Bonjour,
C'est mon tout premier message et voici le lien vers mon topic de présentation :
nouveaux-membres/enchantee-t30261.htmlJe vis actuellement en colocation avec ma sœur et j'ai un chat de 9 ans qui s'appelle Yuki ; je l'adore et il me le rend bien. Mais il a son petit caractère et ne se laisse pas manipuler facilement. Ainsi, à chaque fois que je dois lui donner des médicaments, c'est le cauchemar.
Il y a quelques mois, il a commencé à tousser. Le véto lui a prescrit des antibiotiques pour dix jours, par voie orale. Les premiers jours, il a pris ses comprimés, mais au bout de 4 jours, il a refusé. Nous avons essayé toutes les ruses, sans résultat. Nous avons essayé la manière forte en suivant tous les conseils des pros : l'immobiliser sur une table, l'enrouler dans une serviette afin de lui mettre dans la gueule... Sauf qu'il était impossible d'ouvrir sa gueule. Il se débattait tellement qu'au bout d'un moment, on avait peur de lui faire mal. Et puis ça le traumatisait plus qu'autre chose. Bref, on a retenté les ruses en achetant un peu de pâté pour chat - ce qui m'a fait mal au cœur car il a des soucis de surpoids et n'a droit à aucun extra. Mais à la guerre comme à la guerre. Il a dû se laisser avoir deux fois, mais après, il parvenait à sélectionner ce qu'il voulait manger.
Tout ça pour dire qu'au final, il n'a pas pris son traitement correctement.
Ma sœur l'a ramené chez le véto car il toussait encore un peu mais elle a eu affaire à une remplaçante. Celle-ci lui a dit qu'il avait quand même l'air d'aller mieux et n'a pas donné de nouveau traitement. Mais deux mois plus tard, il s'était remis à tousser de plus belle, au point d'en perdre un peu l'appétit. Justement, il fallait faire sa visite annuelle chez le véto. C'est son médecin habituel qui nous a reçus et il a pris les choses beaucoup plus au sérieux que sa remplaçante.
Il a fait une radio : bronchite !
Nous lui avons fait part de la difficulté de lui donner des médocs donc il a opté dans un premier temps pour deux piqûres longue durée, une fois toutes les deux semaines. Au bout d'un mois, nous l'avons ramené : les antibiotiques ont nettoyé son appareil respiratoire mais la bronchite est toujours là... A présent, nous sommes donc passés aux corticoïdes. Le véto nous a déconseillé les voies intraveineuse et médicamenteuse, qui risquent fortement de créer un diabète. Il ne reste plus que deux solutions sans toxicité aucune : le liquide, à administrer par seringue, ou l'inhalation. Prévoyant des séances cauchemardesques avec la seringue, j'ai préféré la seconde solution... Le truc avec le véto, c'est qu'il est très bien pour faire un diagnostic précis, mais en termes de comportement du chat, il n'a pas beaucoup de conseils à donner...
Bref, je dois faire respirer à Yuki du Flixotide 250 par chambre d'inhalation... Un petit tour en pharmacie, un petit tour de carte de 35 euros, et hop, me voilà avec le fameux babyhaler... Vous connaissez ? C'est comme un tube de 25-30 cm de long, avec d'un côté un masque et de l'autre un emplacement où vous mettez votre bronchodilatateur. Normalement, c'est plutôt pour les bébés, mais selon le véto, l'équivalent pour chat coûte cher et il vaut donc mieux être sûrs qu'on va l'utiliser pour l'acheter. Bref, nous avons décidé de tenter le coup.
1ère séance :
Comme vous vous en doutez, Yuki a complètement paniqué. Il se débattait comme un forcené (et il a une force surprenante!), comme si sa vie en dépendait. Nous sommes supposées lui faire respirer 8 doses et rien que de lui en faire respirer 2 a été une victoire.
2ère séance :
Je l'ai immobilisé en me mettant sur lui au sol, en le bloquant entre mes jambes et en bloquant l'arrière avec les pieds. Tandis que je le tenais par le collet et sous la mâchoire avec mes deux mains, ma sœur a réussi à lui faire inhaler 3 ou 4 doses, sachant qu'il a fallu une bonne demi-heure de lutte pour obtenir ce résultat. Mais nous avons identifié deux sources de peur : l'objet lui même et le "pschitt" de l'inhalateur.
Pendant toute la soirée, j'ai donc laissé l'objet à l'air libre juste à côté de son arbre à chat, sur lequel j'avais vaporisé du Feliway. Il est venu le flairer une ou deux fois avec curiosité.
3ème séance :
Nous avons dérogé à la règle dans la manière de lui administrer. Le but était de lui faire démystifier le "pschitt" qui le pétrifiait. Nous l'avons mis dans sa mallette à chat et recouvert celle-ci avec des serviettes, de manière à faire une sorte d'isoloir. Nous avons vaporisé le produit directement (sans chambre d'inhalation) en passant la main sous la serviette. J'ai bien conscience que ce n'est pas du tout pareil, et que dans tous les cas ce n'est pas idéal, mais il s'est un peu détendu vis-à-vis du "pschitt".
4ème séance :
Rebelote comme lors de la 2ème séance : il avait moins de stress avec le "pschitt" mais il a quand même fallu lutter. Le résultat a quand même été plus concluant (5 ou 6 doses passées). Il faut dire qu'on a fait particulièrement gaffe, ma sœur et moi, à toujours adopter un ton rassurant, à ne pas nous énerver, et à le féliciter dès qu'il se tenait tranquille. Je sens bien qu'il a envie de nous satisfaire mais il a une peur bleue de ce truc.
5ème séance :
J'ai essayé toute seule et étrangement, cette fois, ça n'a pas été trop dur. Au lieu de sortir l'instrument de torture au dernier moment, je lui ai bien montré et fait flairer plusieurs éléments de l'objet à l'avance, en lui disant des mots doux, avant de l'attraper. Il s'est un peu débattu quand je l'ai immobilisé et coincé sur le canapé, entre moi et les coussins, mais il a fini par accepter et a pris toutes ses doses. J'étais aux anges. Je l'ai longuement félicité pour ces progrès et je lui ai même donné une petite récompense.
6ème séance :
Ma sœur et moi nous sommes dit qu'il était peut-être stressé par le fait qu'on s'acharne toute les deux sur lui. J'ai donc retenté de le faire toute seule, avec ma sœur dans la pièce à quelques mètres de là. Mais là, il a à nouveau paniqué comme avant. Elle a fini par m'aider et nous avons pu lui faire respirer deux doses mais c'est tout. Nous avons tout fait pour le rassurer, mais il était encore plus paniqué. Au final, il était exténué, nous aussi. Nous avons fini par avoir recours à une séance mallette à chat (voir 3ème séance)...
7ème séance (ce matin) :
J'ai recommencé toute seule et j'ai bien bataillé, tout en gardant mon calme. J'ai pourtant essayé de reproduire les conditions de la veille, la fois où ça s'était bien passé. Au final, au bout d'une demi heure et plusieurs doses gâchées, il a fini par se laisser faire miraculeusement et j'ai pu lui en faire respirer 6 !
En l'observant bien, j'ai compris que ce qui le terrorise au plus haut point, c'est le masque en silicone. Il a une terreur de ce truc pourtant doux et frais au contact. Ma question est donc la suivante : comment faire pour réduire son anxiété liée à ce masque ? Je précise que je vaporise toujours du Feliway, quelques minutes avant chaque séance.
Est-ce que vous avez des conseils comportementaux pour qu'il change sa vision d'un objet comme celui-ci ? Lui montrer plusieurs fois dans la journée en lui glissant des mots doux est-il une bonne idée ?
Merci à ceux/celles qui ont eu le courage de me lire jusqu'au bout !

Nao