par Mi Neth » Samedi 12 Juillet 2008 5:07
Passe, lent, le temps.
Reste le souvenir de toi.
Vaste est l'océan
De mes larmes et émois.
Ma main caresse le vide
Que tu laisses, si pesant!
Ta fourrure, noire, olive,
Manque à mes tourments!
Je crois, parfois, t'entendre
Miauler à mon oreille.
Mais c'est me méprendre.
Et dur est le réveil!
Injuste, la vie m'a privé
De tes ronrons chaleureux
Et des heures passées
A partager tes jeux.
J'ai savouré ton amour
Offert sans retenue.
Et tes pattes, velours,
Embrassé à nues.
De chat, tu n'avais
Que la belle allure.
De nous, tu étais
Plus humain de nature.
Mon coeur te pleure,
Meurtri de ton absence.
Ô sournoise douleur!
Source de mes errances.
Se noyer dans ton regard
M'est, à jamais, interdit.
Revenir à ton départ,
Blesse mon esprit!
Je cherche ton image
Aux abîmes de mon être.
M'accroche à doux mirages.
Tu n'es plus à la fenêtre!
Entre pitreries et tendresse
Naissaient éclats de rire.
Tu savais faire sagesses
Mes humeurs, les pires.
Lorsque tu dormais,
Contre mon ventre, blottis.
Moi, je m'éternisais
Dans un troublant oubli.
A mon épaule, juché,
Tu découvrais le monde.
Curieux d'y contempler
La moindre seconde.
En mon for, je puise
La force d'un semblant.
A y croire, m'épuise.
Faux sont ces instants!
Quel est ce fou désir
De t'y vouloir encore?
Quand ton âme respire
A travers ce qui dort!