Deux structures portant le nom de SPA cohabitent à Orléans, mais elles n’ont aucun lien…
Le refuge de Chilleurs-au-Bois, comme le dispensaire d’Orléans, dépend de la SPA historique !
Non, la SPA du Centre et la SPA ne sont pas une seule et même association. À Orléans comme ailleurs, la confusion règne…Elles se regardent en chiens de faïence !A Orléans, il y a SPA du Centre et SPA. À ne pas confondre, surtout pas.
En fait, depuis plusieurs décennies, dans la cité johannique comme partout en France, cohabitent deux structures que le public croît liées.
Et bien non, la Société protectrice des animaux du Centre, qui possède un refuge rue du Pont Cotelle et à La Ferté-Saint-Aubin, n'a rien à voir avec la SPA tout court (la plus ancienne en tout cas), qui a un dispensaire rue du Poirier-Rond.
Les casseroles des uns déteignent sur les autres…
« Cette confusion arrive quasiment tous les jours, souffle la responsable du dispensaire d'Orléans, estampillé SPA historique. Pour beaucoup, il n'y a une seule SPA… Les gens adoptent aux refuges de la SPA du Centre, puis veulent faire le suivi des soins de leur animal chez nous… Mais nous ne prodiguons des soins qu'aux animaux de personnes démunies. »
Il existe pourtant des différences notables entre l'association fondatrice, créée en 1845, et celle d'Orléans, née il y a 80 ans.
« Ils peuvent être plein de bonnes intentions mais nous n'avons pas la même manière de procéder, précise toujours la responsable. Nous pratiquons par exemple l'adoption responsable, avec un suivi, une enquête chez les adoptants, leurs ressources notamment, ce que ne fait pas la SPA du Centre. Et dans la région d' Orléans, nous n'avons pas de refuges, seulement un dispensaire. Cette confusion représente aussi un manque à gagner, pour les dons. »
Mais comment peuvent-ils tous avoir le même nom ? N'est-il pas protégé ? « Il est tombé dans le domaine public, détaille la SPA canal historique. Les structures locales prennent ce nom-là, car c'est plus pratique pour elles. Certaines n'hésitent pas à se greffer à notre train d'actions, en réalisant des portes ouvertes les mêmes jours que nous par exemple. On subit aussi les répercussions de leurs dysfonctionnements… »
Et vice versa. Si le nom SPA peut servir l'association qui l'adopte, elle peut parfois en pâtir, comme celle du Centre.
« Parfois les gens nous expliquent qu'ils ne nous font pas de dons car ils ont déjà donné à la SPA… », s'agace un responsable de l'association locale.
La SPA historique fait quant à elle la chasse à la mauvaise publicité engendrée parfois par ces homonymes encombrants…
« Je suis en veille constante de la presse en général, explique la responsable de la communication. Pour détecter les mauvais comportements qui n'ont rien à voir avec nos pratiques ».
C'est ce qui l'a amené notamment à contacter La Rep, le jour même de la parution d'un article sur la condamnation d'une ancienne employée de la SPA du Centre, pour malversations…
Un service, basé au siège à Paris, est aussi chargé de répondre aux innombrables appels et courriers de personnes mécontentes, qui en veulent parfois aux SPA locales. Une volonté de transparence plutôt récente à la SPA historique, qui fut un temps placée sous tutelle judiciaire pour sa gestion hasardeuse.
De quoi alimenter encore plus la confusion et semer le doute chez tous les défenseurs des animaux… En Chiffres :
SPA du Centre
350 adhérents. 388 chats et 96 chiens recueillis en 2014 à Orléans et La Ferté, avec 352 chats et 91 chiens adoptés. Au niveau comptable, la SPA accuse un déficit de 25.000 €. Mais il reste de l’argent en trésorerie, issu de legs récents : deux fois 600.000 € (?).
SPA historique
Ressources : 22 M€ de legs et 9 M€ de dons. 21.000 adhérents, 3.000 bénévoles, 600 salariés et 1.000 délégués-enquêteurs. Et quelques salariés à Orléans.
Source : larep.fr/ Florent Buisson