L'histoire de Fripouille... Poupoullou pour les intimes... Il s'appelle Fripouille... Poupoullou pour les intimes... J'ai choisi de vous raconter son histoire à lui car elle me semble peu banale, et me confirme un fait qui est bien réel, à savoir que ce n’est pas vous qui choisissez de vivre avec un chat mais le chat qui fait ce choix.
Nous étions au mois de décembre 2013… le 13... le jour où Fripouille est entré dans ma maison... ma famille... mon cœur...
Pour se faire une idée de ma vie ce jour-là, j'avais une famille déjà bien remplie avec des jumeaux Crapule et Canaille. Deux grands garçons que j'avais été adopter à la SPA et qui faisaient mon bonheur.
Quelques mois avant un 13 aussi mais du mois de mai mon cœur a souffert du décès de ma chienne, une femelle Terre Neuve exceptionnelle.
L'empathie incarnée... Si je pouvais, je vous raconterais son histoire à elle et le nombre incroyable de petits animaux qu'elle a sauvés d'une mort certaine. Elle a élevé Canaille et Crapule et ils ont hérité de cette empathie incroyable.
Pourquoi je vous dis ça me direz-vous ? Parce que c'est le commencement de l'histoire de la nouvelle vie de Fripouille.
Il est 3 heures du matin ce 13 décembre 2013 et je suis réveillé par de puissants coups de tête. La première chose à laquelle je pense c'est... Crapule… c'est son style de me réveiller uniquement pour me faire des câlins.
Je fais donc semblant de dormir en me disant qu'il va finir par se lover à mes côtés et dormir, mais rien n'y fait. Péniblement je sors une main de la chaleur de ma couette et je caresse cette tête ronronnante.
Mais je me réveille rapidement quand je me rends compte que c'est une petite tête, bien plus petite que celle de mes garçon. J'allume la lumière et… j'ai alors une vision atroce… je découvre un chaton d'environ 5 à 6 mois totalement décharné… juste une fourrure tigrée sur un squelette... un œil qui semblait vouloir mourir… Mais il était là dans mon lit à me regarder suppliant une caresse… je glisse dans mes chaussons et je descends dans la cuisine lui préparer une collation rapide.
Il doit mourir de faim le pauvre bébé. Il me suit sans stopper ses ronronnements. Je pose à ses côtés une petite assiette et je lui dis : « Prends des forces chouchou et reviens quand tu veux si tu as faim ! ».
Il faut savoir que ma porte d'entrée est équipée d'une chatière pour permettre à mes grands de sortir à leur guise jour et nuit.
Je remonte me coucher en me disant qu'une fois l'estomac plein il repartirait dans son errance. La tête à peine posée sur l'oreiller le ronronnement reprend. Alors je lui ouvre mes bras en me disant : « Ne t'attache pas à lui, il ne fait que passer ! » Et ensemble nous terminons la nuit, lui, lové dans mon cou.
Au réveil, distribution des petits déjeuners ! Le petit bout descend avec les grands et là je vois une scène attendrissante. Il se frottait à mes deux grands, tour à tour et recevait des coups de langue de l'un et de l'autre. C'était comme si ils se connaissaient depuis toujours.
Ils ont mangé et sont allés faire un tour dehors. Triste de voir le petit partir, je le surveillais par la fenêtre. Il a vite évacué un besoin naturel et est revenu aussitôt se blottir dans mes bras.
Nous avons eu une grande conversation tous les deux. Je lui ai expliqué que vivre chez moi impliquait quelques règles. Un tour chez le vétérinaire pour un bilan de santé, un déparasitage complet et l'obligation d'un câlin par jour et une fois que son poids serait devenu correct une petite chirurgie pour pouvoir sortir à volonté sans risquer de fabriquer une famille de chatons qui n'auraient pas de famille humaine. Et ses ronronnements sonnaient comme une signature en bas du contrat.
Malgré son triste état apparent il était en belle santé et le vétérinaire m’a certifié qu'avec une bonne alimentation et une prise de poids correcte son œil se remettrait tout seul de ses petites carences.
Il a fallu moins de deux mois pour qu'il devienne un magnifique chaton dodu et au poil brillant de santé.
Il aura bientôt 2 ans, mes 2 grands 5 ans. Ils sont de coloris parfaitement identiques et le seul moyen que j'ai de les reconnaître c'est de les regarder dans les yeux, seul leur regard est unique.
Je n'imagine même plus ma vie sans mes garçons et les voir se chamailler pour être le premier dans mes bras, c'est juste… magique !
Parfois je me demande comment ce petit chaton a pu arriver comme ça dans la rue. Je n'ose même pas imaginer la vie atroce qu'il a dû connaître avant de trouver le chemin de mon cœur.
Mais aujourd'hui, qu'il est grandement agréable de les regarder vivre…Frédéric
Source : Micetto/Frédéric