Vandolyn va vous raconter la naissance de ses premiers bébés.
Ils sont nés le 3 mai 2005, 15 jours avant ceux d'Ulwen.
Je m’appelle Vandolyn, je suis une abyssine lièvre née chez les Abyssins des Entrechats et vivant chez les Abyssins d’Ulunlaë et je m’en vais vous raconter ma plus grande aventure.
Nous sommes le lundi 02 mai 2005, j’ai été fiancée, voilà 65 jours maintenant, à un jeune et beau mâle sorrel Vulcain Surricat. Le séjour chez lui a d’ailleurs été très sympa.
Depuis 2 jours j’ai les traits tirés, je maigris et ne mange pas trop.
Vers 20h30 d’un coup une douleur me fait arquer le dos et m’arrache un pauvre miaulement !
Je ne comprends pas ce qui m’arrive mais Anne, elle, a comprit tout de suite. Elle me prend dans ses bras et m’emmène dans sa chambre transformée pour l’occasion en nurserie.
Il faut dire qu’Ulwen la bleue va aussi avoir ses petits 15 jours après moi.
Je ne tiens pas en place, je me pose sur le lit entre Anne et Julie qui font semblant de lire pour que le temps paraisse moins long.
Une nouvelle douleur contracte mes flancs, je lance un regard inquiet et fatigué à Anne : « mais que m’arrive t-il ? ».
Je saute au bas du lit, mon instinct me dit de me cacher en dessous mais Anne ne semble pas d’accord. Elle me met alors sur le lit un kennel aménagé pour l’occasion et je file dedans, il y fait sombre et je me sens en sécurité. Je m’allonge et ferme les yeux mais cette pause est de courte durée, une nouvelle douleur me fait sortir affolée, Anne me parle, me rassure, je m’allonge à ses côtés et elle me masse doucement le ventre, je ronronne.
Il est 21h30, les contractions sont de plus en plus rapprochées, je miaule et jette des regards désemparés à Anne, sa voix est apaisante mais je ne comprends toujours pas ce q’il se passe.
A 22h00 les douleurs se font plus fortes encore, tout mon corps se raidit.
A 22h40, miracle de la vie, un petit mâle sorrel voit le jour !!! Ca y est enfin je comprends ce qui se passe ! Je m’occupe de lui, le débarrasse de la poche qui l’entoure, lui lèche le nez, ça y est il couine et avale sa première bolée d’air. Je le sèche frénétiquement puis il se dirige vers les tétines, ça y est c’est parti je suis une maman !
Le travail a été tellement long et épuisant qu’entre temps pour de redonner des forces Anne m’a proposé du miel que j’ai vraiment apprécié. Du coup mon fils s’appelle Aldalis ce qui veut dire en elfique « Arbre à miel ».
A 23h00, épuisée, je m’endors d’un sommeil lourd le petit accroché à sa tétine.
A 02h30 je suis réveillée par de nouvelles douleurs « C’est pas vrai, ça ne va pas recommencer !?! », et bien si !
A 02h55 une petite fille lièvre pointe le bout de sa queue mais à bout de force je n’arrive pas à l’expulser complètement et la tête reste coincée ! Affolée je miaule « au secours aidez-moi », je tourne, je vire, j’hurle, quoi faire pour la sortir de là !
Heureusement Anne est en ligne sur Internet avec une autre Anne, amie éleveuse en Belgique, qui lui explique comment m’aider en prenant la petite et en la tournant délicatement au moment de la contraction.
Anaïré (c’est sa marraine belge qui a choisi le nom) est inerte et je n’ai pas la force de m’en occuper. Anne est toujours en ligne avec son amie en Belgique qui lui explique comment dégager les voix respiratoires en aspirant par la bouche de la chatonne, aussi dit aussitôt fait et la petite pousse son premier petit cri. Elle n’est pas très vigoureuse, Anne la prend et la frictionne doucement avec une serviette éponge, la petite s’anime. Anne me la rend pour que je finisse de la sécher. Quelques minutes plus tard Anaïré a trouvé la tétine et s’est parti !!!
Je vais enfin pouvoir fermer les yeux, mes 2 petits vont bien à présent et ils ont bien compris comment fonctionnait le self. Je m’endors…
Pas de photo la sage-chatte s'occupant de réanimer Anaïré elle n'a pas pu en prendre
03h20 de nouvelles douleurs « oh mais ça ne finira donc jamais ?! ». Je regarde Anne désespéré, une fois encore sa voix me rassure et m’encourage. Cette fois je sais ce qui m’attend mais je suis épuisée, entre 2 contractions je n’ai qu’une envie c’est fermer les yeux et dormir ; les contractions se rapprochent.
A 03h35 une petite rousse pointe le bout de son nez. Patiemment je la libère de sa poche et la lèche consciencieusement. Le cordon n’est encore pas coupé que cette petite puce encore toute mouillée ne pense qu’à une chose : trouver la cantine !!! Une fois la tétine dans le bec elle ne la lâche plus, c’est très pratique pour couper le cordon et la sécher. Tant pis en attendant qu’elle veuille bien lâcher prise, je m’occupe de faire place nette.
Voilà tout redevient calme, peut-être vais-je enfin pouvoir me reposer…
Il est 04h30, Anne se prépare pour aller se coucher, mais que lui arrive t-il ???
Elle prend le kennel dans lequel je me trouve avec mes trois sangsues qui tètent toujours et le dépose au pied du lit.
Ah non mais ça ne va pas ça ! Je veux rester sur le lit à côté d’elle moi ! Je décide donc de prendre mes petits un par un et je les remonte entre les 2 oreillers, ils seront bien au chaud là ! Non mais elle a de ces idées parfois cette humaine !
Du coup, Anne voyant que j’aurais le dernier mot a reprit le kennel et l’a placé entre les oreillers parce que les chatons seront plus en sécurité dedans, sans risque de se faire écraser.
Nous avons donc passé la nuit à 6 dans le lit. Moi j’ai très bien dormi et ai repris un peu de force, mes 2 humains quand à eux n’ont pas eu une nuit très reposante et très peu de place mais c’est ça la dure vie de l’éleveur non ?