par SandyG61 » Mardi 26 Août 2025 22:20
Bonsoir, j'ai été surprise d'avoir une réponse sur ce fil de conversation, et là, je suis limite émue de savoir qu'un(e) inconnu (e) "s'inquiète" de savoir comment je vais...
Je sais que ça ne se fait pas, mais je vais être honnête : pas top. Je suis peut-être devenue un peu dépressive, je ne sais pas, je ne suis pas allée chez le médecin ni chez un(e) psy pour le déterminer et je m'en moque.
En tout cas, même si m'Iggy n'apparaît plus dans mes rêves, je pense encore tous les jours à lui, je continue à m'en vouloir pour ces derniers mois où je lui ai fait endurer tous ces soins vétérinaires pour rien au final et à me demander si j'ai bien fait de le faire euthanasier...
Bref, j'ai assumé toute ma part de responsabilité et de culpabilité et je vis avec ces poids chaque jour.
Ce qui me fait tenir désormais, ce sont ses 3 collocs félins, vieillissants et malades eux aussi. Je vais au travail pour eux, pour que je puisse continuer à payer le loyer de cette maison où nous vivons depuis 3 ans (parce qu'ils y sont bien, au calme et avec de l'espace à l'intérieur) et les soins vétérinaires mensuels. Je tente de garder une routine "correcte" pour eux aussi, parce que je dois leur donner leurs médicaments à des heures précises et parce que, comme tous les chats, la routine les rassure.
J'ai amèrement appris de cette expérience -même si c'est qqch que l'on dit/entend presque chaque jour- qu'il faut profiter de chaque instant présent, faire son possible pour apporter de la joie et du bien-être à chaque instant à celles et ceux qui nous entourent et surtout ceux à qui nous tenons particulièrement. Je sais bien que ce que j'ai fait vivre à m'Iggy était avec la meilleure des intentions (pour qu'il se sente/aille mieux), mais les intentions ne valent pas les faits. Je l'ai fait déprimer avec les hospitalisations et l'ai énervé/stressé en l'obligeant à prendre des médicaments qu'ils ne voulait pas prendre de lui-même... Il ne méritait vraiment pas du tout ça !!! Vraiment pas. Moi, l'être humain dans lequel il avait le plus confiance, je lui ai fait vivre l'enfer sur terre...
Du coup, maintenant, je ne veux plus lutter, encore moins contre ce qui au final est inévitable, je parle de la disparition de nos êtres chers, mais aussi de tous ces événements terribles qui ont lieu.
Bref, je vais et c'est tout. Mais je ne suis pas la seule; nous sommes, je crois, nombreux à vivre mal le départ de nos animaux domestiques, à s'en remettre difficilement. Et si je n'ai rien réécrit ici depuis l'an dernier, c'est surtout parce que je sais combien la relation que chacun d'entre nous avons avec nos félins et canidés reste très personnel, intime et que tout attentionnées et compréhensives que puissent être certaines personnes, rien ne peut y faire. Je garde donc tout ce que je me rappelle, ressens et pense pour moi, sans "embêter" ou déprimer personne. Comme une petite dame âgée qui en a tellement sur la conscience et se sent si impuissante et dépassée par ce qui l'entoure et la dépasse qu'elle endure, se tait et se remémore avec beaucoup de nostalgie les jours heureux.. Voilà en gros... Et je n'ai même pas passé la cinquantaine 😅
Bon, effectivement, au vu de ces lignes, quelques séances de psy ne me feraient pas de mal, penserait-on, vous ne vous attendiez certainement pas à une si longue réponse et je m'en excuse, surtout si vous espériez qu'elle soit plus positive... Merci en tout cas de prendre des nouvelles, c'est gentil. Si tout le monde pouvait avoir autant de préoccupation que vous pour autrui, le monde tournerait mieux, sans doute...