Vous les avez vues en photo récemment quelque part sur le forum, mais je n’avais pas encore raconté leur histoire !
Après avoir adopté Minou et Matou, j’avais tenté de résister à la tentation de sauver tous les chatons de la planète ou de rapporter à la maison ceux que le vétérinaire proposait à l’adoption chaque semaine par le biais d’une asso.
Lorsqu’on veut s’en occuper correctement et leur offrir une vie confortable et les soins qu’il faut, c’est tout de même un budget, et on était fragiles de ce côté-là, … enfin bref, il me fallait absolument être raisonnable, et je le fut… euh…quelque temps !
…jusqu’à ce jour du printemps 2011 ou déboulèrent dans notre vie Candy et Maya ! Voici comment :
Un samedi matin du mois de mai, une jeune femme habitant un village voisin vient sonner à ma porte. Elle sait que j’ai des chats puisque c’est la fille de mes voisins. ..
Chez eux, c’est plutôt les chiens, alors la voici bien ennuyée d’avoir trouvé il y a quelques jours une portée de 3 chatons sans leur mère, réfugiés dans la haie qui sépare son jardin des champs alentours. Elle pensait à raison que je saurais lui indiquer ou s’adresser pour faire récupérer les chatons.
Les mois de mai sont souvent froids et pluvieux dans la région. Je me voyais mal laisser les chatons, seuls dehors, et sans même une nourriture adéquate. La jeune femme leur avait donné du lait et du poisson qu’ils ont bien évidemment dévoré. Ils devaient être sevrés et avoir dans les 2 mois.
Soit, ils avaient été arrachés à leur maman, puis abandonnés là sans plus de formalités, soit descendance de chats errants, ils avaient perdu leur maman il y a peu, peut-être d’un accident. Ce hameau est traversé par une départementale très fréquentée.
Nous voilà donc partis pour le village, à une quinzaine de km de chez nous, avec à bord les boites de transport de Minou et Matou. A notre arrivée, il ne restait plus que 2 chatons. Une dame du voisinage avait pris sous son aile le troisième. Ce dû être un choc pour les deux restants, à voir comme ils se tenaient serrés l’un contre l’autre.
Tout comme le traumatisme de la mise en cage, après bien des difficultés d’ailleurs. Je n’avais hélas pas les trappes qu’on utilise en pareil cas.
Ces petites boules de poil affolées se faufilaient sous les thuyas, jusqu’à devenir totalement inaccessibles. Mais il fallait bien les attraper. Et c’est seulement au prix de mains et bras lacérés par les grillages, et quelques griffures que nous avons enfin pu extirper les petites boules de poils de leur cachette.
J’avais, avant de partir, pris soin de préparer une pièce pour installer les chatons à notre arrivée. Ce n’est pas les paniers ni les pilous qui manquent à la maison ! Ils ont donc pu de suite s’installer dans un petit nid douillet. Mais pas question de les approcher. Très effrayés, ils crachaient à la vue du premier être vivant, humain ou chat qui passait devant leurs yeux.
Il fallut quelques jours, avant que je puisse les approcher, les toucher. A cet âge le jeu prend le plus souvent le dessus, et cela facilite grandement l’adaptation. Et finalement les choses ont été très vite. Les deux petites boules rassasiées et cajolée se sont très vite attachées à nous.
Plus tard la pièce à part fut ouverte et séparée des autres par une barrière pour enfants, de sorte que les petits puissent se familiariser avec le reste de la maisonnée, et que mes deux mâles puissent enfin découvrir ce qui se tramait dans cette pièce !
Je me souviens qu’ils en avaient une peur bleue! Il faudra que je vous retrouve la photo, où on les voit faire de grands bons en arrière alors qu’un des chatons crachouillait.
A première vue, nous avions là une petite femelle, et probablement un mâle vu sa morphologie plus imposante. Pour le reste, on y voyait encore pas grand-chose, et je ne suis pas experte….
Ils furent donc baptisé Maya et Pompon…. Mais il s’avéra dans les jours qui suivirent, que Pompon était finalement une fille et fut donc rebaptisé Candy !
Cette petite Candy (c’est la tigré et blanc) était la plus froussarde des deux, et donc forcément la plus agressive. Elle se cachait systématiquement derrière sa sœur pourtant de plus petite taille. Elles se séparaient rarement toutes les deux, et entre deux séance de jeux, finissait toujours par s’endormir l’une sur l’autre.
Matou a un peu boudé les premiers temps, ces petites choses venaient perturber sa vie de gros père tranquille.
Et Minou était parfois agacé de ne plus pouvoir faire sa sieste tranquille sans que l’une renverse le panier de jouets à proximité, ou que l’autre décide de lui grimper dessus…
Mais au bout d’un mois, tout ce petit monde était copain et échangeait des petits gestes d’affection.
Les 2 filles quant à elle ayant grandi ensemble, c’est peu dire qu’elles sont très proches et très complices. Une vraie petite paire de chipie ! C’est un bonheur de les voir toujours ensemble, faire les 400 coups, jouer à la bagarre, se faire des câlins. Longtemps, elles ont même dormi à 2 dans le même panier.
A part être toutes les deux bavardes et très câlines, elles ont des caractères bien différents.
Candy est espiègle, froussarde, hyper active, elle ne fait que courir, on dirait qu’elle ne sait pas marcher ! Et elle ne pense qu’à manger ! Résultat elle a pris du poids
Maya est plus douce, discrète et aventureuse. Plus fine et plus gracieuse, elle a la démarche chaloupée des vrais félins.
Et voici donc 4 ans qu’elles nous comblent de bonheur et de câlins !