Bonsoir,
Oui, j'ai compris ce que voulait dire ManonB et je comprends moi aussi, que la responsable de l'association s'assure qu'elle s'adresse à quelqu'un qui saura (et pourra) s'occuper d'un chat. Je ne lui en veux pas vraiment pour ça, bien que ça m'ait blessée en tant qu'handicapée.
Ce qui m'a le plus vexée, c'est que je leur avais dit que je venais de perdre un chat dont je m'occupais seule depuis le décès de mon mari, à savoir deux ans. Elle n'avait donc pas à me demander si j'étais capable de m'occuper d'un chat !
La question du veto, ça aussi, je la comprends. Mais là encore, comment je faisais avec Agatha que je venais de perdre ? Je trouvais bien un moyen. Là, je rejoins un peu l'idée de Noubette , parce j'ai commencé à sentir que c'était mon handicap qui gênait et qu'elle ne voulait pas me laisser de chat si j'étais entièrement seule, que personne ne venait régulièrement (ça aurait été tous les jours, alors !) nourrir et soigner le chat.
Quand je pense que le soir, je lui cuisais du colin (Findus, attention !) à l'eau, je lui enlevais ensuite toute la peau et je lui coupais en deux-trois les morceaux qui se détachaient. Au début, je lui servais les morceaux sans les couper mais elle aimait tellement ça qu'elle se jetait dessus. Elle l'avalait et bien sûr, elle finissait toujours par le vomir.
Ensuite, je l'attrapais pour lui donner son médicament (insuffisance rénale) dans la gueule et tout de suite après, je lui donnais sa gamelle. J'avais pris l'habitude de lui donner après le médicament; comme ça, elle savait que c'était désagréable mais elle savait aussi qu'elle allait avoir quelque chose d'agréable juste après.
Et avec ça, on se demande si je suis capable de m'occuper d'un chat... Le seul problème était le véto mais j'avais trouvé quelqu'un qui me l'emmenait en cas de besoin. Il achetait le médicament en même temps si besoin, sinon le veto passait et me le mettait dans la boite aux lettres avec le prix que je lui devais.
Voilà. On s'organise comme on peut quand on est handicapé.
Je n'aurais jamais demandé à prendre un chat si je n'avais pas été sûre de moi. Là, cette femme insistait beaucoup "Mais vous êtes sûre ? Vous allez y arriver ? C'est certain ? Vous n'allez pas avoir de problème ?"
J'avoue que quelque part, c'est quelque chose qui m'enlève l'envie d'aller adopter chez eux. Alors que ce n'est pas la faute des chats. De toutes façons, je ne sais pas si c'est vrai, mais je leur avais fait savoir que si l'association était en étage, il me faudrait un ascenseur. Sinon, je ne pourrai pas aller chez eux. Et elle m'a tout de suite dit "Vous nous avez parlé d'ascenseur. Nous on est en étage et il y a un escalier sans ascenseur. Et il faut monter plusieurs marches ! C'est le problème !"
J'ai déjà commencé à visiter d'autres sites d'associations. Ça fait longtemps que J'aimerais avoir un chat roux (et si ça se trouve, je tomberai amoureuse d'un chat complètement différent).
J'avoue aussi, que je suis allée visiter des sites de chats de race, tels que le Tonkinois. Je me dis que ces chats, au fond, ne sont pour la plupart pas plus heureux, car ils passent leur vie dans les expositions félines. Ils seraient surement plus heureux chez quelqu'un qui les considère uniquement comme un animal de compagnie. Enfin, je me trompe peut-être...
Enfin, de toutes façons, je n'en prendrai pas un tout de suite car je dois téléphoner à un centre de rééducation pour amputés pour qu'ils me prennent afin de m'aider à reprendre des forces en faisant les exercices adéquates avec le matériel qu'il faut et pour qu'ils m'aident à remarcher correctement avec une prothèse. Et quand on s'inscrit, on vous garde au moins trois mois. Donc il ne faut pas avoir un animal à s'occuper. J'avais d'ailleurs demandé des séances en Hôpital De Jour et à cause du notaire, je n'ai pas pu y aller.
Ces 2-3 années passées, j'ai rencontré des kinés qui n'y connaissaient rien en amputés et puis il est vrai qu'en perdant ma mère en Avril 2020, mon mari en Juin 2020 et pour finir, mon père en Mars 2022, je suis restée bien un an sans avoir envie de reprendre (pour qui ? dans quel but ?).
Agatha m'a beaucoup aidée à aller de l'avant. Puis elle est morte. Mais j'ai quand même décidé de m'en sortir; de ne plus rester cloitrée et dépendre des autres. J'ai décidé de bouger mais il me faut une vie à la maison. Quelqu'un qui me motive, me donne envie d'avancer. C'est l'envie que me donnait Agatha à l'époque.
J'arrête là mon roman et vous dis à bientôt.