par Melynae » Samedi 25 Septembre 2010 15:56
!!! STOP AUX DEGRIFFAGES !!!
Alors que cette intervention est courante et légale aux États-Unis et au Canada, elle est interdite et illégale dans plus de 24 pays d'Europe depuis mai 2004. Proscrite complètement des actes vétérinaires.
L'interdiction de cette opération s'appuie sur une CONVENTION EUROPÉENNE POUR LA PROTECTION DES ANIMAUX DE COMPAGNIE faite à Strasbourg en 1987 et approuvée en 2003 par les nombreux pays qui endossent que le dégriffage du chat est inacceptable.
POURQUOI PLUSIEURS VÉTÉRINAIRES SONT DÉFAVORABLES À CETTE INTERVENTION CHIRURGICALE :
- Parce que le dégriffage pratiqué sous anesthésie générale est une chirurgie irréversible et douloureuse pouvant conduire à des complications (physiques, émotionnelles et comportementales) graves et à des conséquences à vie.
- Parce que le dégriffage devrait être pratiqué seulement chez des sujets dont les griffades présentent un risque de zoonose pour les propriétaires.
- Parce que le dégriffage devrait être la dernière solution à être envisagée pour empêcher un propriétaire de donner ou faire euthanasier son chat parce qu'il a été incapable de l’éduquer.
- Parce qu'aucun propriétaire ne peut garantir que son chat, privé de ses défenses, ne s'échappera jamais de la maison, qu'il n'aura jamais besoin de chasser pour survivre et qu'il n'aura jamais à se défendre ou fuir un danger dans un milieu potentiellement hostile.
- Parce qu'aucun vétérinaire ne peut garantir que le dégriffage ne laissera aucune séquelle physique ni douleur et qu'il n'affectera pas le caractère et le comportement du chat.
- Parce que les griffes du chat font partie intégrante de son anatomie et qu'elles sont essentielles à sa mobilité et à sa survie.
- Parce que le dégriffage est une pratique contre-nature qui ne respecte pas l'animal dans son intégrité. Pas étonnant que les chats dégriffés soient disqualifiés lors des expositions.
- Parce que se faire les griffes chez le chat est un comportement inné et normal :
* pour entretenir ses griffes en bonne condition en éliminant la gaine extérieure usée qui est aussitôt remplacée par une nouvelle (manucure féline)
* pour marquer son territoire de façon visuelle et olfactive (en déposant des phéromones sécrétées par des glandes sous ses pattes)
* pour étirer ses muscles et sa colonne vertébrale (stretching), pour se détendre
* pour le plaisir, pour s'amuser, pour provoquer, pour communiquer
* c'est un rituel nécessaire pour maintenir son équilibre physique, émotionnel et mental
- Parce qu'il existe plusieurs alternatives efficaces au dégriffage.
2. LE DÉGRIFFAGE EST UNE OPÉRATION MUTILANTE :
Le dégriffage n'est pas simplement le fait d'enlever la griffe des doigts de la patte du chat. Il s'agit de l'amputation entière de la dernière articulation du doigt (3e phalange) où la griffe prend racine.
Pour comparer avec l'humain, c'est comme si pour vous enlever un ongle, le chirurgien vous coupait complètement l'os terminal de votre doigt soit la dernière articulation sur laquelle votre ongle est attaché.
P.S : La ténectomie, une nouvelle méthode de dégriffage qui consiste à sectionner les tendons du muscle fléchisseur, reliant les griffes au reste du bras (les griffes ne peuvent plus se rétracter) n'est pas recommandée par l'Association canadienne des médecins vétérinaires comme solution de remplacement à l’onyxectomie.
3. LES COMPLICATIONS POST-OPÉRATOIRES :
Selon une étude américaine, 12 % des chats qui subissent le dégriffage ont des complications sérieuses. Parmi celles-ci, notons :
-Les complications inhérentes à l'anesthésie générale
-Les hémorragies
-Les infections
-Les boiteries duas à des nerfs endommagés.
-Repousses anormales et partielles des griffes souvent invisibles.
-Nécrose des phalanges (mort des tissus par manque de circulation sanguine)
4. LES CONSÉQUENCES À VIE
« En l’absence des griffes, le chat se trouve sans défense et ses mouvements sont gênés par l’amputation du dernier segment des doigts et des orteils. L’appui du membre ne se fait plus sur le bout de la dernière phalange, mais sur le bout de la phalange précédente qui n’a pas cette fonction anatomique. Toute l’angulation des membres et la biodynamique du corps sont transformées par cette mutilation qui accroît en outre la tension des tendons, des ligaments et des muscles. En conséquence, ces bêtes (surtout les animaux obèses, et ils sont nombreux) souffrent pour le reste de leur vie. »
Dr. Charles Danten ( Un vétérinaire en colère )
1) Les affection physiques :
-Difficulté de réadaptation. Le chat n'arrive pas à prendre appui sur ses MOIGNONS. Il doit réapprendre à marcher.
-Les problèmes neurologiques tels que :
Les douleurs fantômes persistantes avec sensation de picotement aux extrémités des membres amputés. En fait, il s'agit d'une inflammation des terminaisons nerveuses qui ont été sectionnées.
Les névralgies chroniques surtout si avec l'âge, le chat devient obèse.
Les tendinites causées par trop de tension aux tendons reliant le bras à deux phalanges seulement au lieu de trois.
Affaiblissement progressif des pattes avant, de l'épaule et des muscles du dos avec altération de l'équilibre (surtout chez les vieux chats obèses)
2) Les affections comportementales :
La cause première de ces problèmes est l'INSÉCURITÉ du chat privé de ses défenses naturelles. Après le dégriffage, l'animal peut :
-devenir malpropre en développant une aversion pour sa litière à cause de la douleur de ses plaies qui s'accentue quand il gratte.
-souffrir d'incontinence urinaire.
-commencer à avoir recours aux morsures pour compenser la perte de ses griffes.
-devenir agressif envers les humains et les autres animaux, parce qu'il a peur et doute qu'il peut se défendre sans ses griffes en cas de danger. Il devient dans un état de survie permanente.
Tout le contexte entourant l'intervention chirurgicale (déplacement, hospitalisation, amputation etc.) contribue à installer un traumatisme psychique qui passe souvent inaperçu aux yeux de certains propriétaires, plus ou moins sensibles aux états d'âme de leur chat.
Toutes ces affections résultant du dégriffage peuvent malheureusement justifier l'abandon, ou la mise à mort des victimes par leur propriétaire.