par Mamiecat » Jeudi 11 Décembre 2014 21:33
Félicitations pour le sérieux de tes recherches TuttyCapsule, ça fait plaisir.
Concernant la mise à jour de l'arrêté sur l'éviction scolaire, je suis une infirmière (hospitalière) à la retraite depuis un certain temps et donc plus vraiment au courant du Bulletin Officiel concernant le service de santé, lecture fastidieuse, dont je me passe avec plaisir. J'ai donc zappé les dernières publications sur le sujet, désolée j'en suis restée à celle de 1970... bien qu’il y ait eu aussi celles de 1989. En 2010, j'étais déjà à la retraite depuis un certain temps, je ne suis plus toute jeune ! Suite au nouvel arrêté (2010), en effet un enfant infecté par un dermatophyte ne peut « plus » être exclu de l'école (éviction scolaire) comme auparavant, le nouvel arrêté annulant l’ancien.
Je ne suis pas certaine que ça soit une bonne mesure pour la collectivité, quand on connait le processus de la contagion, et surtout l'impact psychologique au niveau de l'enfant atteint qui est souvent moqué et rejeté par les copains (phénomène souvent observé dans la cour d’école).
Fin 2009, n’a-t-on pas entendu parler de cet épisode de contagion (teigne) dans une école primaire de Fécamp ? De l’impact psychologique sur les parents et enfants ?
L’ARS signalait alors :
« Les teignes :
Ce sont des atteintes du cuir chevelu (perte de cheveux localisée, rougeurs, squames) dues à des champignons dermatophytes. Ces champignons peuvent aussi provoquer une lésion de la peau appelée herpes circiné. Toutes ces lésions sont bénignes. Les teignes touchent quasi exclusivement les enfants. Selon le champignon impliqué, la transmission se fait d’homme à homme ou d’animal à homme. La période d’incubation va de une à six semaines. La guérison est spontanée à la puberté, en général sans séquelle. Un traitement per os de 4 à 8 semaines, éventuellement complété par un traitement local, permet également de guérir de la maladie. »
Observations sur les enfants : présence de lésions, soit du cuir chevelu (squames, croûtes, cheveux cassés, chute de cheveux), soit de la peau (lésions annulaires entourées d’un cercle rouge). Confirmation médicale ou biologique du diagnostic de dermatophytose.
Il a fallu plusieurs mois pour éradiquer la maladie dans l’école.
Dernièrement, la fille (institutrice) d'une amie m'a appris que les poux, également, n'étaient plus un motif d'éviction. Ce qui fait qu'un cas déclaré en septembre conduit aux 3/4 des élèves de la classe atteints à la fin de l'année scolaire, avec de grosses "bagarres" entre les parents, ceux qui ne veulent pas acheter un traitement coûteux pour soigner leur enfant et qui continuent de semer ces adorables bestioles, et ceux qui voudraient que leur enfant n'en soit pas atteint. Avant, c'était tout de même plus facile, l'enfant porteur ne revenait à l'école que lorsqu'il n'avait plus de poux. Maintenant, on sème à tout vent, tout le monde peut en profiter. Où est la logique ? Peut-être au niveau des pharmaciens qui vendent bien les fameux shampooings contre les poux, et les publicitaires qui poussent à la vente.
Mon petit-fils d’une dizaine d’années vient d’avoir la varicelle et pour éviter de contaminer toute sa classe, le médecin a sagement conseillé de ne pas le mettre à l’école pendant une dizaine de jours. Pourtant il n’y a pas d’éviction concernant la varicelle avec le nouvel arrêté de 2010. Il est souhaitable de… mais pas d’éviction !
Je pense que le médecin de famille est mieux placé pour décider, et bien souvent, il fait en sorte de limiter la contagion pour la collectivité, ce qui n’est pas une mauvaise chose (principe de précaution).
Le champignon se met bien sous forme de spore pour une meilleure résistance, et est ainsi propagée. Dès que la spore trouve un milieu favorable (chaud et humide), le champignon refait surface. C’est pour cette raison qu’il est aussi difficile de s’en débarrasser.
Pour l’Imavéral, il paraît logique en effet de ne pas le dissocier du traitement oral, je suis bien d’accord, mais je ne suis pas véto, et je pense que c’est au véto de prescrire ce médoc qui n’est pas inoffensif, surtout sur un jeune chaton de 3 mois. Je conseille de demander l’avis au véto pour ce jeune chaton de 3 mois.
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