Les 9 vies d'Edward

[St3ff4ny]

Je ne sais pas si ce livre a déjà été mis ici, en tout cas je ne l'ai pas vu dans la première page de cette section du forum.

C'est un roman qui se lit vite et bien (349 pages, de petit format), écrit par Chrystine Brouillet.

C'est de ce livre que j'ai tiré l'inspiration pour le nom de mon premier chat arrivé chez moi (il a aujourd'hui presque 5 ans).

Le roman parle de la relation entre Delphine, sa maitresse, et son chat Edward, un abyssin qui a reçu un étrange don au cours de l'une de ses anciennes vies. Vers l'époque du Moyen Âge, Catherine si je me rappelle bien le nom de cette maitresse, était « sorcière » et lui a fait un rituel pour lui donner un pouvoir extralucide.
Depuis, Edward est capable de se remémorer toutes ses vies antérieures et en ayant un contact physique avec les humains il est capable de « lire » les pensées, les souvenirs et la personnalité générale des gens. Edward s'est donné comme mission de trouver un mari à Delphine en exploitant cette capacité, pour sa neuvième et dernière vie. Il se fie aussi énormément aux odeurs dégagées.

Ce qui est bien avec ce livre, c'est qu'on est vraiment dans la tete d'un chat, on se croirait vraiment penser comme lui et comprendre la psychologie du chat.

En plus ce nom sied à merveille à mon chat car je lui trouve des habitudes, des manies et des façons de faire comme le Edward du livre, aussi très intelligent et carrément en fusion avec moi.

Voici un extrait du livre, tiré de l'endos de la couverture :

Elle s'était éveillée avant lui. Elle l'avait regardé puis elle avait refermé les yeux pour mieux sentir son ventre chaud contre le sien. Elle avait respiré son odeur, juste au-dessous du cou, et s'était répété, comme tous les matins depuis leur rencontre, que ces moments de sérénité s'accordaient avec l'espoir et la naïveté de l'aube.
Delphine restait allongée sans bouger, refusant de tirer Edward de son sommeil, profitant de son inconscience pour l'observer, pour se repaître de sa beauté, s'en délecter. Comme elle aimait l'interminable ligne qui fermait ses yeux, brodée de cils blonds aussi fins que les akènes des pissenlits fanés quand ils s'envolent dans les champs, comme elle aimait cette ligne qui cachait l'insondable mystère des grands yeux céladon; elle la reposait de la douce exaspération que cette égnime, précisément, entretenait chez elle. Quand Edward plongeait son regard dans le sien, Delphine y voyait des sphinx souriants, désireux, et certains même pressés de lui poser leur question.

Et l'un de mes extraits préférés (un souvenir d'une vie vers le 18e siècle, avec Sébastien, son ancien maitre favori, en Nouvelle-France) :

Malgré des mois de silence blanc et glacé, il n'avait jamais eu froid : Sébastien lui avait installé une peau de fourrure devant l'âtre, et les odeurs de soupe se mêlant à celle des bûches qui brûlent l'enveloppaient d'une torpeur bienheureuse. Au tout début, il avait eu peur de la peau de loup et s'était battu sauvagement contre elle, mais il l'avait vaincue et, après l'avoir surveillée attentivement durant quelques jours, il avait compris que la bête était bien morte et qu'il avait tout intérêt à se coucher sur l'ennemi terrassé.

[Telle]

On m'en avait déjà parlé et apparement il est super ce livre !