J'ai perdu mon chat

[Diamantbleu]

Bonjour,

Je tiens à vous prévenir que ce message va surement être long car j’ai tendance à entrer dans les détails pour que les gens comprennent bien les choses. Je viens moi-même, comme Udo, de perdre ma chatte que j’ai dû faire euthanasier le 9 Février 2023.

C’était un Korat et elle était âgée de 18 ans. Mon mari et moi l’avions achetée en 2005, lorsqu’elle n’avait que 3 mois. Elle était minuscule, surtout que le Korat est une race de petite taille, alors un chaton de 3 mois… Ma belle-mère demandait toujours à mon mari, « Alors comment il va, ton rat ? »

J’ai toujours eu des chats à la maison, depuis l’âge de 2 ans. C’était la première fois que j’avais un chat de race. Mon mari et moi l’adorions, à un tel point que lorsqu’elle n’a plus supporté les vaccins qui lui donnaient des fibromes, le vétérinaire a préféré arrêter de lui en donner. Ce n’était pas grave puisqu’on vivait en étage. Par contre, comme on l’emmenait partout en vacances, quand on a su ça, on a décidé de ne plus aller à l’étranger. On ne voulait surtout pas qu’une personne vienne chez nous 3 fois par jour lui donner à manger et qu’elle se retrouve le reste du temps toute seule. Elle aurait été très malheureuse. Et on ne voulait pas la confier à une famille d’accueil, de peur qu’il y ait des bagarres.

Une année, nous sommes allés à l’hôpital vétérinaire Frégis, à Arcueil et du coup, on a appris qu’elle avait une insuffisance rénale. Elle a eu un traitement jusqu’à ce qu’elle meure, à savoir pendant au moins 10 ans.

Depuis 2020, j’ai vécu 3 décès dans ma famille : ma mère qui avait la maladie d’Alzheimer est décédée en avril 2020, mon mari d’un cancer causé par l’amiante en juin 2020 et mon père d’un cancer du pancréas en mars 2022. Je me suis alors retrouvée toute seule. Bon, mes parents c’était un peu dans l’ordre des choses; ils avaient 85 et 84 ans.
Pour ma mère, elle était malade depuis 10 ans alors que pour mon mari et mon père, ça a été soudain et très rapide. Les deux sont morts deux mois après avoir appris qu’ils étaient malades. Non seulement j’ai perdu trois êtres chers, mais ça a été encore plus dur, car je suis en fauteuil roulant. J’ai perdu une jambe, après avoir eu un malaise au RER. J’attendais sur le quai (au milieu, je ne me mets jamais au bord) et je me suis sentie mal. J’ai senti que je perdais légèrement connaissance, et sans me rendre compte, j’ai fait quelques pas, jusqu’à ce que je tombe sur les rails. Malheureusement, le RER arrivait à ce moment-là. Agatha, ma chatte, qu’on surnommait Louloute m’a beaucoup aidée lorsque je me suis retrouvée toute seule. Sa présence m’était précieuse et elle m’aidait à l’aller de l’avant.

Et là, le 7 Février, un ami l’emmène chez le véto car elle ne mangeait plus, buvait encore un peu et dormait tout le temps. Le vétérinaire m’appelle au cours de la consultation et me dit que les résultats d’analyses sont catastrophiques, que ses reins ont lâché et qu’il n’y a plus rien à faire. Il m’a demandée si je la faisais euthanasier tout de suite, ce que j’ai refusé puisqu’il disait qu’elle ne souffrait pas et moi je voulais revoir sa tête, ne serait-ce que quelques jours.
Il m’a aussi demandé s’il l’endormait chez moi ou à son cabinet. Au départ, comme j’avais peur d’assister à l’euthanasie, j’avais préféré le cabinet. Puis j’ai appelé le vétérinaire pour lui demander si ce n’était pas mieux au fond, que je sois présente au moment de l’euthanasie. Il m’a dit que ce serait moins stressant pour elle d’être dans un environnement qu’elle connaissait, avec moi à ses côtés. Le véto est donc venu chez moi et a endormi Louloute. Pendant qu’elle s’endormait, j’ai échangé quelques mots avec le véto et elle est décédée. Je m’en suis voulu de pas l’avoir caressée pendant ce moment, au lieu de parler au vétérinaire. Mais le vétérinaire m’a dit que l’essentiel, c’était que je sois à ses côtés.

Ça a été dur, là aussi, car du coup, je me suis retrouvée handicapée sans aucune vie autour de moi dans l’appartement. Je m’en veux aussi de ne pas avoir été plus souvent présente à ses côtés. Le Korat est une race de chat qui supporte très mal la solitude, et moi, lorsque j’ai perdu mes parents et mon mari, je me suis mise à dormir la journée. Pour passer le temps car je ne peux pas sortir de mon appartement sans l’aide de quelqu’un (il y a des marches à la sortie de l’immeuble et je ne peux pas les passer toute seule) et aussi parce qu’au moins je ne pensais à rien.

Quand j’allais me coucher, la chatte miaulait très fort, elle m’appelait. Je l’avais prise dans le lit mais elle ne voulait pas rester, que ce soit l’après-midi ou la nuit. Elle avait son fauteuil avec un tapis chauffant dessus et je pense qu’elle ne voulait pas le quitter. De temps en temps, je me levais pour la caresser, l’embrasser sur la tête entre les yeux, chose qu’elle adorait. Mais dès que je me recouchais, elle me rappelait. La plupart du temps, je faisais la sourde oreille ou je l’appelais. Elle venait dans la chambre mais dès que je la mettais sur le lit, au bout de 5 minutes elle descendait.

J’étais un peu malade de tous ces décès et du coup, j’ai été égoïste. J’aurais dû aller la voir plus souvent, quand elle appelait. Il est vrai aussi que ce n’était pas facile de remonter dans le fauteuil et me déplacer jusqu’à elle. De toutes façons, elle ne supportait pas de ne plus me voir. Dès que je quittais la salle à manger pour aller dans la cuisine, elle m’appelait en hurlant. On aurait dit presque que je lui faisais mal. Je me dis que j’aurais dû être avec elle plus souvent et penser moins à moi. Bon, j’ai eu cette attitude qu’après la perte de mon père en mars 2022. Je n’ai jamais dormi comme ça avant. Mais elle a vécu ça les 11 mois avant de mourir.

J’espère qu’elle a été heureuse malgré tout. J’ai toujours cherché à lui faire plaisir, à jouer, lui acheter ce qu’elle préférait manger (dont du colin), des jouets, la meilleure litière, des coussins, une niche, un arbre, et d’autres choses. Parfois ça ne marchait pas mais je faisais tout pour la rendre heureuse. Sauf que la dernière année de sa vie, elle me voyait à midi pour le petit déjeuner et à partir de 16h. Par contre, elle me voyait le soir et plus longtemps que la normale puisque je me couchais à 1h30-2h00 du matin. Je me suis toujours demandé si ça ne pouvait pas remplacer le temps perdu dans la journée ?

J’ai cherché à voir sur Internet, par curiosité, les chats qui sont à adopter mais pas dans le but de la remplacer, car je ne la retrouverai jamais dans un autre chat. C’est comme les couples qui perdent un enfant et en font un pour remplacer celui qui est mort. Ça ne marche jamais car chaque être a sa personnalité. Mais je ne peux pas vivre sans chat et je sais qu’un jour ou l’autre, j’en reprendrai un. Toutefois, elle sera toujours dans mon cœur, et je ne l’oublierai jamais. Pour l’instant, c’est assez récent et je pense beaucoup à elle. Peut-être devrais-je en prendre un maintenant pour ne pas penser si souvent à elle ?

[ManonB]

Tout d'abord, beaucoup de courage pour cette terrible perte. Même si 18ans est un très bel âge pour un chat, leur départ est toujours trop tôt.

Concernant l'idée/l'envie de reprendre un chat rapidement,chaque personne est différente. Il faut vraiment faire la part des choses entre: je veux adopter un chat pour penser ma peine ou en adopter un car je ne peux pas vivre sans boule de poils. Tu dois avoir bien conscience que ce petit bout sera un être bien à part, différent d'Agatha; es-tu prête à ouvrir ton coeur à un autre chat?

PS: je suis persuadée que ta puce a été très heureuse auprès de toi &de ton mari. Ne te torture pas.

[Diamantbleu]

Merci ManonB, pour ta réponse . Oui, je pense comme toi. Il faut que je me sente tout à fait prête pour repartir avec un nouveau chat. Toutefois, je suis consciente que celui que je prendrai un jour sera entièrement différent d'Agatha. Il/elle aura sa propre personnalité et donc une façon d'être très différente.

Ça me rappelle lorsque mon mari et moi avons pris Agatha. Nous avions déjà pris, avant elle, une chatte de race Korat. Elle avait un caractère très doux; elle ne mordait jamais et ne savait pas griffer : quand elle donnait des coups de patte, elle ne sortait jamais les griffes. Malheureusement, elle est morte à cause du vétérinaire (un différent de maintenant) qui devait lui détartrer les dents et avait mal dosé l'anesthésie. Ça lui a causé un œdème pulmonaire et elle a dû être euthanasiée.

Lorsque nous avons pris Agatha, je n'arrivais pas à m'attacher à elle parce que j'avais encore en moi le souvenir de la première et inconsciemment, je cherchais à retrouver cette dernière en Agatha. Puis, avec le temps, les souvenirs se sont de plus en plus estompés et c'est ainsi que je me suis attachée à Agatha. Et pour ce qu'elle était, elle.

Je sais que reprendrai un chat mais j'ai un peu peur d'affronter le caractère d'un nouveau chat Je vais me donner encore un petit peu de temps. De toute façon, il faudra que je me déplace pour voir les chats, même si je les ai vus sur le site de l'association. Un ami m'emmènera.
Par contre, je ne suis pas sûre de devoir prendre un chaton. Ils sont adorables et ce sont ceux qui partent en premier mais ils sont aussi pleins d'énergie et tout fous. Je ne me vois pas lui "courir" après pour éviter qu'ils fassent une bêtise. Peut-être qu'un chat de 1 à 3 ans serait mieux ? Pas trop âgé non plus car je ne pourrai pas "l'éduquer" et lui apprendre comment vivre à la maison. C'est pour ça que quand je lis "Peureux" ou "Agressif", je préfère passer. C'est du boulot d'essayer de tempérer, au mieux changer certains points de caractère d'un chat. Et plus ils vieillissent, plus ces problèmes sont difficiles à contrôler car bien ancrés.

Sinon, pour changer de sujet, je suis assez mécontente En cherchant sur internet les associations pour adopter des chats, je tombe par hasard sur une qui se trouve dans ma ville et juste l'avenue parallèle à la mienne ! Je leur écris et ils me contactent le lendemain. La femme que j'ai eue au téléphone m'a dit que l'association était en étage sans ascenseur.

Puis elle émet des doutes quant à ma capacité de m'occuper d'un chat, en raison de mon handicap. Elle me demande si je peux le nourrir (et comment je faisais, jusque-là, avec Agatha ??), si je suis capable de m'occuper de la litière, de la nettoyer, la changer. Elle voulait aussi savoir comment je ferai pour le vétérinaire (ce que je comprends mieux, là).
Mais ça m'a vexée qu'elle me pose ce genre de question alors que dans mon premier e-mail, je leur expliquais déjà que je m'en sortais très bien. J'ai eu comme l'impression qu'ils ne me donneront pas le droit d'adopter un chat chez eux à cause de mon invalidité. J'ai bien senti dans le ton de cette femme que l'idée de céder un chat à quelqu'un d'handicapé, surtout en fauteuil, ne lui plaisait pas du tout.

Alors que faire ? Même si je ne le dis pas, aux associations, dans mon e-mail de premier contact, ils le verront le jour où je viendrai. Et si l'association décide de ne pas me céder le chat parce qu'ils ont peur que je ne puisse pas m'en occuper, ils feront ce qu'il faut pour que je n'aie pas le chat.
C'est comme ça que les personnes handicapées ou âgées se retrouvent entièrement seules, lorsqu'elles n'ont plus de famille. Parce qu'on ne leur fait même pas confiance pour qu'elles aient une compagnie animale.

Je ne comprends pas pourquoi ils ne proposent pas alors de venir au domicile. Surtout en étant dans la rue à côté ! Ils auraient un premier aperçu de comment ça se présente. Surtout que je n'ai pas encore enlevé les affaires d'Agatha : son bac à litière vidé est toujours dans la cuisine, son tapis chauffant sur le fauteuil, son arbre à chat, le carton dans lequel elle aimait parfois se planquer, et même la table que mon mari lui avait faite sur ma demande, afin qu'elle n'ait pas besoin de trop se pencher pour manger. Je lui avais même acheté des gamelles ovales afin que les bords ne touchent pas ses moustaches quand elle mangeait.

Je jouais même avec elle; parfois elle s'excitait tellement, qu'elle se mettait à traverser l'appartement en courant. Elle a commencé à faire ça quand je jouais avec elle, à 15 ans. Je me souviens de mon mari, peu de temps avant qu'il sache qu'il était malade, avait même dit "Et ça a 15 ans !"

J'aimerais vraiment reprendre un chat plus tard. J'espère que mon état m'en empêchera pas. Ce serait un coup dur.
Enfin. On verra bien.

[ManonB]

Effectivement, mieux vaut peut-être éviter le chaton tout foufou. Un jeune chat, comme tu l'a mentionné, entre 1 &3ans, serait une bonne idée. Déjà, parce que les chatons partent en premier, mais aussi car la période "de grosse folie" devrait être passée. Ce serait sûrement plus simple à gérer.

Concernant l'association que tu as contacté, je comprends ta colère. Ce n'est pas parce que tu as un handicap que tu ne peux pas t'occuper d'un animal. Mais, si tu te mets à la place de cette dame, elle cherche juste à s'informer &à être sûre de l'environnement &de l'adoptant du chat. Elle n'a probablement pas (du moins j'espère) voulu être méchante &méprisante, mais juste voulu être sûre que le chat serait heureux &ne manquerait de rien. Je te rassure, même quand il n'y a pas d'handicap, il y a quand même beaucoup de questions (voir même un questionnaire à remplir)! Eventuellement, si tu en as la possibilité, demander à ton vétérinaire un justificatif comme quoi Agatha était suivie &en pleine forme tout au long de sa vie, peut aider pour la demande d'adoption.

J'espère que ta route recroisera celle d'un petit félin.

[noubette]

Merci ManonB, pour ta réponse . Oui, je pense comme toi. Il faut que je me sente tout à fait prête pour repartir avec un nouveau chat. Toutefois, je suis consciente que celui que je prendrai un jour sera entièrement différent d'Agatha. Il/elle aura sa propre personnalité et donc une façon d'être très différente.

Ça me rappelle lorsque mon mari et moi avons pris Agatha. Nous avions déjà pris, avant elle, une chatte de race Korat. Elle avait un caractère très doux; elle ne mordait jamais et ne savait pas griffer : quand elle donnait des coups de patte, elle ne sortait jamais les griffes. Malheureusement, elle est morte à cause du vétérinaire (un différent de maintenant) qui devait lui détartrer les dents et avait mal dosé l'anesthésie. Ça lui a causé un œdème pulmonaire et elle a dû être euthanasiée.

Lorsque nous avons pris Agatha, je n'arrivais pas à m'attacher à elle parce que j'avais encore en moi le souvenir de la première et inconsciemment, je cherchais à retrouver cette dernière en Agatha. Puis, avec le temps, les souvenirs se sont de plus en plus estompés et c'est ainsi que je me suis attachée à Agatha. Et pour ce qu'elle était, elle.

Je sais que reprendrai un chat mais j'ai un peu peur d'affronter le caractère d'un nouveau chat [ http://www.planetsmilies.com/smilies/animal/animal0067.gif ] Je vais me donner encore un petit peu de temps. De toute façon, il faudra que je me déplace pour voir les chats, même si je les ai vus sur le site de l'association. Un ami m'emmènera.
Par contre, je ne suis pas sûre de devoir prendre un chaton. Ils sont adorables et ce sont ceux qui partent en premier mais ils sont aussi pleins d'énergie et tout fous. Je ne me vois pas lui "courir" après pour éviter qu'ils fassent une bêtise. Peut-être qu'un chat de 1 à 3 ans serait mieux ? Pas trop âgé non plus car je ne pourrai pas "l'éduquer" et lui apprendre comment vivre à la maison. C'est pour ça que quand je lis "Peureux" ou "Agressif", je préfère passer. C'est du boulot d'essayer de tempérer, au mieux changer certains points de caractère d'un chat. Et plus ils vieillissent, plus ces problèmes sont difficiles à contrôler car bien ancrés.

Sinon, pour changer de sujet, je suis assez mécontente [ http://www.mazeguy.net/angry/grumpy.gif ] En cherchant sur internet les associations pour adopter des chats, je tombe par hasard sur une qui se trouve dans ma ville et juste l'avenue parallèle à la mienne ! Je leur écris et ils me contactent le lendemain. La femme que j'ai eue au téléphone m'a dit que l'association était en étage sans ascenseur.

Puis elle émet des doutes quant à ma capacité de m'occuper d'un chat, en raison de mon handicap. Elle me demande si je peux le nourrir (et comment je faisais, jusque-là, avec Agatha ??), si je suis capable de m'occuper de la litière, de la nettoyer, la changer. Elle voulait aussi savoir comment je ferai pour le vétérinaire (ce que je comprends mieux, là).
Mais ça m'a vexée qu'elle me pose ce genre de question alors que dans mon premier e-mail, je leur expliquais déjà que je m'en sortais très bien. J'ai eu comme l'impression qu'ils ne me donneront pas le droit d'adopter un chat chez eux à cause de mon invalidité. J'ai bien senti dans le ton de cette femme que l'idée de céder un chat à quelqu'un d'handicapé, surtout en fauteuil, ne lui plaisait pas du tout.

Alors que faire ? [ http://www.mazeguy.net/sad/worried.gif ] Même si je ne le dis pas, aux associations, dans mon e-mail de premier contact, ils le verront le jour où je viendrai. Et si l'association décide de ne pas me céder le chat parce qu'ils ont peur que je ne puisse pas m'en occuper, ils feront ce qu'il faut pour que je n'aie pas le chat.
C'est comme ça que les personnes handicapées ou âgées se retrouvent entièrement seules, lorsqu'elles n'ont plus de famille. Parce qu'on ne leur fait même pas confiance pour qu'elles aient une compagnie animale.

Je ne comprends pas pourquoi ils ne proposent pas alors de venir au domicile. Surtout en étant dans la rue à côté ! Ils auraient un premier aperçu de comment ça se présente. Surtout que je n'ai pas encore enlevé les affaires d'Agatha : son bac à litière vidé est toujours dans la cuisine, son tapis chauffant sur le fauteuil, son arbre à chat, le carton dans lequel elle aimait parfois se planquer, et même la table que mon mari lui avait faite sur ma demande, afin qu'elle n'ait pas besoin de trop se pencher pour manger. Je lui avais même acheté des gamelles ovales afin que les bords ne touchent pas ses moustaches quand elle mangeait.

Je jouais même avec elle; parfois elle s'excitait tellement, qu'elle se mettait à traverser l'appartement en courant. Elle a commencé à faire ça quand je jouais avec elle, à 15 ans. Je me souviens de mon mari, peu de temps avant qu'il sache qu'il était malade, avait même dit "Et ça a 15 ans !"

J'aimerais vraiment reprendre un chat plus tard. J'espère que mon état m'en empêchera pas. Ce serait un coup dur.
Enfin. On verra bien.

je vais être moins cool que Manon sur cette affaire-là, puisque j'ai un peu (beaucoup) étudié le sujet . C'est clairement de la discrimination. Tu es en droit de saisir la défenseure des droits (je l'ai fait pour une asso de sport refusant d'inscrire un jeune homme) et c'est toujours les mêmes discours : ce n'est jamais dit directement, on invoque des tas de prétextes bidons. Pour ceux qui ne savent pas reconnaître cette salop--rie de discrimination, remplacez "en situation de handicap" par "femme", "noir", juif ... et voyez l'effet que ça fait.
Quant à l'histoire du véto .... en quoi quelqun qui travaille 8 h par jour à 20 km de là peut-il plus facilement emmener le chat chez le véto que toi ? (prétexte bidon)
Tu as le droit d'être vexée. C'est parfaitement légitime.

Il n'y a pas à chercher à comprendre la personne de l'asso, ni à se mettre à sa place. Elle se fait des frayeurs toute seule parce qu'elle a 20 ans de retard dans sa perception du handicap. Handicap ne veut pas dire inapte, ça veut juste dire que la personne va (peut-être) être obligée de s'organiser autrement dans sa vie (et depuis la loi de 2005, c'est même ànous tous de nous organiser autrement pour lui faciliter la vie).

Surtout qu'une viste à domicile était possible facilement ...

Ce qui t'arrive est injuste.

Peut-être qu'en ciblant des assos où il y a des pré-vistes ...

[ManonB]

Noubette, comme tu le sais, j'ai des soucis de santé également. Donc les regards, sous-entendus &autres je connais. Je ne prenais pas la défense de la dame de l'association dans le sens où ses paroles sont correctes &bien-fondées. Je voulais juste souligner le fait qu'elle s'informe sur le futur environnement/future vie du chat. Toutes les associations (du moins, celles qui en ont quelque chose à faire des ses protégés) fonctionne de cette manière. Il est bien évident que si cette dame a été méprisante, hautaine &méchante avec Diamantbleu, je trouve ça juste ignoble.

J'espère que Diamantbleu a compris le sens de mon précédent message.

[noubette]

Noubette, comme tu le sais, j'ai des soucis de santé également. Donc les regards, sous-entendus &autres je connais. Je ne prenais pas la défense de la dame de l'association dans le sens où ses paroles sont correctes &bien-fondées. Je voulais juste souligner le fait qu'elle s'informe sur le futur environnement/future vie du chat. Toutes les associations (du moins, celles qui en ont quelque chose à faire des ses protégés) fonctionne de cette manière. Il est bien évident que si cette dame a été méprisante, hautaine &méchante avec Diamantbleu, je trouve ça juste ignoble.

J'espère que Diamantbleu a compris le sens de mon précédent message.

Je crois que dans le milieu associatif, il y a encore beaucoup de méconnaissance et donc beaucoup de préjugés vis à vis du handicap.
Les responsables et bénévoles des assos de protection animale souffrent beaucoup psychiquement à cause de ce dont ils sont témoins et de leur investissement affectif. Ils se donnent à fond et ça les rend parfois très (sur ?) protecteurs par rapport aux chats qu'ils placent. Il y a des "dérapages" . Là c'en est un.

Pourtant, je suis la première à défendre les assos.

Manon : "les regards, sous-entendus &autres " , ce n'est pas acceptable non plus.
Je ne m'adressais pas seulement à toi, pas seulement à Diamantbleu, mais aussi à tous les gens qui lisent ou liront (153 invités affichés pendant que j'écris)
Désolée si je t'ai froissée.

[ManonB]

Du tout. Je voulais juste être sûre que mon message avait été bien interprété.

[Diamantbleu]

Bonsoir,

Oui, j'ai compris ce que voulait dire ManonB et je comprends moi aussi, que la responsable de l'association s'assure qu'elle s'adresse à quelqu'un qui saura (et pourra) s'occuper d'un chat. Je ne lui en veux pas vraiment pour ça, bien que ça m'ait blessée en tant qu'handicapée.
Ce qui m'a le plus vexée, c'est que je leur avais dit que je venais de perdre un chat dont je m'occupais seule depuis le décès de mon mari, à savoir deux ans. Elle n'avait donc pas à me demander si j'étais capable de m'occuper d'un chat !

La question du veto, ça aussi, je la comprends. Mais là encore, comment je faisais avec Agatha que je venais de perdre ? Je trouvais bien un moyen. Là, je rejoins un peu l'idée de Noubette, parce j'ai commencé à sentir que c'était mon handicap qui gênait et qu'elle ne voulait pas me laisser de chat si j'étais entièrement seule, que personne ne venait régulièrement (ça aurait été tous les jours, alors !) nourrir et soigner le chat.

Quand je pense que le soir, je lui cuisais du colin (Findus, attention !) à l'eau, je lui enlevais ensuite toute la peau et je lui coupais en deux-trois les morceaux qui se détachaient. Au début, je lui servais les morceaux sans les couper mais elle aimait tellement ça qu'elle se jetait dessus. Elle l'avalait et bien sûr, elle finissait toujours par le vomir.
Ensuite, je l'attrapais pour lui donner son médicament (insuffisance rénale) dans la gueule et tout de suite après, je lui donnais sa gamelle. J'avais pris l'habitude de lui donner après le médicament; comme ça, elle savait que c'était désagréable mais elle savait aussi qu'elle allait avoir quelque chose d'agréable juste après.

Et avec ça, on se demande si je suis capable de m'occuper d'un chat... Le seul problème était le véto mais j'avais trouvé quelqu'un qui me l'emmenait en cas de besoin. Il achetait le médicament en même temps si besoin, sinon le veto passait et me le mettait dans la boite aux lettres avec le prix que je lui devais.
Voilà. On s'organise comme on peut quand on est handicapé.

Je n'aurais jamais demandé à prendre un chat si je n'avais pas été sûre de moi. Là, cette femme insistait beaucoup "Mais vous êtes sûre ? Vous allez y arriver ? C'est certain ? Vous n'allez pas avoir de problème ?"
J'avoue que quelque part, c'est quelque chose qui m'enlève l'envie d'aller adopter chez eux. Alors que ce n'est pas la faute des chats. De toutes façons, je ne sais pas si c'est vrai, mais je leur avais fait savoir que si l'association était en étage, il me faudrait un ascenseur. Sinon, je ne pourrai pas aller chez eux. Et elle m'a tout de suite dit "Vous nous avez parlé d'ascenseur. Nous on est en étage et il y a un escalier sans ascenseur. Et il faut monter plusieurs marches ! C'est le problème !"

J'ai déjà commencé à visiter d'autres sites d'associations. Ça fait longtemps que J'aimerais avoir un chat roux (et si ça se trouve, je tomberai amoureuse d'un chat complètement différent).
J'avoue aussi, que je suis allée visiter des sites de chats de race, tels que le Tonkinois. Je me dis que ces chats, au fond, ne sont pour la plupart pas plus heureux, car ils passent leur vie dans les expositions félines. Ils seraient surement plus heureux chez quelqu'un qui les considère uniquement comme un animal de compagnie. Enfin, je me trompe peut-être...

Enfin, de toutes façons, je n'en prendrai pas un tout de suite car je dois téléphoner à un centre de rééducation pour amputés pour qu'ils me prennent afin de m'aider à reprendre des forces en faisant les exercices adéquates avec le matériel qu'il faut et pour qu'ils m'aident à remarcher correctement avec une prothèse. Et quand on s'inscrit, on vous garde au moins trois mois. Donc il ne faut pas avoir un animal à s'occuper. J'avais d'ailleurs demandé des séances en Hôpital De Jour et à cause du notaire, je n'ai pas pu y aller.
Ces 2-3 années passées, j'ai rencontré des kinés qui n'y connaissaient rien en amputés et puis il est vrai qu'en perdant ma mère en Avril 2020, mon mari en Juin 2020 et pour finir, mon père en Mars 2022, je suis restée bien un an sans avoir envie de reprendre (pour qui ? dans quel but ?).

Agatha m'a beaucoup aidée à aller de l'avant. Puis elle est morte. Mais j'ai quand même décidé de m'en sortir; de ne plus rester cloitrée et dépendre des autres. J'ai décidé de bouger mais il me faut une vie à la maison. Quelqu'un qui me motive, me donne envie d'avancer. C'est l'envie que me donnait Agatha à l'époque.

J'arrête là mon roman et vous dis à bientôt.

[ManonB]

Je te souhaite bon courage pour ton futur séjour de rééducation. J'espère sincèrement que tu trouveras un nouveau compagnon de vie, qu'il vienne d'un refuge ou d'un élevage (tu peux envisager un chat "réformé/retraité").

[noubette]

merci à vous deux
cet échange m'a inspirée pour un texte
un tout petit texte qui ne refera pas le monde, mais bon ...
je vous l'enverrai

[Diamantbleu]

Je veux vous remercier, moi aussi, pour m'avoir lue et conseillée.
Ça fait du bien de sentir qu'il y a des personnes qui sont là pour vous aider. Ça m'a un peu remonté le moral.

Je n'ai pas encore pris de rendez-vous avec un médecin du centre de rééducation. J'ai récemment vu mon prothésiste qui m'a remis une prothèse toute neuve. J'ai commencé à la porter chez moi mais au bout d'environ deux heures, elle finit par me blesser.
Je le revois Jeudi 30.

J'ai hâte d'avoir une prothèse qui me corresponde et d'avoir fait ma rééducation. Je pourrai alors me mettre à remarcher et à essayer de m'améliorer petit à petit.
Et j'aurai, en plus, la possibilité de prendre un chat. Tant qu'il est prévu qu'un de ces jours, j'aille au centre de rééducation, je ne peux rien envisager.

Merci beaucoup, encore une fois, et je vous souhaite à vous également, une bonne continuation

[Terenciode]

Bonjour,

Votre message m’a beaucoup touché et vous faites force d’une telle force que j’en suis admiratif. Votre prochain compagnon sera très heureux de vous avoir pour amie, maîtresse ou maman.

Beaucoup de courage vous allez y arriver !