Ma douce et belle Vanille , aujourd’ hui j ai trouvé le courage de te dire ce que j ai sur le cœur et ça me fait du bien de t’ en parler et de raconter notre histoire ….
J en ai eu des minous dans mon enfance chez mes parents , que j’ai aimé aussi et qui m’ ont laissée dans la peine lors de leur départ ….mais Toi …. Toi , tu es ma petite belette à moi , mon premier chat de vie d’ adulte , et en quelques sortes : « mon premier bébé » ….
On s’ est choisies mutuellement tu te rappelle comme c’ était intense ? je suis venue te voir chez Mr M. qui possédait tout un tas de chats , tu m attendais dans un carton avec un petit frère et une petite sœur , tu étais la plus petite et la plus chétive de la portée et j ai craqué pour Toi . Je me souviens de ton regard me fixant quand je t observais au dessus de ton carton , le reste de ta fratrie jouant entre eux et nous deux en train de partager notre « coup de foudre » mutuel , le temps s’était arrêté autour de nous ….c était Toi , pas une autre , mais il était trop tôt encore pour te ramener à la maison mon petit « Nez Blanc » , comme Mr M. avait pris l' habitude de te nommer ….
Le jour J est enfin arrivé, je suis venue te chercher , enfin ! ma Vanille ! j étais fière de te ramener avec moi , toute minuscule dans ta grande boite , le cœur gonflé d amour pour toi , je me souviens c était le jour de la fête des Mères….et ce jour là en fait je suis devenue ta « petite maman » ma Vanille …
Tu as rempli nos journées de joies et de rires avec tes bêtises , je te revois suspendue aux rideaux , parce que c etait trop rigolo de ne pas essayer pour toi et que tu devais penser qu il y avait une sortie surement une fois arrivée en haut ….mais tout en haut tu pleurais pour qu on vienne te décrocher ….Et tu m en as déchiqueté des rideaux quand tu étais bébé , heureusement ta petite folie t’as passé en grandissant !
Je me souviens jeune de nos jeux quand je te lançais une chaussette roulée en boule et tes saltos exceptionnels pour l attraper au vol , je me souviens de nos réelles parties de cache cache dans l appart ou tu sautais de derrière la porte des que j arrivais pour me surprendre , tes coups de folie pure a traverser le salon en trombe en « mode crabe ébouriffé » quand tu avais envie de jouer et que nous étions occupé à autre chose …. Toutes les nuits j avais le droit à ma berceuse de ronrons quand tu venais te lover au creux de mon cou pour dormir ….
On a toujours été tres fusionnelles, tu venais même téter mes pulls et faire tes patounes sur mes affaires … Je me souviens de mes angoisses les rares nuits ou tu décidais de dormir à la belle étoile et ou je t attendais parfois jusqu à pas d heure … mais le lendemain matin tu étais là devant la fenêtre m offrant un gros câlin pour te faire pardonner …Tu étais « mon petit pot de colle » dès que je me mettais devant le PC ou devant la télé tu venais squatter mes genoux , quand tu commençais à réclamer des câlins à ma moitié tu l abandonnais aussi sec dès que je venais vous rejoindre en le snobant complètement pour venir à côté de moi continuer de ronronner ….
Tu étais ma confidente , Tu m as accompagnée dans toutes les étapes de ma vie , quand j étais enceinte je te revois la patte posée sur mon ventre pendant nos siestes, a attendre l arrivée de mon fils , il devait entendre tes ronrons à travers mon ventre … je te revois au dessus de son berceau se demandant ce qu était « ce petit machin là » et en essayant sans les griffes de toucher du bout de la patte sa petite tête …entre vous c était un peu : « je t aime moi non plus » , peut etre un peu trop vif et maladroit dans ses jeux avec toi mais tu l as adopté rapidement comme il a grandi à tes côtés , et lui aussi t' as aimé à l infini …
Tu nous as suivi sur 3 déménagements, j étais heureuse de pouvoir enfin t offrir un jardin il y a un peu plus d un an maintenant et tu l as adoré ce jardin , je te revois te rouler dans l herbe au soleil , grimper comme une furie sur le claustra qui nous sépare des voisins et parcourir la clôture en bonne funambule que tu es , la queue en « crochet » pour jouer ou me défier …. même monter sur notre toit , j en étais malade de te voir faire ça ….Tu t es trouvé un petit coin à toi sous le chèvrefeuille dont le tronc est encore lacéré de tes griffes , ton repère tranquille …
Aujourd hui , il y a un vide énorme à cet endroit que le soleil insolent inonde de lumière , il reste la trace de tes griffes sur le claustra , je pleure quand je retrouve un poil de toi sur les chaises mais je le laisse en place ….
Je donnerais tout pour re-entendre le son rassurant du tintement de ton collier contre ta gamelle , tourner la tête et te voir gratter à la baie vitrée pour rentrer ….J aimerai pouvoir te revoir accourir de très très loin dès que j ouvre le paquet de brioche le matin , toi qui étais prête a me déchiqueter la main pour en avoir à chaque fois ….
Notre petit rituel du matin depuis 12 ans me manque terriblement : tu avais l habitude de venir lécher le fond de la baignoire après ma douche , faire ta toilette et finir ta nuit sur le panier de linge le temps que je me maquille ….Mais le panier en osier ne grince plus…
La nuit je fixe la porte de la chambre en espérant la voir à nouveau s entrouvrir , entendre le cliquetis de tes petites griffes sur le parquet et te sentir sauter sur le lit , pousser du bout du museau la couette ,venir s y engouffrer et poser ta tête sur mon oreiller comme tu avais l habitude de faire ….Mais la porte ne s’ouvre pas ….
Je sais que tu resteras dans mon cœur pour toujours ma Chapoune … Je ne raconterai pas ici ton départ , ça été trop dur , j ai pour l instant en tête de sâles images encore de tout ça ,.. de ton , de notre dur combat …
Je n ai pas réussi à te sauver , la maladie a été la plus forte, mais je suis heureuse de t avoir offert une belle vie , enfin je l espère , en tous cas merci à Toi de m’ avoir offert 12 merveilleuses années à tes côtés, mon inoubliable Vanille ….Tu me manque terriblement ….