Tous à Beaucaire le 21/11 voir "Les belles histoires" de Henri Jean...
http://flac.over-blog.com/article-la-re ... 47536.htmlLe maire de Beaucaire, taurin acharné, a purement et simplement interdit le spectacle de Jean Servat "Les Belles histoires d'Henry-Jean Servat" par mesquinerie car il sait ce dernier très engagé dans la lutte contre les corridas. Cette interdiction est plus qu'abusive, elle est stupide, car à aucun moment, comme le précise Jean Servat dans son courrier de protestation au maire de Beaucaire, cette pièce n'évoque les corridas !
Nous avons affaire là à un abus de pouvoir en bonne et due forme qui mérite d'être dénoncé.
Ci-dessous la lettre de protestation que Jean Servat a fait parvenir à ce maire antidémocratique auquel il annonce par ailleurs qu'il passera outre à cette interdiction injuste et sectaire.
Affaire à suivre donc ...
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LETTRE OUVERTE DE JEAN SERVAT AU MAIRE DE BEAUCAIRE
Monsieur le Maire,
Vous m'avez interdit de présenter mon spectacle Les Belles histoires d'Henry-Jean Servat, prévu à Beaucaire le 21 Novembre prochain, sous prétexte que je suis opposant à la corrida et que vous ne voulez pas, pour cette raison, me recevoir dans votre ville. Refusant la censure de la bêtise et le règne de l'intolérance, je suis heureux de vous annoncer que je viendrai, néanmoins, à la fois malgré vous et à cause de vous, assurer, à Beaucaire, ce spectacle. Que je promène actuellement en Languedoc, chez moi, avant de le présenter, plus tard, à Paris.
De ma vie, jamais, je n'ai été confronté, dans une région qui est mienne et que j'aime, à pareille démonstration de stupidité. Mon spectacle, déjà joué à Nîmes notamment et dans d'autres villes de la région, ne parle absolument pas de corrida, le mot n'y est même pas cité, mais il raconte les rencontres spectaculaires que j'ai faites à travers le monde, de Hollywood au Vatican en passant par le Palais de l'Elysée et le Festival de Cannes. Il faut être particulièrement stupide, pour ne pas dire autre chose, et profondément borné, pour rester poli, pour oser, à notre époque, censurer quelqu'un non pas sur ses propos mais sur ses opinions. En cette affaire, permettez-moi de le souligner, vous vous êtes fait dicter votre conduite, à la façon d'un pantin de chiffons, par de parfaits crétins qui, non contents d'avoir du sang sur les mains, ont aussi de la paille d'emballage dans le cerveau.
Refusant, j'insiste, votre censure, je présenterai donc mon spectacle à Beaucaire, au Coquemar, au jour et à l'heure prévus, le dimanche 21 novembre à 15 h. Il se déroulera ainsi dans un lieu, me dit-on, convivial, chez, mais oui, des partisans de corrida qui m'invitent, les bras ouverts. Ce sont, j'en suis sûr, des gens de qualité que je ne connais pas encore mais chez lesquels je me rendrai avec plaisir, signes de tolérance de part et d'autre. Tous les gens de bonne volonté et à l'esprit ouvert y sont cordialement invités.
Le plus étonnant est que, après avoir été indigné par votre censure grotesque et lamentable, j'en suis maintenant ravi. Cet acte idiot vient rappeler publiquement, à qui l'ignorait, l'intolérance qui est vôtre et il flétrit l'ensemble des partisans de la corrida dont vous prétendez être le porte-parole. Vous rendez à ce que vous prétendez aimer et que vous défendez bien mal un drôle de mauvais service.
Pour la France entière et par votre faute, les partisans de la corrida passent maintenant pour des êtres refusant le dialogue et imposant le silence à leurs adversaires, alors qu'il n'était, je le répète, nullement question pour moi de parler de corrida. Il y a des gens qui aiment la corrida, avec lesquels je dialogue, sans sectarisme aucun, même si je refuse effectivement cette torture et cette mise à mort d'êtres vivants. J'en suis fier. C'est mon honneur et c'est mon panache.
Pour ma part, j'ai honte de vous, j'ai honte pour vous, j'ai honte par vous.Mais, tolérant, je vous invite d'ores et déjà à venir assister à mon spectacle. Une chaise réservée à votre nom trônera au premier rang et vous attendra. Il ne s'agira ni d'une réunion politique ni d'un congrès anti-corrida. Le prétendre sera un mensonge. Le maire du moment, pas plus que la corrida, ne seront conspués. Je m'y engage. Je viendrai seul à Beaucaire. Sans aucun désir de tapage, le coeur joyeux et le sourire aux lèvres, car je n'ai jamais cherché la contestation ni suscité la polémique. Si donc, il y a le moindre incident, avant, pendant ou après ma venue, vous seul et votre bande de bécassons en porterez le chapeau, en forme, chacun l'a compris, de bonnet d'âne.Pour clore, je viendrai et je séjournerai à Beaucaire à mes frais et je ne toucherai pas un cent sur la vente des places dont j'offrirai la recette à une association de chevaux maltraités dont je suis, au côté de Brigitte Bardot, le parrain. Et je souhaite ardemment que, à Beaucaire ou de par le monde, un élu de la République, plus jamais, ne déshonore, comme vous le faites, et la liberté et la démocratie.
Par ailleurs, j'attends vos excuses. Au plus vite.