Parnelle... adieu ma puce

[Migisa]

ma Parnelle...

tes câlins monstres sur les genoux, de véritables émeutes d'affection, les films sur la banquette avec tes ronrons discrets en fond sonore, les dialogues avec des miaous à répétition , tes bouderies quand je te refusais mes genoux, la fête en rentrant du travail, les regards que tu me lançais, assise sur le canapé, à me scruter et me sonder comme si j'étais une sorte de dieu des chats, les simulacres de bagarre, tes petits coups de tête quand je te faisais un bisou entre les oreilles, ces bonds curieux que tu faisais par dessus chaque tapis ou chaque pas de porte comme si tu voulais échapper à un monstre imaginaire qui te guettait.
Tu étais une petite sauvageonne qu'on avait apprivoisée année après année, exclusive et excessive en tout, gourmande de nourriture et de câlins. Aussi tu n'aimais pas qu'on te prenne en photo...



tu avais 15 ans, deux mois et quelques jours, ma princesse aux yeux verts, tu nous a quittés le 2 juillet 2011, il était un peu plus de 17 heures, tu es partie en paix, dans mes bras, sans rien sentir et sans souffrir, rassurée par ma présence

l'absence, la douleur, le manque et la déchirure du coeur

parce que tu ne reviendras pas

[pupuce24]

Je suis tout coeur avec toi, elle était très jolie ta princesse aux yeux verts. Si elle morte dans tes bras en paix, sans souffir et etant rassurer de t'avoir auprès de toi, elle est partie sereine. Cela peut te réconforter, si c'est possible... car ta peine doit être toujours aussi important que le jour ou elle est partie. En te lisant j'ai les larmes aux yeux, cela reveille ma peine pour ma pupuce qu'il est partie en juin.

Courage, tu la garderas toujours dans ton coeur.

[Migisa]

Ca va être long mais j'ai besoin de la dire, de la raconter, tellement elle a compté...

Nous t'avons eu toute petite, à peine sevrée, on cherchait un chat roux et tu n'étais pas vraiment rousse mais tu nous as fait craquer, toute minus sur ce grand lit où ceux qui voulaient te faire adopter t'avaient installée, un matin de mai 1996.
Tu nous a plu tout de suite.
Tu connaissais bien ton nom mais au fil du temps on t’en a donné des dizaines : le traminou, le MGV (minou à grande vitesse), calimero, ferocius et tant d’autres âneries qui nous amusaient.

J’ai manqué une partie de ton éducation et c’est ta maîtresse qui s’est occupée de toi pendant que j’étais loin, en Amérique, pour quelques semaines.
Tu as eu un grand jardin et tu es vite devenue la terreur des souris et des lapins. Une vraie terreur et sauvage avec ça. Ton premier véto en a fait l’expérience quand tu lui as bien gnaqué la main…

Tu avais mauvais caractère et tu n’appréciais guère nos amis et les visiteurs que tu évitais soigneusement, s’ils insistaient, tu feulais. Avec l’âge tu es devenue plus tolérante, acceptant même une caresse furtive de la part de quelques rares personnes. Ce qui comptait pour toi, c’était nous et nous.

Le grand amour a commencé dans l’épreuve. Nous ne saurons jamais comment ça t’est arrivé et qui t’a fait ça mais quand tu as eu 13 mois alors que tu t’occupais de tes quatre petits (tu avais attendu mon retour des courses pour qu’on te voie les mettre au monde), il a fallu t’emmener en urgence chez le véto. Poumon gauche éclaté, chances de survie infimes ! Le bon docteur B. préféra te rendre à nous et à notre affection plutôt que de te garder en clinique, loin de tes maîtres et de tes petits. On devait l’appeler si tu souffrais pour….
Et puis, ta force vitale l’a emporté, je me levais la nuit pour te donner, écrasées dans du yaourt, les pastilles miracles du docteur B.
Et tu t’en es sortie et avec un poumon en moins, tu as su nous donner plus de treize belles années supplémentaires.

Tu en as eu des misères. On voulait que tu vives une vie de chat mais l’extérieur n’est pas sans danger. Il y a eu cette bronchite terrible qui a failli t’emporter quand tu as eu 6 ans, ces étranges problèmes gastriques qui t’empêchaient de manger et cette longue semaine à faire des aller-retours à la clinique et je passe sur les piqûres d’insecte et autres abcès…

Un été, ta maîtresse et moi t’avons confiée à une garderie que l’on croyait trois étoiles pour partir deux semaines à l’étranger. Oh je me souviens de ton regard perdu quand on t’a laissée là-bas. Il m’a hanté des semaines quand à notre retour nous t’avons cherchée parce que ces guignols t’avaient laissé échapper. Tracts, annonces, posters et des kilomètres à pied de jour comme de nuit pour finalement te retrouver, en pleine forme mais toute triste, dans un couvent de bonnes sœurs (si !)

Je crois que c’est vers cette époque que j’ai commencé à te dire « viens voir papa » et à t’appeler « ma puce » ou « ma fille », même devant des étrangers…

[Chef]

[Thaiko]

Que c'est beau cet hymne à la mémoire de ta petite minette partie de l'autre côté de l'arc en ciel

Je compatis à ta douleur et à ta tristesse !

Je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve

[Migisa]

Pour tes dix ans, ça a été dur. Déménagement, plus de jardin. Tu as dû devenir contre ton gré un chatte d’appartement. Comme tu as su t’adapter ! Tu es devenue plus sage et encore plus câline. Il y a eu d’autres maisons, d’autres déménagements, tu dormais sur les cartons la semaine précédant le départ, de peur qu’on t’oublie ☺
Ta maîtresse est tombée malade aussi et tu as su la réconforter en campant sur ses genoux à longueurs de journée. Quand elle était à l’hôpital, tu venais sur le lit, tu la cherchais puis tu venais te blottir contre mes jambes…

Je me sens coupable ma nounou, depuis tes douze ans on te faisait faire une prise de sang en plus de tes vaccins mais pour tes 14 ans et tes 15 ans, un gros check-up avec echographies et autres examens auraient pu révéler et prévenir peut-être, pour que tu sois plus forte et que tu restes avec nous encore quelques mois ou même quelques années. On flottait dans notre cocon en te voyant vieillir sans trop d’histoires. Tu avais des tas de petits soucis depuis deux ans, ton poil avait foncé et était plus cassant, plus hérissé, tu nous faisais réguliérement ces crises de toux sourdes qui nous faisaient de la peine (ton poumon qui faisait des siennes sans doute?), par cycles tu vomissais, tous les matins, parfois à d’autres moments, pendant quelques jours des "burps" et puis ça s’arrêtait pendant un mois, et ça recommençait, tu ne recouvrais plus tes crottes et avais bien du mal à rentrer tes griffes, combien de fois j’ai dû te décrocher d’un drap ou d’un linge ???

Mais ça allait, tu mangeais comme quatre, tu nous faisais la méga-fête le week-end quand on se levait ta maîtresse et moi. Tu jouais toujours et bien que devenue une mamie-minou tu courais encore après ta queue. Pas de diabète, pas d'urée, pas de soucis de la thyroide, au dernier contrôle en août 2010, un sang de jeune fille nous disait-on à la clinique
On n’a rien vu venir…

Il a fait si chaud en juin et toi tu te dorais au soleil sous le velux. Ce week-end si caniculaire de fin juin, j’ai remarqué que tu buvais après chaque repas, toi le vrai chameau que je voyais si rarement boire de l’eau. Deux jours après, malgré la baisse de température, tu buvais encore et toujours un peu plus. Direction la clinique.
Ce vendredi 1er juillet, le verdict est tombé à la prise de sang, insuffisance rénale et à l’échographie: plus de 50% des deux reins détruits. Mais il y avait un peu d’espoir : perfusion pour te réhydrater, médicaments, la suite serait un régime strict.

Je suis venu te reprendre ce samedi de merde, comme tu étais heureuse de me voir et comme je m’en voulais de t’avoir imposé une nuit loin de nous dans une cage de clinique. Tu t’es crue abandonnée et tu miaulais à en pleurer en me revoyant. Je t’ai ramenée à la maison, tu t’es dressée dans ta boîte en entendant le portail s’ouvrir, tu savais que tu allais retrouver ton domaine et ta maîtresse…
Quand je t’ai libérée, tu t’es effondrée, ça n’allait pas, tu buvais sans cesse et chaque pas t’était pénible. Il a fallu te ramener là-bas. Ta vieille blessure au poumon s’était réveillée. Le bon docteur H a fait ce qu’il a pu en t’injectant cocktails sur cocktails pour te rebooster, on t’a mise sous oxygène, rien n’y a fait et il a fallu se résoudre à l’impensable parce que tu suffoquais.

Tu t’es endormie, et même si je suis encore broyé par le chagrin, je suis content de savoir que puisque tu étais dans mes bras, tu as dû te dire qu’on rentrait à la maison, comme d’habitude.

[Thaiko]

[Migisa]

merci pour vos messages, et merci d'avance pour ceux qui suivront.

Je me souviens ces derniers mois, elle montait sur mes genoux et avant de s'installer elle passait deux ou trois minutes à me regarder avec ses beaux yeux pleins de confiance, je voyais combien elle était vieille et amoindrie, et je lui disais alors "toi, quand tu ne seras plus là, j'aurai du chagrin".
C'est pire que tout ce que j'ai pu imaginer: colère, tristesse, crises de larmes comme un gosse, sentiment de culpabilité, manque comme si j'étais un camé, tout y passe.
Je ne l'oublierai jamais mais j'ai hâte de ne plus souffrir.

[Thaiko]

J'ai aussi vécu cela alors oh oui je te comprends

[Migisa]

nos petits compagnons n'ont souvent pour hommage que les souvenirs qu'ils laissent à leurs maîtres...
ce n'est pas juste car ils méritent mieux que malheureusement certains humains qui ne font que le mal et dont on se rappelle bien trop...
un forum comme celui-ci, c'est bien, car nos petits amours peuvent y gagner un brin d'éternité
petit florilège en photos...

[pupuce24]

Avec le temps ta souffrance partira doucement, ta cupabilité aussi, vous vous souviendrais d'elle et des bons moment passés avec elle et moins de ce jour ou elle suffoquait et que vous n'aviez que le choix par amour pour elle de l'endormir à jamais.

Peut être que dans quelques temps vous pourriez reprendre un petit chaton ou un chat adulte, cela peut aider pour faire son deuil. Vous pourrez vivre une autre belle histoire amour et de tendresse.

[Bounty62]

Il n'y a pas de mot pour décrire le manque qu'il y a en nous quand ils ne sont plus là. Nous sommes toutes passées par ce moment à un moment de notre vie et avec le temps, chacunes d'entres nous sera d'accord pour dire que l'on parle de nos loulous avec un petit sourrire sur le coin des lèvres. On pense toujours et on oubliera jamais ces petits êtres qui ont participé à notre vie. Vivre à nos cotés pendant de si longues années ne s'oublie jamais. Courage et bisous

[Migisa]

Avec le temps ta souffrance partira doucement, ta cupabilité aussi....

c'est ce qui est dur depuis quelque temps, le sentiment de culpabilité !!! J'en ai discuté assez longuement avec les vétérinaires (en qui j'ai toute confiance puisque c'est cette équipe qui lui a sauvé la mise par trois reprises dans le passé). Ils ont beau me dire que le tableau clinique était très mauvais, qu'elle avait pu gérer son problème respiratoire pendant des années mais que cette fois, ça faisait trop d'un coup...
Je n'arrive pas à m'empêcher de penser que je n'ai peut-être pas été assez réactif (RV le 1er juillet alors que j'avais acquis la certitude d'un problème le 28 juin) que moins fatiguée et moins déshydratée elle aurait pu au moins ne pas avoir ce déclenchement de détresse respiratoire. Et surtout le fait de ne pas lui avoir donné un suivi-santé à la hauteur de l'adoration qu'on avait pour elle. Des vaccins et une prise de sang annuelle, pour une vieille minette comme elle, ce n'était pas assez !!!

Aussi, en mai et juin, j'ai été très pris par le travail, très préoccupé, souvent absent et j'ai l'impression de l'avoir un peu délaissée, moins de câlins, moins d'attentions...
C'est pas de me lamenter qui me la raménera (rien ne le pourra d'ailleurs) mais ça me mine quand même.

[Thaiko]

L'équipe de vétérinaires à raison... se sont des professionnels de santé et ils t'auraient dit en toute franchise "vous auriez dû venir plus tôt" !!!

et là ce n'est pas le cas !

Tu dois seulement te persuader que ta puce était une rescapée en sursis et qu'elle a eu une belle vie auprès de toi, les photos le prouvent... sans tes attentions, les soins et tout l'amour qu'elle a reçus, elle s'en serait allée depuis longtemps !

Donc ne culpabilise surtout pas !

[Bounty62]

Vous ne devez pas vous sentir coupable. Nous sommes toutes et tous à un moment donné de notre vie, trop pris par le travail, les enfants etc et nous délaissons nos amis les animaux. Vous savez, en octobre 2009, mon loulou qui venait d'avoir 12 ans a commencé à avoir des problèmes respiratoires, après visite chez le véto, il s'est avéré qu'il avait une tumeur à la gorge. Le véto m'a dit "on peut opérer mais cela ne servira qu'à vous le laisser 6 mois supplémentaire" et le cout de l'opération était trés cher. Mon mari cherchait un emploi à ce moment là et on comptait tous les mois pour ne pas se retrouver dans la m____e. alors 800 € d'opération ça tombait mal. J'ai dû me rendre une deuxième fois chez le vétérinaire car Oursy avait quand même un traitement pour le soulager. Le 7 janvier 2010 à 12 h 00 en rentrant chez moi, mon loulou était devant son panier, ne mangeait plus, ne buvait plus, le regard était vide. A 13 h 00 mon loulou était partis au royaume des toutous. Je l'ai pris dans mes bras et je l'ai enterré dans mon jardin, il est là, tout prêt de moi. Moi aussi j'ai eu ce sentiment de culpabilité car si j'avais pu je l'aurai fais opérer mais voilà, c'est fait !. Et puis, une opération à 12 ans pour savoir qu'il allait quand même mourrir, le regarder tous les jours en se demandant à quel moment il allait partir, ce n'était pas le mieux non plus. On ne peut pas être présent à 100 % tout le temps pour nos loulous, il y a forcément un moment ou on décroche. Votre petit bébé avait 15 ans, vous ne pouviez pas lui demander l'impossible. Dites vous qu'elle a été trés heureuse et qu'elle a eu plein d'amour. Courage. Bisous