par bestioles28 » Vendredi 04 Juillet 2014 12:05
Vers 11 heures, le vétérinaire m'a appelée. Le pronostic était mauvais. Ta cage thoracique était remplie de liquide qui t'enserrait le coeur et les poumons, à un point tel qu'on ne les voyait même plus à la radio. Cause très probable : une tumeur à ce niveau. Ca n'était donc pas le diabète contre lequel tu te battais courageusement depuis 10 mois qui était en train de t'emporter.
Le vétérinaire m'explique qu'il y aurait possibilité de t'opérer, enlever ce liquide et voir s'il y avait ou non une tumeur et sa nature. J'ai refusé. Non, parce que je ne t'aimais pas mais, au contraire, parce que je t'aimais, que je ne voulais pas que tu souffres inutilement ou que tu meures seule sur une table d'opération. Le vétérinaire était plutôt d'accord avec moi. Au vu de ton âge et de ton diabète, c'était trop risqué pour le peu de chance de survie et de guérison.
Tu avais été vaincue par la maladie. Il était temps d'abdiquer et de te soulager de ces cochonneries qui te rongeaient : cette tumeur et ce diabète. A 11h30 environ, je suis arrivée chez le vétérinaire, qui m'a montré ta radio et j'ai pu constater l'ampleur des dégâts. On ne pouvait plus rien faire. Le véto m'a rassuré en me disant que j'avais fait tout ce que je pouvais faire pour toi.
Puis, nous sommes retournés te voir. J'ai mis ma tête dans tes poils, t'ai fait un énorme câlin en te disant à quel point la famille et moi-même t'aimions fort et étions fiers de toi et de ta combativité et de ton courage.
Puis, je t'ai prise à bras, j'ai calé ta tête contre mon ventre. Le vétérinaire a fait la piqure anesthésiante. J'ai attendu patiemment, en te parlant doucement, que tu t'endormes. Je me rappelles que le fait que tu ne fermes pas les yeux m'avait perturbé. Mais le vétérinaire m'a rassuré en m'expliquant tout de A à Z.
Puis, il a vérifié que tu étais bien endormie, m'a certifié que tu étais totalement inconsciente, n'entendais et ne ressentais plus rien. Alors les vannes ont lâché et j'ai pleuré à chaude larmes dans tes poils comme je l'avais déjà fait auparavant. Il m'a fallu te rendre au vétérinaire pour qu'il te fasse l'injection létale au coeur. Et voilà! Ton coeur avait cessé de battre. Tu étais partie au paradis des chats.
Cela fait exactement une semaine que tu es partie. Une semaine que j'ai vécu comme dans un cauchemar. Mais là, en racontant tout cela, je me rends compte que c'était bien réel. Malheureusement.
Maintenant, les semaines vont passer, les unes après les autres. A la fin du mois, je devrais ramener tes cendres à la maison. La vie continue...malheureusement sans toi.