Bonjour à tous,
Je viens ici car je vous avouerais ne plus savoir comment faire pour que Tina, mon adorable minette de 13 ans, aille enfin mieux et arrête son léchage excessif...
D'abord, je tiens à vous expliquer son histoire... (/!\ Attention, vous vous apprêtez à lire un pavé /!\)
J'ai eu Tina alors que j'étais âgée de 11 ans, en pleins durant le divorce (séparation) de mes parents. Elle avait quatre mois à l'époque et provenait d'une animalerie (c'était au temps où j'ignorais totalement le vécu pas très joyeux que peuvent avoir les animaux issus d'animaleries). Du coup, je ne connais pas du tout son parcours d'avant ses quatre mois, je ne sais pas si le sevrage s'est fait correctement non plus mais j'ai l'intuition qu'il pourrait y avoir eu un soucis à ce niveau-là, vu l'hyper-attachement qu'elle a toujours eu à mon égard. Attachement, je vous avouerais, que je partage des plus hauts points.
Elle est très intelligente, sait ouvrir les portes, miaule, monte, descends et se couche quand je lui demande alors qu'à la base, je n'ai jamais réellement pris du temps pour lui apprendre des tours. C'est un comportement acquis rapidement car dès la première fois qu'elle a fait tel ou tel chose, je l'ai simplement félicité et elle a tout de suite associé le geste à la récompense. Pour vous donner un exemple, elle a appris "couché" à la troisième fois que je lui ai montré comment faire et depuis, c'est complètement acquis. Et pour miaule, la blague c'est que je ne sais même pas comment elle l'a appris, du jour au lendemain elle le faisait quand je lui demandais (et forcément, ça m'a surprise tellement que je lui ai donné une récompense en câlin et friandises et depuis c'est resté.)
Lorsqu'elle a eu deux ans, je suis partie avec mes parents une semaine en vacances et un collègue de travail à mon père a bien voulu la nourrir et s'en occuper chez nous. Sauf qu'à ma plus grande horreur et colère, nous avons trouvé Tina enfermée dans la salle de bain, assez longtemps pour qu'elle a fait la petite et grosse commission, affamée et très effrayée. Quand on a ouvert la porte, elle nous lançait des miaulements de détresses, nous l'avons tout de suite donné à manger et à boire et elle a commencé à se calmer après ça. Bien plus tard, j'ai appris que cet homme horrible, n'a pas seulement séquestré mon chat mais lui aurait aussi donné des coups de pieds... Ça me brise le cœur et me donne envie de faire du mal à cet homme rien que d'en parler.
Pendant les trois prochaines années qui ont suivis, je n'ai jamais noté quoi que ce soit d'anormal dans son comportement mis à part le fait qu'elle se cache dès qu'une personne de sexe masculin (sauf mon père) entre dans notre maison et qu'elle peut se montrer assez farouche, voire agressive avec certaines personnes ou si elle pense qu'une personne me fait du mal (elle a attaqué mon père une fois lorsqu'on jouait à la bagarre, et c'est également arrivé avec d'autres pour des situations similaire).
Mais donc, à ses cinq ans, elle a eu la teigne. Et en plus de ça, une forme de teigne particulièrement virulente d'après le véto. Pendant près d'un an, j'ai traité Tina et l'habitation. C'était vraiment long. J'ai cru qu’on n’en viendrait jamais à bout mais finalement, enfin, la guérison est survenue. Son pelage a repoussé.
Pourtant quelques mois plus tard, je remarque des zones sans poils vers le ventre, et même quelques croûtes. Paniquée que la teigne soit revenue, je cours chez le vétérinaire qui me dit que non, ce n'est pas la teigne. Il me dit que c'est une allergie. Il faut aussi savoir que le seul souci de santé (physique) qu'elle a toujours eu par contre, ce sont les vomissements. Ça survient par crises. Pendant des semaines voir plus, tout ira bien et puis sans crier gare, elle va commencer à vomir plusieurs fois (ça peut aller de 2 fois par semaine à 5 fois par jours). J'étais donc prédisposée à me dire que oui, elle était surement allergique à quelque chose. Mais à quoi ? Ça, le véto ne me l'a pas dit explicitement mais m'a conseillé de changer son alimentation et sa litière. Ce que j'ai fait. A d'innombrables reprise... J'ai commencé par essayer de trouver l'allergène en me cassant la tête à isoler tel ou tel ingrédient, puis j'ai commencé à me documenter durement pendant de nombreuses heures par jours pour comprendre les besoins alimentaires et énergétique d'un chat, quels étaient leurs allergènes habituels afin de lui trouver l'alimentation la mieux adaptée, et bien que ses vomissements se sont beaucoup estompés suite à ces changements drastiques, le problème d'alopécie, lui est resté. S'est aggravée même. Elle avait des zones complètement dépilées, avec des plaies qui parfois s'infectaient. Je devais tout le temps lui mettre des pommades cicatrisantes ainsi qu'une collerette lors des soins. En plus, j'avais remarqué qu'il y avait comme des périodes de "rémissions" où les plaies cicatrisaient et un peu de duvet recommençait à pousser avant que, rebelote, le cycle reprenne.
Cette errance diagnostique aura tout de même durée jusqu'aux sept ans de Tina, avant que je commence sérieusement à tout remettre en question et me documente ailleurs, spécifiquement sur les troubles du comportement chez le chat. Je commençais à trouver qu'il y avait des corrélations entre ce que je lisais sur les troubles anxieux chez le chat et ce que je pouvais observer chez Tina. Entre temps, J'avais changé de véto. En lui parlant de mes doutes, il me confirme que oui, c'était sans nul doute lié au stress. Il me demande si quelque chose a changé dans son environnement mais non, il n'y a jamais eu de changement lorsqu'elle a commencé à se lécher frénétiquement. Mis à part pour la teigne. Depuis, Tina a eu toute sortes de traitements. Il y a eu le Feliway, le Zylkène, l'Anxitane, les fleurs de Bach, le Nervosyl... J'en oublie surement d'autres. Les seuls traitements médicamenteux qu'elle n'a pas encore eus, ce sont tout ce qui va toucher aux psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, etc.). Ni le véto, ni moi ne voulions en arriver à cette extrémité tant qu'il y a des solutions alternatives qui ne laissent pas des séquelles à long termes chez l'animal, ni ne troublent son état général. Pourtant, là je dois forcément m'avouer vaincu. Tout ce que j’ai tenté, n'aura abouti à rien d'autre que l'échec... J'aurais bien voulu lui faire consulter un comportementaliste félin mais ça coûte excessivement cher et n'en ai pas les moyens financiers, et je sais ce n'est pas en une séance que le problème va se régler.
J'ai deux autres chats en plus de Tina. Iris, une sacrée de Birmanie de 6 ans, et Myra, 3 ans. C'est une des petites d'une jeune femelle gestante que mon amie a secouru il y a justement 3 ans. Tina avait 8 ans lors de la venue d'Iris dans la famille, ses problèmes d'alopécie était déjà bien présents et en plus du fait que je rêvais d'avoir un sacré de Birmanie depuis toute petite, j'ai pensé qu'un autre chat allait peut être aider Tina à aller mieux et ne pas se retrouver seule lorsque qu'il n'y a personne à la maison mais rien n'a vraiment changé au niveau de son comportement (ni en mieux ni en pire) à part le fait qu'elle ne l'aime clairement pas et a clairement une préférence pour Myra qu'elle tolère et parfois se montre même affectueuse.
Elle n’a plus de poils sur toute la surface de son ventre et une bonne partie de ses quatres pattes, et là elle commence à s’attaquer à ses côtes, à un moment elle avait touché à sa queue mais elle a arrêté. Le pire, c'est que mis à part pour son alopécie anxiogène, Tina est une minette absolument adorable, qui réclame à manger et boit normalement, a ses moments de jeux et d’espiègleries et est très quémandeuse d'affections... Je n’ai pas envie de la mettre sous un traitement long, qui la rendra surement amorphe et dont je ne suis pas sûr des résultats à long termes ni des possibles séquelles sachant qu'elle n'est plus toute jeune non plus.
Dans ma tête, je vois les choses comme ça : Tina est une chatte qui a vécue des moments de stress mais qui a enfouie tout ce stress en elle durant de nombreuses années avec comme unique manifestation voyante de ce stress, un hyper-attachement envers moi. Cet hyper-attachement dont je ne voyais pas le mal à l'époque car pour moi c'était juste "ma Tina super câlinou". Maintenant, j'ai conscience que ce n'est pas un comportement sain pour un chat de me suivre partout, de faire exprès de miauler super fort avec son doudou dans la bouche systématiquement et uniquement lorsque je suis au téléphone, de ne laisser personne lui faire des câlins sauf moi, de se coller à moi le long de mon corps et sous la couette tous les soirs, etc.). Puis, du fait qu'elle a eu la teigne et que cette teigne aura duré presque qu'une année entière, elle a commencé à beaucoup plus se lécher du fait de la maladie. C'est même devenu une habitude routinière. Et sachant que le léchage chez le chat, leur procure un véritable apaisement psychique, elle a de ce fait associé ledit apaisement au léchage et c'est devenu une véritable addiction. Après, je vais peux être trop loin dans l'analyse...
Un grand merci à tous ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout. Tout ça pour avoir votre avis sur ce que je devrais faire, si vous aussi vous avez été confronté au "cas Tina" comme je le nomme affectueusement et si vous avez réussi à mener le combat jusqu'au bout et surtout jusqu'à la solution. En tout cas, je ne m'avouerais pas vaincue, c'est sûr, si plus aucune solutions "douces" n'existent, je vais surement devoir me résoudre à commencer un traitement plus lourd en espérant la guérison.
Bien à vous,
Leïla.