aliments humides.

( Source écrite par Candydoudou du forum http://www.nutrition-chat-chien.org/t720-comment-nourrir-aux-boites )

Je reédite mon message j'avais omis de mentionner la source .

(Perso je donne à mes chats les marques Granatapet, Feringa, CatzFineFood, Grau, et les Granatapet Symphonie sont à présent sur Z+ ) mais il en existe d'autres :wink: )
par Marie
Mardi 23 Octobre 2012 18:01
 
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