Pour des raisons économiques, mais pas seulement, les abandons se multiplient. Si bien que les refuges peinent à faire face.Les refuges ne désemplissent pas. Comme rarement. « Cette année, c'est un record. On est obligé de refuser des demandes, on ne peut plus prendre de chats », constate Monique Berthelemy, bénévole à l'Association pour la protection des chats libres d'Orléans. « Et on n'est pas les seuls. C'est partout pareil. On nous signale, sans cesse, des chats errants. »... Dans les rues, dans les jardins…
La douceur du climat !
Que se passe-t-il ? « Le chat est à la mode. C'est ce qui pouvait lui arriver de pire. Les gens sont angoissés, ils en prennent un sans réfléchir à ce que cela implique au niveau du budget, des croquettes, du vétérinaire, de la garde. Un chat n'est pas un bibelot que l'on pose sur sa cheminée. ».
Alors, lorsque la réalité économique rattrape les foyers, l'abandon des chats se multiplie. « On reçoit aussi des appels de personnes qui déménagent et qui ne souhaitent pas emmener leur chat. ». Les refuges ne peuvent plus accueillir tous les chats abandonnés. « La SPA est également noyée de demandes », précise Monique Berthelemy.
Difficile, aujourd'hui, de réguler la situation. D'autant qu'elle ne devrait pas s'améliorer dans les prochains mois.
En effet, selon l'Association pour la protection des chats libres d'Orléans, la douceur du climat des dernières années constitue une explication au développement de l'animal. « Avant, nous avions des chatons du printemps à la fin de l'automne. Maintenant, c'est toute l'année. Même en décembre. Les minettes font un peu plus de portées dans l'année. ». Avec les hivers moins rigoureux, « elles traînent, elles sont dehors… ».
Et comme les familles n'accordent pas toujours une grande importance à la stérilisation, la population de chats ne cesse de croître. Les refuges, eux, peinent à suivre…
Source : LA REPUBLIQUE DU CENTRE - Nicolas Da Cunha