par celine83 » Vendredi 30 Septembre 2011 19:06
voici quelques infos sur l'anémie
de l’anémie
Une anémie peut être suspectée chez un chat présentant
une léthargie, un appétit diminué et des muqueuses
pâles ou blanches. La consommation de litière ou de
terre peut également faire partie des commémoratifs.
Lors de l’examen clinique on peut noter une tachycardie,
une tachypnée ou un souffle cardiaque systolique (conséquence
d’une baisse de viscosité du sang). Le diagnostic
définitif de l’anémie repose sur la mise en évidence
d’une baisse de l’hématocrite, de la concentration
d’hémoglobine ou du nombre total d’érythrocytes. Pour
ne négliger aucune des nombreuses causes de l’anémie,
celles-ci peuvent être regroupées grossièrement en trois
groupes : celles qui entraînent une baisse de la production
d’érythrocytes, celles qui entraînent une fuite
d’érythrocytes, et celles qui entraînent une augmentation
de la destruction d’érythrocytes (Tableau 2).
L’anémie résultant d’une baisse de la production
érythrocytaire est toujours arégénérative. Les fuites et
surdestructions érythrocytaires sont généralement
suivies d’une réponse régénérative dans les 3 à 5 jours
(Les causes infectieuses
d’anémie chez le chat
qui suivent l’événement déclencheur, bien que les
saignements digestifs chroniques puissent entraîner à
terme une réponse arégénérative par carence secondaire
en fer. L’existence d’une réponse régénérative est
suggérée par l’observation d’une polychromasie, de
ponctuations basophiles, d’une normoblastose (présence
d’érythrocytes nucléés), d’une anisocytose, d’une
augmentation du nombre de corps de Howell-Jolly, à
l’examen microscopique d’un frottis sanguin (Figure 1).
La réticulocytose est mise en évidence par coloration
au bleu de méthylène nouveau des frottis sanguins, ou
par comptage automatique à l’aide de méthodes cytométriques
de flux. Deux types de réticulocytes peuvent
être identifiés visuellement à la suite d’une réponse
régénérative à une anémie chez le chat : agrégés et
ponctués. Les réticulocytes agrégés constituent la forme
la plus immature de réticulocytes. La présence de plus
de 1% de ces cellules dans le sang périphérique indique
une régénération active. Quand les laboratoires ne
donnent qu’un seul nombre de réticulocytes chez le
chat, celui-ci correspond généralement au nombre de
réticulocytes agrégés. Les réticulocytes ponctués sont
plus matures et une augmentation de leur nombre
(>10 %) suggère une réponse régénérative antérieure,
datant généralement de moins d’une ou deux semaines.
Chez le chat, l’augmentation du nombre de réticulocytes
agrégés n’est pas forcément très prononcée, même
en cours de régénération (Tableau 3).
La baisse de la production érythrocytaire traduit
généralement une baisse de la fonction médullaire.
Les causes chez le chat sont nombreuses :
a) Insuffisance rénale : elle entraîne une anémie normocytaire
normochrome par baisse de la production
d’érythropoïétine.
b) Myélophtisie : l’anémie myélophtisique est la conséquence
du remplacement de la moelle osseuse par des
cellules tumorales ou une fibrose. D’autres lignées
cellulaires sont généralement également touchées.
c) Carence en fer : l’anémie ferriprive est classiquement
microcytaire et hypochrome, mais une anémie normocytaire
normochrome peut parfois se développer.
La détection simultanée d’une faible concentration
sérique de fer, d’une faible concentration de ferritine
et d’une augmentation de la capacité totale de liaison
du fer peut permettre de diagnostiquer une carence
en fer. Mais la ferritine étant une protéine de phase
réactionnelle aiguë, son taux sérique peut augmenter
à l’occasion d’un processus inflammatoire, masquant
Tableau 1.
Maladies infectieuses pouvant se manifester
par une anémie chez le chat
Organisme
Virus de la leucose féline
Virus de l’immunodéficience féline
Virus de la péritonite infectieuse féline
Mycoplasmes hémotropes,
principalement Mycoplasma haemofelis
Cytauxzoon felis
Babesia felis
Ctenocephalides felis
Ancylostoma spp.
Distribution
géographique
-
Cause sous-jacente
• Insuffisance rénale
• Myélophtisie
• Carence en fer
• Anémie inflammatoire
• Maladie infectieuse (principalement
infection FeLV)
• Maladie d’origine immunitaire
touchant les précurseurs des
érythrocytes
• Toxines et médicaments
• Coagulopathies et dysfonctions
plaquettaires congénitales
• Coagulopathies et dysfonctions
plaquettaires acquises
• Tumeurs
• Gastroentérite éosinophilique
• Traumatismes
• Maladies idiopathiques du bas
appareil urinaire
• Pulicose
• Ankylostomose
• Anémie hémolytique auto-immune
• Anémie hémolytique d’origine
immunitaire secondaire à des
médicaments, tumeurs ou maladies
infectieuses
• Anomalies érythrocytaires
congénitales (augmentation de la
fragilité osmotique, déficit en
pyruvate kinase)
• Hypophosphatémie
• Toxines oxydatives (ex. oignon, ail,
anesthésiques locaux, propofol,
acétaminophène (paracétamol), zinc)
• Microangiopathie
Tableau 2.
Diagnostic différentiel de l’anémie chez le chat
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Vol 19 No 2 / / 2009 / / Veterinary Focus / / 33
LES CAUSES INFECTIEUSES D’ANÉMIE CHEZ LE CHAT
parfois une anémie ferriprive concomitante. Chez le
chien et chez l’homme, la mise en évidence d’un
déficit de fer colorable dans la moelle osseuse peut
aider dans ce cas à établir le diagnostic d’anémie
ferriprive. Malheureusement, il existe un déficit
physiologique de fer colorable médullaire dans l’espèce
féline. En conséquence, l’anémie ferriprive peut
être difficile à confirmer chez certains chats. Les
saignements digestifs chroniques sont l’une des causes
les plus fréquentes d’anémie ferriprive chez le chat.
d) Anémie inflammatoire : elle correspond généralement
à une anémie normocytaire normochrome légère à
modérée. L’hématocrite est rarement inférieur à 14-
15 % (1). L’anémie inflammatoire est suggérée par
l’observation d’une concentration sérique de fer
normale à diminuée, d’une capacité totale de liaison
du fer augmentée et d’une concentration de ferritine
normale à augmentée.
e) Infections : la première cause infectieuse de baisse de
la production érythrocytaire est l’infection par le
FeLV (voir ci-dessous).
f) Maladie immunitaire touchant les précurseurs des
érythrocytes.
g) Toxines : comme pour l’anémie myélophtisique, les
causes toxiques d’anémie agissant au niveau de la
moelle osseuse entraînent généralement une atteinte
des autres lignées cellulaires. Citons par exemple le
chloramphénicol et les médicaments chimiothérapiques.
Les fuites érythrocytaires peuvent être la conséquence
d’un saignement du tube digestif ou de l’appareil
urinaire, d’une hémorragie interne, comme dans le
cas d’une rupture de la rate, ou d’un hémothorax. Les
saignements digestifs chroniques peuvent être associés
à une thrombocytose et à une augmentation du rapport
urée/créatinine.
Les causes chez le chat incluent :
a) Coagulopathies et dysfonctions plaquettaires congénitales
b) Coagulopathies et dysfonctions plaquettaires acquises,
notamment intoxication aux anticoagulants, thrombocytopénie
d’origine immunitaire et hépatopathies
c) Tumeurs, notamment hémangiosarcome, lymphome
intestinal et adénocarcinome intestinal
d) Gastroentérite ulcéreuse sévère, ex. gastroentérite
éosinophilique
e) Traumatismes
• Chats malades, même si préalablement testés négatifs
• Tous les chats et les chatons nouvellement acquis, avec un
second test au moins 60 jours plus tard
• Après un contact avec un chat FeLV et/ou FIV positif, ou après
une morsure de chat, avec un second test au moins 60 jours
plus tard (au moins 30 jours en cas d’exposition au FeLV)
• Tous les ans chez les chats cohabitant avec des chats FeLV et/
ou FIV positif, ou chez les chats ayant un accès à l’extérieur
• Avant la première vaccination contre le FeLV ou le FIV
• Les donneurs de sang doivent être testés négatifs avec un test
ELISA et si possible un test PCR en temps réel pour FeLV et FIV
• Le