15 pages de débat passionnant ou l'on voit bien deux postures s'affronter.
Je vais humblement vous dire ce que j'en pense et apporter ma contribution à ce débat.
L'alliance entre le chat et l'homme ne datant pas d'hier; c'est par un échange de bon procédé que la domestication s'est faite (au paléolithique) sur la base de cette axiome :
L'homme cultive -> stock ses cultures -> le chat protège les stocks des nuisibles -> l'homme nourri le chat.
Maintenant faisons un bon de 6000 ans dans l'histoire, l'homme par sa sapiens conçu des chats répondant spécifiquement à sa vie, l'axiome n'étant plus la défense de son grain mais la cohabitation dans son espace de vie (j'habite chez mon chat

).
Il existe donc maintenant deux branches distinctes de chats domestiques. Ceux destinés à ne rester qu'à l'intérieur car génétiquement sélectionnés pour des caractéristiques particulières et les chats prétendument "d'extérieur".
Maintenant prenons un exemple, Un persan ou un norvégiens, pour l'entretient qu'ils demandent et leur fragilité sont des chats de canapé, ils ne peuvent être comparés aux gouttières de la campagne qui a vécu 10 générations d'errance à proximité des humains.
Je pense humblement que majoritairement, quand on a acquis un chat de race, créé artificiellement ou fruit d'une sélection, ces chats NE SONT PAS taillé pour l'extérieur car hormis le fait qu'ils sont précieux, leur environnements de prédilection se situe à proximité de leur compagnon bipède. Je continu de penser que l'environnement d'un chat de race n'est pas la nature. Sa liberté se situe dans l'environnement pour lequel il a été "créer" c'est à dire l'espace de vie des Humains.
Maintenant, le cas des chats de gouttières est particulier me diras t'on. Pas vraiment. En ville, les chats sont majoritairement issues de chats dont les propriétaires ont été peu regardant ou peu prudent. Ce sont généralement des croisements de chat de race et de chat commun fortement domestiqué. A contrario le chat de gouttière des campagnes lui répond plus à son primo-schéma comportementale de cohabitation "par intérêts" mutuelles que par le schéma comportementale du chat d'intérieur.
J'aurais tendance à penser que le gouttière des villes supportera plus l'intérieur que le gouttière des campagnes. Maintenant, on entend un argumentaire qui dit ceci peu ou prou : "l'enfermement c'est la spoliation de la liberté".
Arguments à géométrie variable, enfermer un animal qui a besoin d'évoluer dans une boite de 40 cm de côté et là je suis d'accord, par contre garder son chat dans son appartement de 50m² avec un écosystème ludique et un rapport empathique et fusionnelle avec son bipède et cet argument ne tient pas !
L'argument "La liberté se mesure à la longueur de la chaine" soulève fondamentalement des questions philosophiques. Comment apprécie-t-on la longueur de ladite chaine ? Notre perception de la Liberté est elle directement applicable à un animal qui ignore le périmètre de notre définition ? Est-on moins libre quand on est persuadé que notre monde fait 50m² que lorsque il en fait 1 milliards de m² si on l'ignore qu'il est aussi vaste ?
L'anthropomorphisme nous fait appliquer des concepts humain, parfois pour expliquer parfois pour se justifier à soit même et même parfois pour s'excuser. On a voulu domestiquer la nature et la repackager pour la faire cohabiter dans nos espaces de vie, et on aimeraient l'idée de lui redonner son aspect sauvage alors que l'on a tout fait pour annihiler certaines dépendances. On a recréé un nouvel écosystème compatible avec nos modes de vie, et on voudrait s'en excuser en redonnant par sentimentalisme une chose qui va dans notre écosystème (la ville) mettre en danger l'animal.
C'est tout le paradoxe de notre civilisation. Voilà pourquoi ce débat fait 15 pages. Car, on refuse d'admettre que ce que l'on a fait; a changé la nature de ce qu'égoïstement on voulait près de nous. On voudrait s'excuser d'avoir créer en s'arrogeant le droit de se donner comme excuse la Liberté.
Nous avons la responsabilité de protéger des agressions issues de notre mode de vie, l’existence de ces animaux que l’on a sélectionnés pour en faire des compagnons de nos écosystèmes urbain. Nous avons un devoir moral de ne pas se réfugier derrière un fantasme de la vie sauvage et prétendre parler de liberté.
La liberté de nos compagnons, c’est le devoir que nous avons des les aimer, des les chérir, de les soigner, de les nourrir, et non de les laisser errer pour se dédouaner de la responsabilité que l’on a vis-à-vis de leur vie ! Nya !
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