claudine a écrit:je comprends, et respecte votre silence!Simplement ,je voulais que vous sachiez que je pense bien à vous ,et suis de tout coeur avec vous

Merci c'est très gentil... c'est vrai que pour mon premier post sur ce forum j'espérais juste glaner quelques informations complémentaires
au diagnostique de gingivite posé par l'urgentiste. Je ne m'attendais pas à ce que cela accompagne la fin très probable de mon petit père.
Sinon, oui vous avez raison, il y a des personnes incompétentes ou qui ont parfois un regard spontané trop "léger" sur une situation,
en ne prenant pas soin de se pencher sur des détails qui peuvent s'avérer importants.
Heureusement quelques part, que je ne me suis pas laissé "endormir" par son conseil d'attendre hier fin de journée pour voir si mon chat
retrouvait son appétit, et qu'à un moment son état et son comportement on remis mon inquiétude en alerte, sinon il serait mort !
Le vétérinaire de la clinique où je l'ai conduit en urgence hier en fin de matinée, me la confirmé : il n'aurait probablement pas tenu jusqu'à 18h
étant donné la gravité de son état... Il trouvait d'ailleurs étonnant qu'il parvienne encore à tenir sur ces pattes...
Après examens il s'avère que ses reins son gravement touchés. Un rein est mort, du fait de calculs coincés dans l'uretère correspondant,
et d'une hydronéphrose.
L'autre rein a grossi énormément avec le temps (la grosse masse trouvée à la palpation) car il a travaillé en sur-régime pour compenser celui
qui ne fonctionnait plus, et contient deux calculs qui pour l'instant ne sont pas préoccupants (tant qu'ils ne migrent pas).
Il est très probable qu'un souci rénal chronique, se soit développé lentement et silencieusement, le rein valide travaillant pour deux et ayant
résisté à des épisodes inflammatoires ponctuels. Et comme chez les humains, dans ce cas ça peut passer inaperçu du fait qu'un seul rein actif
suffit à maintenir un état de santé, et que d'autre part les chats sont souvent dur au mal et qu'il peut-être très difficile de déceler une souffrance
derrière un comportement (quand modification de comportement il y a).
Seulement il a du se produire cette fois-ci un épisode aigu avec peut-être un début d'infection qui a touché les deux reins. Alors pour le reins qui
était déjà fichu ça n'a pas changé grand chose, mais ça a affecté celui qui parvenait encore à fonctionner, et a donc entrainé une dégradation
violente et rapide de la santé de mon petit chat.
Ses taux d'urée et de créatinine dans le sang sont montés à pratiquement 8 fois la valeur maximal "normal". On est donc à ce stade à niveau très
grave d'empoisonnement du sang. Le vétérinaire m'a dit que si un humain en arrivait là, il serait dans le coma et proche de la mort... c'est pourquoi
il était étonné que mon chat parvienne encore à tenir debout avec en plus sa déshydratation importante, son hypothermie et sa fatigue.
Il est donc sous perfusion depuis hier midi, pour dans un premier temps le réhydrater, le réchauffer, voir si son "gros" rein est encore capable de
fonctionner suffisamment pour faire baisser les taux "empoisonnants", et voir s'il est capable de retrouver assez d'énergie pour remonter la pente.
Après 24h il va un tout petit peu mieux, et la première prise de sang est encourageante dans le résultat, mais ce n'est malheureusement pas suffisant
et surtout, ne garanti rien pour l'instant. Mon chat ne mange toujours pas et si à demain soir il ne s'est pas un minimum alimenté, il faudra lui passer
une sonde gastrique pour lui donner des forces.
Pour espérer en sortir il faudrait :
1- que les taux retrouves une valeur proche de la normale
2- que ce ne soit pas juste ponctuel, mais qu'ils se maintiennent comme ça une fois la perfusion débranché
3- que ça ait pour résultat de le remettre suffisamment en forme pour qu'il remange et retrouve un minimum de solidité
De là, si ces trois étapes se déroulent, ce qui serait déjà merveilleux, une chirurgie pourrait être envisagée et qui consisterait, fonction de l'avis du
chirurgiens :
- On retire le rein mort et on envisage d'ouvrir le second pour extraire les deux calculs qui s'y trouvent.
- On retire le rein mort et on laisse l'autre rein tel qu'il est en espérant que les deux calculs ne migrent pas.
Dans un cas comme dans l'autre la cette opération est lourde, risquée, et éprouvante pour le chat.
Si on en vient à l'envisager, c'est que vraiment on aura déjà remonté sérieusement la santé de mon petit père.
Le vétérinaire a donc été clair et très sincère, le pronostic reste très mauvais, la petite amélioration au bilan sanguin de ce matin est loin
d'être une victoire et il faudrait un amélioration constante sur plusieurs jours pour regagner bon espoir.
Quant à moi, je gère comme je peu, j'oscille entre les larmes et essayer de masquer pour mon autre chat qui à la maison et qui est complètement
perdu de ne plus avoir son copain de dix ans avec lui. J'essaye autant que possible de créer à la maison une ambiance avenante mais c'est très dur.
D'autant plus que mon autre chat est un peu particulier : c'est un Bengal également, mais pas un chat domestique.
C'est un F1, c'est à dire un hybride de première génération avec environ 50% de gênes domestique et 50% de gênes sauvage.
Il est très mignon et tout à fait socialisé, cela reste un animal complètement indépendant de nous et qui n'a développé pour ainsi dire aucun relationnel
affectueux avec nous. Il vit juste "à nos cotés", prend une friandise si on la lui tend, mais ne se laisse pour ainsi pas caresser et absolument pas porter.
Il a construit toute son affection depuis qu'il est arrivé ici à l'âge de deux mois et demi, sur mon chat qui est actuellement hospitalisé.
Il en a fait son père adoptif, et a développé un contact presque "fusionnel" vers lui : Il passe beaucoup de temps avec lui, le suit partout, se lève
avec lui, se couche quand il va se coucher, etc. En fait depuis 10 ans il rythme son quotidien sur lui.
Alors après l'avoir senti au plus mal, et là constatant qu'il n'est plus à la maison, il est perdu, c'est son lien affectif principal qui n'est plus là, et tous
ses repères qui ont disparu. Ce qui est vraiment triste à voir c'est de se rendre compte qu'il a compris que quelque chose de grave était arrivé (la nuit
ou j'ai veillé mon petit père souffrant, il n'a pas dormi non plus, il est resté toute la nuit couché 1m derrière moi), mais que malgré tout il le cherche,
comme s'il s'attendait à le voir apparaître de la pièce voisine.
Je suis donc aussi très inquiet pour lui, car n'ayant pas de lien affectueux avec nous, comment va t-il réagir à contre coup si son copain ne revient pas.
Je suis pratiquement certain qu'il ne va pas convertir son "vide affectif" vers nous pour essayer de trouver un de réconfort et de présence... le félin
sauvage qui est en lui lui a dicté depuis trop longtemps une indépendance relationnelle vis à vis de nous, et l'a poussé depuis qu'il est petit à construire
toute son affection vers son copain.
J'espère qu'il ne s'enfermera pas au point de déprimer car si cela devait arriver je ne sais pas de quel secours nous pourrions être pour lui... et comme
il n'est plus tout jeune lui non plus (8 ans et demi), je ne voudrais pas qu'une inconsolable tristesse le fasse mal vieillir.
Ces jours-ci sont vraiment très durs...