par gougeon » Vendredi 22 Août 2014 11:25
Voici le courrier que j'ai adressé au conseil de l'ordre des vétérinaires, suite à notre mésaventure à la clinique ATLANTIA de Nantes :
Vendredi 1er août, nous avons confié notre chat Rocky à la clinique vétérinaire ATLANTIA de Nantes, car notre vétérinaire avait diagnostiqué une insuffisance rénale aigüe accompagnée d’une déshydration avancée et qu’il ne savait plus quoi faire. Le dernier avis qu’il nous a donné était que nous pouvions faire hospitaliser notre chat dans la clinique ATLANTIA à Nantes, ce que nous avons fait.
Nous avons rencontré une 1ère vétérinaire en consultation. Cette rencontre nous a rassurés car, en présence de celle-ci, nous pensions faire tout ce qui était possible sans acharnement thérapeutique, dans le respect du confort de Rocky. Après prise de sang et échographie, le diagnostic initial a été confirmé, avec la découverte du fonctionnement d’un seul rein sur deux. Toutefois la vétérinaire nous a informés que le chat pouvait avoir une vie normale avec un seul rein. A ce stade, nous étions tout à fait conscients que les chances de réussite étaient équivalentes à celles d’échouer et nous avions décidé de tenter le coup.
Nous avons donc décidé de faire hospitaliser Rocky jusqu’au lundi suivant pour essayer notamment de faire baisser son taux de créatinine, en nous donnant pour objectif de, soit euthanasier Rocky si son taux ne parvenait pas descendre d’ici le lundi suivant, soit continuer l’hospitalisation si son taux baissait significativement.
Pour ce faire, le protocole de soins était le suivant :
• Perfusion contre sa grande déshydratation,
• Sonde nasooesophagienne car il ne s’était pas nourri depuis 5 jours au moins,
• Analgésie journalière contre sa douleur.
Nous avons appelé la clinique le samedi matin pour avoir des nouvelles. On nous passe alors le service et là, une personne chargée des soins nous répond, après consultation du dossier de soins de Rocky, qu’il n’y avait pas eu pose de sonde. Lorsque nous lui avons demandé la raison, elle nous a répondu ne pas avoir vu le personnel de nuit et ne pas avoir reçu de consignes dans ce sens. Effectivement, la fiche de soins n’indiquait pas cette consigne.
Un peu étonnés, nous nous sommes rendus à la clinique pour visiter notre chat.
Et là, étonnement encore plus important : la personne chargée des soins, nous indique qu’aucune analgésie n’avait été effectuée (après consultation de la fiche de soins à nouveau). Le tout sous une belle affiche décrivant la charte contre la douleur animale. De plus, la poche de perfusion était vide et le sang commençait à remonter dans le tuyau. La poche indiquait avoir été posée à 21 heures, alors que nous avions laissé notre chat très déshydraté à 17 heures la veille (voir photo jointe). Auraient-ils laissé le chat dans son état de souffrance 4 heures avant de démarrer les soins ?
Sur ces entrefaites, une personne arrive avec son chat dans la chatterie. Nous discutons, elle nous indique qu’elle est une ancienne salariée de la clinique ATLANTIA et a préféré démissionner au vu des conditions de travail. Cette ancienne salariée nous a tenu des propos très inquiétant, tant sur les conditions de travail des salariés eux-mêmes que sur les conditions de garde des animaux. Ceci reste à vérifier bien sûr.
Nous avons demandé à rencontrer la vétérinaire remplaçante de celle que nous avions vue la veille, partie en vacances. Elle n’a pas nié les problèmes organisationnels de cet établissement et était désolée de la situation. Elle nous a assurés que Rocky avait eu un analgésique la veille au soir, mais rien ne l’indiquait sur la fiche des soins. La vétérinaire s’est engagée à effectuer les soins elle-même. Elle a pris contact avec la vétérinaire qui avait ausculté notre chat. Suite à une conversation avec celle-ci, elle nous a effectivement indiqué que des informations n’avaient pas été correctement transmises et a ajouté que finalement notre chat n’avait pas reçu d’analgésie la veille au soir pour « éviter des risques de vasodilatation ». Autant d’informations contradictoires pour cacher de graves dysfonctionnements organisationnels de notre point de vue.
De retour à notre domicile, nous avons fait une rapide recherche sur Internet et là, confirmation de ce que nous avions pu constater durant ces 24 heures ; après plusieurs situations dans ce genre, une plainte a été déposée auprès de votre organisation. Vous trouverez en pièces jointes les quelques témoignages que j’ai recueillis en très peu de temps. J’imagine qu’une recherche plus approfondie nous permettrait d’en recueillir d’autres.
Au final, nous avons pris la décision de faire euthanasier notre chat pour abréger les douleurs que la clinique n’avaient pas pris en charge. La clinique a d’ailleurs décidé de nous offrir « gracieusement » les frais relatifs à l’euthanasie.