La calicivirose ne se guérit pas, ton chat va rester porteur à vie du virus et sera contagieux. Il fera des crises dès que ses défenses immunitaires baisseront. Crises qu'il te faudra soigner en collaboration avec le véto (antiinflammatoires et antibiotiques pour lutter contre la douleur et aussi contre les infections qui vont venir surinfecter les ulcérations aux gencives, langue... ). C'est une maladie invalidante ! Il faut doper ses défenses immunitaires entre les crises. Eviter le stress qui peut déclencher une crise.
Perso, je ne suis pas véto, mais je connais bien cette forme de coryza au calicivirus, pour avoir soigner plusieurs petits patients en FA, et pendant plusieurs années. Tous les chats ne se ressemblent pas, chaque patient est un cas particulier, et il ne faut surtout pas généraliser. Certains minous sont gravement atteints, car bien souvent abandonnés et non soignés, d'autres le sont moins car pris la plupart du temps très tôt. Sur ce forum, tu as aussi Béa qui a plusieurs chats atteints de ce virus, dont Yéti, un petit bonhomme qui a beaucoup souffert et qui maintenant revit suite à l'arrachage de ses dents. Yéti reste porteur du virus, mais sa qualité de vie en a été grandement améliorée suite aux extractions.
Une donnée dont il faut tenir compte : la calicivirose est très contagieuse, un chat atteint doit être isolé. Certains vétos pensent que la contagion ne se ferait qu'en période de crise. D'autres sont plus prudents et préfèrent adopter un principe de précaution : l'isolement ! Pourquoi risquer de transmettre cette maladie contagieuse à un chat sain quand on en connaît les ravages ? Perso, mon véto m'a toujours conseillé l'isolement des chats atteints, ils étaient regroupés et avaient leur pièce avec un enclos juxtaposé à côté. La calicivirose se transmet entre autre par la salive.
A savoir aussi c'est que le calicivirus est un virus "mutant", ce qui en fait un adversaire redoutable !
Perso, mon véto conseillait :
Le traitement classique , c'est à dire les antibios pour éviter/soigner les surinfections, et les antiinflammatoires (cortisone). Certains vétos pensent que la cortisone peut affaiblir les défenses immunitaires du chat, et donc rapprocher les crises. Mais, il faut savoir que le chat souffre et qu'il est indispensable de lui donner cette cortisone pour le soulager, pour diminuer cette inflammation douloureuse.
Pour mon véto, l'important est donc d'espacer les crises en dopant le système immunitaire. On peut utiliser différentes solutions, mais il faut avant tout cibler le ou les produits (médocs classiques ou homéopathiques) en fonction de l'attaque du virus. Attention à l'automédication qui peut s'avérer dangereuse.
- Tonivit
- EPP (extrait de pépins de pamplemousse, antiviral et antibactérien et calmant la douleur à ne surtout pas utiliser en cas d'antibiothérapie...)
- Arum maculatum (contre l’inflammation)
- Baptisia Tinctoria (bave, aphtes, ulcérations, mauvaise haleine).
- Oligo-éléments cuivre-or-argent
- Q10
Je te mets cet article qui explique bien le processus de cette maladie très contagieuse :
"Qu’est-ce que la calicivirose ?La calicivirose est une maladie virale causée par différentes souches de Calicivirus. L’infection a lieu par contact direct avec un chat infecté (pas forcément symptomatique) ou par le biais de l’environnement. Le virus est éliminé principalement par les sécrétions nasales, orales et oculaires. La fréquence de ce virus varie énormément selon le nombre de chats vivant ensemble et selon leur mode de vie. Les chats qui sortent à l’extérieur sont plus facilement atteints. La forme classique (respiratoire et orale) de calicivirose est souvent plus grave chez les jeunes chats non vaccinés et plus atténuée chez les chats adultes immunisés.
Quels sont les signes cliniques d’une calicivirose ? Le tableau clinique classique assez caractéristique est la présence d’ulcères buccaux accompagnés de fièvre, signes respiratoires et conjonctivaux modérés (écoulements oculaires, jetage nasale, éternuements). Les ulcérations se situent en général au niveau de la langue, mais peuvent apparaître à d’autres localisations (autres parties de la bouche, les lèvres, le nez ou rarement la peau). Il existe certaines présentations moins fréquentes comme les maladies chroniques de la cavité orale (stomatite et faucite) ou les boiteries aiguës accompagnées de fièvres transitoires. Ces dernières peuvent apparaître quelques jours ou semaines après la manifestation des signes classiques d’une infection naturelle, mais également après une vaccination, surtout lors d’utilisation de vaccin vivant modifié.
Plus récemment, une forme virulente de calicivirose féline, plus fréquente chez les chats adultes vaccinés a été décrite. Les signes cliniques varient, mais les plus caractéristiques sont de la fièvre, des œdèmes périphériques principalement au niveau de la tête et des extrémités ainsi que des lésions ulcératives de la peau et des coussinets. Certains chats développent des signes respiratoires graves, de l’ictère ou des troubles graves de la coagulation (Coagulation Intravasculaire Disséminée) se manifestant par des pétéchies, des ecchymoses ou des hémorragies.
Est-ce qu’il existe un traitement ?Actuellement, il n’existe pas de traitement antiviral qui soit réellement efficace contre le virus responsable de la calicivirose féline. Le traitement vise donc principalement à soutenir l’organisme le temps nécessaire pour que le système immunitaire en vienne à bout. Il est important d’assurer une hydratation et un équilibre électrolytique adéquats par le biais de perfusion quand cela est nécessaire. L’hygiène des voies respiratoires est également nécessaire (nettoyage au soluté physiologique des sécrétions nasales, oculaires et buccales. Certains chats arrêtent de s’alimenter à cause de la fièvre ou de la douleur (ulcères), mais aussi suite à la perte de l’odorat. Il est très important d’alimenter ces animaux au plus vite, soit en administrant certains stimulants de l’appétit ou en plaçant une sonde d’alimentation selon la gravité des cas.
Un traitement anti-inflammatoire, afin de soulager la douleur et antibiotique avec une bonne pénétration dans la cavité et muqueuse orales sont essentiels. Des anesthésiques locaux peuvent être utilisés sur les ulcères buccaux pour réduire la douleur.
Faut-il vacciner son chat ?Compte tenu de la fréquence élevée de la calicivirose dans la population féline, il est fortement recommandé de vacciner systématiquement tous les chats, y compris ceux qui ne sortent pas. La primo-vaccination chez le chaton est possible à partir de 8 semaines, suivi d’un rappel 2 à 4 semaines plus tard. Les anticorps maternels pouvant interférer avec le vaccin, une troisième vaccination à 16 semaines peut être recommandée dans les collectivités à risque. Chez le cas des chats adultes dont le statut vaccinal est inconnu, la prudence incite à recommander la réalisation de 2 injections à 2-4 semaines d’intervalle.
La fréquence des vaccins de rappel varie ensuite en fonction de la situation de chaque animal. Une vaccination tous les 2 à 3 ans peut être suffisante pour les chats d’intérieurs, sans contact avec d’autres chats. Pour les chats d’extérieur et/ou qui ont un contact répété avec d’autres chats, la vaccination annuelle est recommandée.
Il est important de noter que la majorité des vaccins ne protège pas contre toutes les souches vaccinales. Certains chats vaccinés peuvent donc avoir une calicivirose.
En conclusion :La calivirose est une maladie virale, causée par un Calicivirus, extrêmement contagieuse et qui se transmet par contact direct entre chats.
Les signes cliniques sont très variés et incluent des signes respiratoires, oraux et articulaires. Leur intensité varie en fonction de chaque individu et de la souche virale impliquée. Une forme virulente de calicivirose a été décrite récemment.
Il n’existe pas de traitement ciblé contre la calicivirose mais un traitement de soutien est vital : réhydratation, antibiothérapie, analgésie et réalimentation.
La vaccination contre le calicivirus est incluse dans les vaccinations annuelles recommandées."
Source :
Par Juan Hernandez, vétérinaire au CHV Frégis
Spécialiste en Médecine Interne, Diplomé de l'ACVIM et de l'ECVIM