En France !
Et à Orléans... le nid :
Le service d'aide médicale urgente, ou SAMU, est le centre de régulation médicale des urgences d'une région sanitaire. Ce service répond à la demande d'aide médicale urgente (AMU), c'est-à-dire l'assistance pré-hospitalière (dans la rue, à domicile, sur le lieu de travail, …) aux victimes d'accidents ou d'affections soudaines en état critique (malaise, maladie, ou femmes enceintes). Le médecin régulateur du Samu régule les ressources de soins urgents dont il reçoit continuellement les disponibilités et oriente les patients vers les services les plus adaptés à leurs cas.
Dans le langage courant, « le SAMU » est utilisé par extension pour parler des services mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) et de leurs ambulances de réanimation, car tous les véhicules comportent le sigle « SAMU ».
L'acronyme SAMU est aujourd'hui passé dans le langage courant, mais il doit être réservé aux centres de régulation médicale même si on l'inscrit au-dessous de l'étoile de vie à six branches et du caducée des médecins sur les ambulances qu'il régule. D'usage franco-belge au début, il dénomme aujourd'hui les services similaires de beaucoup de pays aux appellations locales diverses. Avec son emblème reconnu internationalement, pour une meilleure lisibilité par les étrangers, et frappé du ou des numéros d'appel d'urgence, il s'est imposé à l'échelle planétaire, du « SAMU 192 » au Brésil au « SAMU 131 » au Chili. En France, le terme « SAMU » est suivi par le numéro du département.
En France, le SAMU est un service hospitalier à l'échelle d'un département. Une partie importante de son travail de régulation consiste à récolter continuellement les ressources hospitalières disponibles de son Département et via les voisins de ceux de sa Région.
Il comprend :
- un centre de réception et de régulation des appels, « CRRA » ou « Centre 15 » ;
- un centre d'enseignement des soins d'urgence (CESU), chargé de la formation initiale et continue des acteurs de l'urgence ; il est habituellement situé à côté de son SMUR et de ses réserves de catastrophe.
Une convention lie le SAMU et les SMUR qui sont basés dans les différents hôpitaux de son département et possèdent une ou plusieurs unités de traitement intensif mobiles (UTIM), également appelées unités mobiles hospitalières (UMH) — en anglais, MICU : mobile intensive care unit. Les UMH sont, en quelque sorte, le « bras armé » du SAMU pour ce qui concerne les soins intensifs préhospitaliers quand le SAMU est la partie fixe et le cerveau du dispositif de l'aide médicale urgente. C'est le SMUR hospitalier qui possède une ou plusieurs unités mobiles hospitalières (UMH) ou UTIM. Ces ambulances de réanimation ont une équipe médicale et sont utilisées pour les interventions ou transport nécessitant cette équipe. Dans certains cas, l'équipe se déplace dans un véhicule léger, un hélicoptère ou un avion.
Enfin, le SAMU est le centre régulateur d'un système intégré des urgences médicales (SIUM) tel qu'il a été défini par la Déclaration de Jalisco10.
Les SAMU de France métropolitaine et d'outremer ont presque tous un portail et sont réunis dans une Association des SAMU de France, qui a également un portail.
Le SAMU est chargé de fournir une réponse adaptée aux problèmes médicaux urgents qui lui sont soumis par une ligne téléphonique d'urgence exclusivement médicale (le 15 en France) ou à travers les autres lignes d'urgence : numéro général européen 112, 17 de la police, 18 des sapeurs-pompiers ; ou à travers le réseau de télécommunications de la santé. La fonction, à la fois médicale et sanitaire, de traitement de ces appels, est appelée régulation médicosanitaire des urgences. Elle s'étend à une région sanitaire plus ou moins grande dans le cadre d'un véritable système intégré des urgences médicales (SIUM) où tous les services de soins urgents de la médecine générale et de transport sanitaire sont impliqués et mutualisent leurs ressources que le Samu est chargé de monitoriser.
La régulation médicale peut aller de la simple aide médicale urgente téléphonique (télémédecine) à l'engagement de moyens mobiles lourds (UTIM) d'unité de soins intensifs mobiles en passant par l'envoi d'une ambulance simple ou de sauvetage, ou la consultation d'un médecin généraliste, sans oublier la possibilité de recours à d'autres moyens tels ceux des Sapeurs-pompiers, des compagnies d'Ambulance privées, ou même de la Police et de l'Armée (Hélicoptères, avions).
Pour une demande d'aide médicale urgente qui le justifierait, une ambulance simple est appelée pour faire un bilan de son intervention au médecin régulateur du SAMU avant de procéder au transport s'il est pertinent vers le centre Hospitalier désigné. Selon le bilan passé par les ambulanciers et la pathologie du patient, une UTIM pourrait être envoyée en renfort.
Le SAMU est devenu un acteur fondamental aussi dans les situations de crise sanitaire aiguë et des urgences médicales collectives. À ce titre, en France, il est chargé de déclencher les plans blancs de désastre des hôpitaux, de gérer les postes médicaux mobiles (renforts de matériel devant équiper les hôpitaux en cas de besoin, ou bien les postes médicaux avancés) et les plans blancs, ainsi que le poste médical avancé (PMA) ou un Poste Mobile de Régulation Avancé. Un médecin d'une UTIM est désigné pour réguler les évacuations de première ligne, ce médecin régulateur de l'avant peut être également placé dans un Poste de commandement avancé près du poste médical avancé (PMA) et des postes de commandement avancés des services de sécurité.
À l'arrière, le SAMU impliqué déclenche si nécessaire les moyens du réseau des SAMU voisins et même les renforts nationaux du ministère de la Santé. Ce réseau national hospitalier et celui des SAMU devient le pilier d'une véritable protection civile sanitaire qui se dote d'une organisation de sa réserve sanitaire similaire à celle des armées. Deux autres pays sont déjà en train d'atteindre ce stade de sophistication d'un réseau national de SAMU : le Chili et le Brésil.
Chaque appel est pris en charge tout d'abord par un assistant de régulation médicale (ARM), qui, en quelques secondes et grâce à quelques questions clés, localise l'appelant et le patient en priorité, enregistre la demande d'aide médicale urgente (DAMU) et évalue le degré d'urgence à passer ou non l'appelant au médecin régulateur qui a la responsabilité de ses assistants.
Après avoir établi la base du dossier médical de régulation de ce cas, étant le premier interlocuteur, il prend toutes les coordonnées permettant de localiser la ou les victimes, et enfin établit la relation entre le demandeur et le médecin régulateur, si c'est nécessaire, en transmettant le dossier informatique instantanément. Les questions posées par l'ARM ou le médecin régulateur sont indispensables pour décider du type de réponse à mettre en œuvre en déterminant quel est le véritable besoin d'aide médicale urgente (BAMU).
Le médecin régulateur du SAMU décide s'il s'agit d'une urgence vitale (problèmes cardiaques, difficultés respiratoires, comas, accidents de la route avec blessés graves...). Dans certains cas, il a à ses côtés dans la même salle de régulation un second médecin, médecin généraliste qui prend en charge les appels concernant les urgences de médecine générale. Dans d'autres pays, une infirmière prend en charge ce qui le/la concerne.
L'ARM saisit toutes les données utiles par la suite dans le « dossier » informatique, le médecin qui y complète ensuite sa partie. L'ARM peut répondre lui-même à certaines demandes dont la réponse est soumise à un protocole ou d'ordre non médical. C'est lui aussi qui prend les bilans d'intervention de la flotte des ambulanciers engagés et qui les transmet au médecin si nécessaire. Enfin il joue un rôle clé dans la communication radio avec tous les intervenants mobiles depuis les premiers secouristes sapeurs-pompiers engagés sur le terrain jusqu'aux UTIM.