Bonjour à tous,
Tout d'abord, je présente toutes mes excuses pour remonter ce topic si douloureux... Je suis nouvelle sur le forum et viens de lire les 5 pages de réponse sur le sujet du deuil.
Je ne cesse de parcourir tous les forums suite à la perte brutale de ma petite Nala qui avait 4 ans et bientôt 3 mois. Elle est décédée le 09/07/2022 et depuis ma vie s'est comme qui dirait arrêtée. Je n'arrive plus à ressentir de joie mais m'efforce d'être présente pour mes trois autres chats, Bilbo, Charlie et Olaf.
Depuis que j'ai adopté Nala et Olaf (pas frère et soeur mais tout comme et nés le même jour), j'ai essayé de prendre toutes les précautions. Bilbo et Charlie avaient l'habitude de sortir dehors (j'habitais dans une ferme) jour et nuit et Nala et Olaf n'ont pas tardé à suivre quand ils ont été vaccinés et suffisamment "matures" pour cela. Mon premier regret vis-à-vis de Nala remonte à octobre 2019, alors qu'elle avait 1 an et demi. La veille d'un départ prévu de longue date au Canada, je l'ai sentie prostrée et sentais qu'elle avait mal à sa queue ou au bas de son corps. J'ai appelé le vétérinaire de garde qui m'a dit de ne pas m'en faire, qu'elle avait dû mal retomber. Elle allait rester 10 jours à la maison avec mes trois autres chats et une personne de mon entourage d'alors et qui vivait juste à côté allait les nourrir et leur donner à boire tous les jours et pourrait donc surveiller. Mes parents venaient également le weekend et pourraient me tenir informée. Seulement voilà, à quelques jours de mon retour en France, ma soeur m'envoie des photos de ma petite Nala qui avait l'air de bien vivre mon absence mais sa queue n'était pour ainsi dire qu'un fil... Naïvement, je me suis dit que ça allait aller et que j'allais revenir et regarder de plus près (même si au fond de moi je savais que ce ne serait pas le cas). En revenant le dimanche, je l'ai emmenée de suite chez le vétérinaire ouvert 24h/24 et le constat était sans appel : un abcès était monté depuis sa chute (ou plutôt morsure) et sa queue devait être amputée. J'étais effondrée et je me sentirais toujours coupable d'être partie sans rien faire pour elle ou sans avoir demandé à mes parents de l'emmener chez le vétérinaire. Elle a dû souffrir le martyre pendant ces 10 jours d'absence.
Toujours est-il qu'elle s'est adaptée, dû à son jeune âge je pense. Quelques mois plus tard, en juin 2020, j'ai déménagé dans une autre maison à la campagne. Les chats avaient accès à une grande cour commune mais ne se rapprochaient pas de la route. Ils avaient accès à un grand jardin, ce dernier leur donnant accès aux cours des voisins également grands. J'ai attendu quelques semaines avant d'oser les faire sortir. Je ne les ai jamais vus sur la route mais plutôt dans la cour de ma voisine. En printemps/été, une fenêtre était toujours ouverte pour leur permettre d'être libres d'aller et venir comme ils voulaient. Ce fonctionnement aura duré 2 ans... Samedi 09/07 à 12h15, ma voisine m'a appelée en me disant "Je crois que Nala a un problème et ne va pas bien, je crois bien qu'elle est morte". Je tremblais de tous mes membres et quand je suis venue, je n'ai pu que constater son décès... Elle était devant le portail de ma voisine (à quelques centimètres de la route donc), yeux ouverts, bouche ouverte, rigidité déjà présente... Je ne vais pas raconter le détail de cette journée qui me hantera toute ma vie mais aujourd'hui je ne peux que me sentir responsable. Si le vendredi soir je l'avais appelée pour qu'elle rentre, ainsi que mes trois autres chats, nous n'en serions pas là et elle n'aurait pas été renversée (ce que nous pensons car elle était intacte et proche de la route). Cette semaine là, j'avais été peu présente pour elle car en plein nettoyage de la maison en vue d'une visite le vendredi (nous rendons notre logement pour acheter une maison. Nous devons déménager très prochainement). Une partie de mon coeur s'est envolée avec elle ce 09/07. J'ai l'impression que sa vie aurait été totalement meilleure si elle ne m'avait pas rencontrée (je ne devais pas l'adopter à la base, j'avais craqué sur Olaf, petit chaton roux mais quand j'ai vu Nala, je n'ai pu me résoudre à n'adopter qu'Olaf...). Elle aurait toujours eu sa queue et serait très probablement vivante aujourd'hui (j'ai remonté énormément de forums rappelant la nécessité de ne pas faire sortir ses chats et encore moins la nuit... Elle était d'ailleurs pucée mais je ne lui avais pas mis de collier même anti étranglement par crainte).
Je ne sais pas pourquoi j'écris ce post aujourd'hui. Je ne recherche pas de compassion car j'estime être largement redevable de cette boule au ventre constante quand je pense à Nala. Elle était sous ma responsabilité, elle me faisait confiance et je n'ai pas su la protéger. Je n'aurai jamais dû la faire sortir la nuit (depuis le 09/07, nous fermons la fenêtre le soir quand les trois chats sont rentrés et je me sens d'autant plus coupable de faire ça maintenant qu'elle est partie). J'essaie de me rassurer en me disant que cela s'est peut-être produit le matin (mon conjoint l'aurait vue sinon en partant travailler à 5h30) ou que ça aurait pu arriver en journée, mais je sais que cela ne sert qu'à essayer de me consoler... J'aurai dû l'habituer à ne pas sortir, ainsi que mes trois autres chats.
J'ai l'impression que ma vie n'a plus aucun sens depuis qu'elle est partie beaucoup trop tôt... Nous avions ce beau projet d'achat de maison à mener avec elle... Je n'ai pas d'enfant et ne suis pas enceinte mais je la voulais présente avec nous pour accueillir un nouvel être. Nous étions très fusionnels, elle était très "communicative", nous l'entendions dès qu'elle rentrait à la maison, elle nous prenait vraiment pour de mauvais chasseurs et nous faisait plein de cadeaux (rat fruitier, souris, rat, taupe, oiseau et j'en passe...) et nous attendait sur le lit le soir quasiment tout le temps quand nous montions nous coucher. Je ne me suis pas inquiétée de l'absence de mes quatre chats le samedi 09/07 matin mais j'aurai dû, j'aurai sûrement évité ce drame si je m'étais réveillée plus tôt et les avais appelés. La maison semble bien silencieuse en son absence...
J'essaie de ne plus penser à la journée du 09/07 et cette image de Nala inerte devant le portail de ma voisine mais c'est très dur. Je ne pense qu'à Nala tout le temps et à tous les souvenirs que nous avons avec elle dans la maison (j'ai d'ailleurs le sentiment que nous allons l'abandonner en déménageant puisque nous n'aurons pas ces souvenirs dans la nouvelle maison). Je sais qu'avec des "si", nous referions le monde mais vraiment, si j'avais été moins négligente le vendredi soir, elle serait toujours là et ça me fend le coeur.
Je suis désolée pour ce très long texte. Je ressens ce besoin d'évacuer même si mon conjoint est très présent pour moi et dans la même situation. Je n'attends plus qu'une chose, qu'elle revienne à la maison même si ce sera dans une urne... Je n'arrête pas de l'imaginer seule dans un frigo chez le vétérinaire ou être en train d'être incinérée sans le savoir... Je n'étais pas avec elle pour son dernier souffle et ne peux qu'espérer que cela a été quasi immédiat et sans douleur. J'ai l'impression que je ne me remettrais jamais de cette perte et le mérite amplement. Elle avait encore tellement à vivre et par ma faute elle n'est plus là...
Ma Nala, je ne t'oublierai jamais et je t'aime pour toujours mon bébé
En photo, de gauche à droite :
Bilbo, mâle de bientôt 8 ans (20/07/2014)
Charlie, femelle de bientôt 6 ans (07/08/2016)
Nala, ma petite chérie qui était née le 27/04/2018...
Olaf, mâle de 4 ans (27/04/2018)