Votre chat : dedans ou dehors?
Posté: Mercredi 07 Avril 2021 14:19
Bonjour,
Je viens de tomber sur ce poste par hasard en cherchant justement la démarche à suivre en cas de rencontre avec un chat "toqué" sur le bord d'une route. Je vais alors apporter ma loooongue (parce que j'en ai des choses sur le coeur !) et modeste contribution au débat.
Pour ma part, laisser un chat en liberté dehors, hors d'un jardin ou d'une cours sécurisée, c'est compter sur la vigilance constante des conducteurs alentours, sur l'amabilité des voisins et des promeneurs et sur l'instinct soit disant infaillible de nos compagnons félins.
Vous l'aurez compris. Faire le choix de la liberté du chat, c'est faire celui de se faciliter la tache mais aussi de parier sur la sagesse et la bonté de nos pairs. A vous de voir dans quelle catégorie vous classez l'ensemble de l'humanité, mais à titre personnel, décider de lui confier la vie d'un être vivant et en attendre du bon, je trouve ça plutôt optimiste !
Je vais parler un peu de mon expérience en tant que propriétaire de deux gros matous habitant en rase campagne et poser mes arguments en faveur d'une vie de chat d'intérieur :
- Un chat ne sait pas éviter les voitures : Il y a un argument que j'entends TRES souvent : "Mon chat sait éviter les voitures". C'est faux. Ce sont les conducteurs qui évitent les chats. Un chat qui chasse ou qui fuit, tout aussi intelligent soit-il, n'aura aucun regard pour la voiture qui arrive droit sur lui. Je travaille de nuit, et sort donc à la tombée de la nuit pour ne rentrer qu'au petit matin, aux heures donc où les chats chassent. J'habite au fin fond de la campagne, dans un tout petit village et pourtant je peux vous assurer qu'il n'y a pas une semaine qui passe sans que je ne sois contrainte à un moment donné de faire une manœuvre pour éviter un chat. Qu'ils surgissent des fourrées, des voitures garées sur le bas coté, des arbres, des fossés, du haut des clôtures... Ils courent, et traversent ! L'un d'eux est même déjà passé sous mes roues... Heureusement, entre mes roues avant et arrières et nous avons tous les deux eu de la chance. Mais viendra le jour où un malheureux échappera à ma vigilance et rejoindra la tripotée de ses congénères qui reposent sur le coté de la route... De tout âge ou de toute race. Petits sacrifiés sur l'autel de la liberté et du confort humain.
- Ils massacrent la faune locale : Les miens de chat ne sortent que dans un enclos sécurisé, grillagé, et avec un toit. Et ils ne manquent pas de nourriture en libre service ! Pourtant, lorsqu'une malheureuse musaraigne décide de s'y aventurer, la pauvre ne fait pas long feu. Bien que parfaitement nourri, le chat est un chasseur qui tue pour le plaisir de la traque. Un prédateur terriblement efficace qui n'hésitera pas à tuer tout ce qu'il croise non pas pour se sustenter, mais parce que ça l'amuse. Le chat est une horreur pour la biodiversité, (nombre d'espèce en Europe de mammifères ou d'oiseaux sont en voie de disparition en raison de l'augmentation constante du nombre de chat domestique) et je ne compte plus le nombre de cadavres de petites créatures pas même entamées que je ramasse dans mon jardin. Rien que la semaine dernière, deux gros campagnols, un lézard et une adorable mésange... Merci les voisins et leur "chat libre".
- Dehors = Danger. Un chat qu'on laisse dehors, même s'il rentre régulièrement est un chat qui échappe à votre vigilance. C'est donc un chat qui peut tomber dans un piège mortel sans même s'en rendre compte. Chute dans un bassin, une piscine, coincé dans une cave ou un grenier pendant des jours, voire des semaines. Rencontre avec des psychopathes, vol, chute d'un arbre ou d'un toit, empoisonnement divers, attaque par un chien du voisinage, étranglement dû au collier etc. Laisser libre un chat, c'est parier sur sa capacité à se sortir de toutes les situations dangereuses conséquentes à la vie moderne, là où ses instinct ne peuvent l'aider en rien. Jouer avec la chance et le hasard en somme, chose qui peut être facilement évité en gardant son animal à l'intérieur. (Mention spéciale au chat des voisins que j'ai manqué enfermer dans mon propre grenier deux fois, trois dans mon garage, et failli coincé dans un fourgon direction la déchèterie ! Et ça ne fait que trois ans que je suis là... )
- Une nuisance pour les voisins : Un chat qui sort, c'est pratique, il fait ses besoins dehors. Et ce dehors, si vous habitez dans un village, c'est souvent le jardin du voisin. Ou le bac à sable de ses enfants, son garage, son potager, ses pots de fleurs, etc. Le chat n'a pas la notion de propriété et fera ses besoins où ça le chante. Imaginez la frustration d'un jardinier en herbe de devoir ramasser tous les jours les déjections félines d'un animal qui ne lui appartient pas, ou de les cadavres de ses poussins, rempoter ses jeunes pousses, remplacer les poissons pêchés de son bassin etc. (Frustration telle qu'ici, un membre du voisinage a décidé de régler ses comptes en empoisonnant les chats qui viennent sur sa propriété après avoir sommé pendant plus d'un an les propriétaires de réagir... Je ne cautionne aucunement l'acte, mais l'agacement est compréhensible.) Sans comptez que certains chats sont particulièrement infects et s'ils se révèlent adorables à la maison, font régner la terreur dans le voisinage. A titre d'exemple : Je ne peux ouvrir les fenêtres chez moi sans une constante surveillance, sans quoi, le chat des voisins entre et vient pisser dans mon lit ! D'autre montent innocemment sur les voitures pour se chauffer sur le capot et sabotent ainsi les peintures neuves, crèvent les sacs poubelles, urines devant les portes ou sur le mobilier de jardin... Bref, en matière de nuisance de quartier, bien que silencieux, les chats ne sont pas en reste.
-Un chat est très heureux à l'intérieur : Dès lors qu'il a des endroits où grimper et peut surveiller le quartier depuis les fenêtres, un chat d'intérieur peut vivre une vie pleine et épanouie. L'idéal étant de faire sécuriser les fenêtres et les balcons, ou même de créer un petit enclos dans lequel le chat peut aller et venir. Votre chat n'en sera que plus attaché à vous ! L'important, c'est de le stimuler, et ça peut se faire en toute sécurité entre vos quatre murs.
En bref d'après mon avis : Les propriétaires de chats devraient prendre leurs pleines responsabilités et assumer leurs animaux, ce qui implique de les laisser à l'intérieur s'ils n'habitent pas au fin fond de la cambrousse. On ne laisse pas vagabonder un chien, on devrait en faire de même pour un chat. Laisser sortir un félin, c'est certes se faciliter la vie, mais ça a son lot de (très) mauvais cotés la plupart liés au bien être du matou et le jeu n'en vaut pas la chandelle à mon sens.
Je viens de tomber sur ce poste par hasard en cherchant justement la démarche à suivre en cas de rencontre avec un chat "toqué" sur le bord d'une route. Je vais alors apporter ma loooongue (parce que j'en ai des choses sur le coeur !) et modeste contribution au débat.
Pour ma part, laisser un chat en liberté dehors, hors d'un jardin ou d'une cours sécurisée, c'est compter sur la vigilance constante des conducteurs alentours, sur l'amabilité des voisins et des promeneurs et sur l'instinct soit disant infaillible de nos compagnons félins.
Vous l'aurez compris. Faire le choix de la liberté du chat, c'est faire celui de se faciliter la tache mais aussi de parier sur la sagesse et la bonté de nos pairs. A vous de voir dans quelle catégorie vous classez l'ensemble de l'humanité, mais à titre personnel, décider de lui confier la vie d'un être vivant et en attendre du bon, je trouve ça plutôt optimiste !
Je vais parler un peu de mon expérience en tant que propriétaire de deux gros matous habitant en rase campagne et poser mes arguments en faveur d'une vie de chat d'intérieur :
- Un chat ne sait pas éviter les voitures : Il y a un argument que j'entends TRES souvent : "Mon chat sait éviter les voitures". C'est faux. Ce sont les conducteurs qui évitent les chats. Un chat qui chasse ou qui fuit, tout aussi intelligent soit-il, n'aura aucun regard pour la voiture qui arrive droit sur lui. Je travaille de nuit, et sort donc à la tombée de la nuit pour ne rentrer qu'au petit matin, aux heures donc où les chats chassent. J'habite au fin fond de la campagne, dans un tout petit village et pourtant je peux vous assurer qu'il n'y a pas une semaine qui passe sans que je ne sois contrainte à un moment donné de faire une manœuvre pour éviter un chat. Qu'ils surgissent des fourrées, des voitures garées sur le bas coté, des arbres, des fossés, du haut des clôtures... Ils courent, et traversent ! L'un d'eux est même déjà passé sous mes roues... Heureusement, entre mes roues avant et arrières et nous avons tous les deux eu de la chance. Mais viendra le jour où un malheureux échappera à ma vigilance et rejoindra la tripotée de ses congénères qui reposent sur le coté de la route... De tout âge ou de toute race. Petits sacrifiés sur l'autel de la liberté et du confort humain.
- Ils massacrent la faune locale : Les miens de chat ne sortent que dans un enclos sécurisé, grillagé, et avec un toit. Et ils ne manquent pas de nourriture en libre service ! Pourtant, lorsqu'une malheureuse musaraigne décide de s'y aventurer, la pauvre ne fait pas long feu. Bien que parfaitement nourri, le chat est un chasseur qui tue pour le plaisir de la traque. Un prédateur terriblement efficace qui n'hésitera pas à tuer tout ce qu'il croise non pas pour se sustenter, mais parce que ça l'amuse. Le chat est une horreur pour la biodiversité, (nombre d'espèce en Europe de mammifères ou d'oiseaux sont en voie de disparition en raison de l'augmentation constante du nombre de chat domestique) et je ne compte plus le nombre de cadavres de petites créatures pas même entamées que je ramasse dans mon jardin. Rien que la semaine dernière, deux gros campagnols, un lézard et une adorable mésange... Merci les voisins et leur "chat libre".
- Dehors = Danger. Un chat qu'on laisse dehors, même s'il rentre régulièrement est un chat qui échappe à votre vigilance. C'est donc un chat qui peut tomber dans un piège mortel sans même s'en rendre compte. Chute dans un bassin, une piscine, coincé dans une cave ou un grenier pendant des jours, voire des semaines. Rencontre avec des psychopathes, vol, chute d'un arbre ou d'un toit, empoisonnement divers, attaque par un chien du voisinage, étranglement dû au collier etc. Laisser libre un chat, c'est parier sur sa capacité à se sortir de toutes les situations dangereuses conséquentes à la vie moderne, là où ses instinct ne peuvent l'aider en rien. Jouer avec la chance et le hasard en somme, chose qui peut être facilement évité en gardant son animal à l'intérieur. (Mention spéciale au chat des voisins que j'ai manqué enfermer dans mon propre grenier deux fois, trois dans mon garage, et failli coincé dans un fourgon direction la déchèterie ! Et ça ne fait que trois ans que je suis là... )
- Une nuisance pour les voisins : Un chat qui sort, c'est pratique, il fait ses besoins dehors. Et ce dehors, si vous habitez dans un village, c'est souvent le jardin du voisin. Ou le bac à sable de ses enfants, son garage, son potager, ses pots de fleurs, etc. Le chat n'a pas la notion de propriété et fera ses besoins où ça le chante. Imaginez la frustration d'un jardinier en herbe de devoir ramasser tous les jours les déjections félines d'un animal qui ne lui appartient pas, ou de les cadavres de ses poussins, rempoter ses jeunes pousses, remplacer les poissons pêchés de son bassin etc. (Frustration telle qu'ici, un membre du voisinage a décidé de régler ses comptes en empoisonnant les chats qui viennent sur sa propriété après avoir sommé pendant plus d'un an les propriétaires de réagir... Je ne cautionne aucunement l'acte, mais l'agacement est compréhensible.) Sans comptez que certains chats sont particulièrement infects et s'ils se révèlent adorables à la maison, font régner la terreur dans le voisinage. A titre d'exemple : Je ne peux ouvrir les fenêtres chez moi sans une constante surveillance, sans quoi, le chat des voisins entre et vient pisser dans mon lit ! D'autre montent innocemment sur les voitures pour se chauffer sur le capot et sabotent ainsi les peintures neuves, crèvent les sacs poubelles, urines devant les portes ou sur le mobilier de jardin... Bref, en matière de nuisance de quartier, bien que silencieux, les chats ne sont pas en reste.
-Un chat est très heureux à l'intérieur : Dès lors qu'il a des endroits où grimper et peut surveiller le quartier depuis les fenêtres, un chat d'intérieur peut vivre une vie pleine et épanouie. L'idéal étant de faire sécuriser les fenêtres et les balcons, ou même de créer un petit enclos dans lequel le chat peut aller et venir. Votre chat n'en sera que plus attaché à vous ! L'important, c'est de le stimuler, et ça peut se faire en toute sécurité entre vos quatre murs.
En bref d'après mon avis : Les propriétaires de chats devraient prendre leurs pleines responsabilités et assumer leurs animaux, ce qui implique de les laisser à l'intérieur s'ils n'habitent pas au fin fond de la cambrousse. On ne laisse pas vagabonder un chien, on devrait en faire de même pour un chat. Laisser sortir un félin, c'est certes se faciliter la vie, mais ça a son lot de (très) mauvais cotés la plupart liés au bien être du matou et le jeu n'en vaut pas la chandelle à mon sens.