Au contraire un enfant qui a un chat jeune n'est que bénéfique pour son épanouissement :
On ne soupçonne pas tout ce que l’animal peut apporter aux enfants. Entre l’animal et l’enfant, le lien est très puissant.
Dès l’âge de 2-3 ans, l’enfant s’identifie à son compagnon. C’est grâce à ces identifications successives que l’enfant construit sa propre personnalité ; "le chien a faim", "le chat veut jouer", "le chien fait pipi"...
Ces identifications font naître chez l’enfant un sentiment de sécurisation qui ne peut être que favorable à son épanouissement. L’animal joue un rôle de tranquillisant et "d’éponge affective" sur l’enfant.
A partir de 4-6 ans, alors que l’enfant est confronté au milieu scolaire et au milieu des adultes, l’animal peut devenir un refuge, un confident avec qui l’enfant va partager ses peines et ses joies.
Grâce à son animal, l’enfant va pouvoir faire marcher son imagination, rêver, créer un monde à lui. Ainsi, il peut se distancer de ses parents, ce dont il a besoin. Ce rôle de confident, de refuge, est important, surtout chez les enfants fragilisés ou lors de la séparation des parents.
Des études ont montré que les enfants qui ont des animaux ont une plus haute estime d’eux-mêmes, une meilleure confiance en eux : c’est une valorisation pour l’enfant.
Au moment de l’adolescence, l’animal peut être un véritable médiateur et rétablir la communication dans la famille. Après avoir fait l’acquisition d’un animal de compagnie, les familles font beaucoup plus de choses ensemble. Avoir un animal de compagnie a un effet bénéfique sur l’harmonie familiale.
Les enfants ont du plaisir, certes, mais assument une responsabilité. Une enquête a révélé que les enfants s’impliquent aussi dans les petites tâches quotidiennes, qui ont toutes leur importance :
* 93 % jouent et caressent leur animal,
* 72 % le nourrissent,
* 71 % le promènent,
* 46 % le brossent,
* 28 % aident à nettoyer la caisse du chat.
La responsabilité d’un animal est souvent une vraie source de satisfaction et de valorisation pour l’enfant.
Que ce soit un poisson, un petit mammifère, un chien, un chat ou un cheval, lorsque l’enfant constate qu’il est capable de prendre des initiatives, de maintenir son animal en bonne santé et de répondre aux besoins d’êtres vivants, l’expérience joue un rôle très positif dans sa construction.
Cependant, il ne faut pas se faire trop d’illusions sur cette prise de responsabilités, car il est assez rare qu’un enfant s’occupe totalement d’un animal.
Quand un enfant est face à un animal, il suffit de voir son visage pour comprendre que les animaux exercent un pouvoir d’attraction et de fascination sur les enfants.
En conclusion, même une petite souris peut apporter beaucoup à un enfant ! Cependant, les parents, sur la demande insistante de leur enfant pour prendre un animal, ne doivent pas se précipiter et acheter un animal qui ne serait pas adapté à leur mode de vie et leur habitation.
Il ne faut pas hésiter à prendre conseil auprès d’un vétérinaire sur le choix d’un animal de compagnie, afin de ne pas avoir de surprise sur les contraintes et les obligations que cela pourrait entraîner.
sujet de Geneviève Karsenty, vétérinaire