Bonjour,
Je souhaitais réouvrir ce sujet de discussion pour vous raconter mon histoire, en espérant qu'elle puisse en aider d'autres.
J'ai fait opéré ma chatte le 12 avril (ovariectomie), et cela s'est bien passé sur le plan clinique. Néanmoins, après l'intervention elle est tombée en dépression : dès son retour à la maison elle a mangé un peu, et dès le lendemain elle ne voulait plus rien manger ni boire.
Je l'ai ramené à la clinique pour des examens complémentaires, ils l'ont mis sous antibiotiques en me disant que ça allait revenir.
Le lendemain toujours rien, je l'ai ramenée et il l'ont perfusée car elle commençait à se déshydrater.
Le lendemain toujours rien et la clinique était fermée puisque c'était dimanche : j'essayais de lui donner de l'eau à la seringue mais elle recrachait tout, ainsi que les aliments mixés.
Le lundi, toujours rien, je la ramène à la clinique et ils décident de faire une échographie et une prise de sang qui n'ont rien révélé d'anormal, ils me disent de la gaver à la seringue et que ça va revenir et me donnent des médicaments. Néanmoins, elle recommence à boire. Ils la mettent sous anti dépresseurs en me disant que ça va relancer l'appétit.
Le mardi, toujours rien, et c'est difficile de la gaver car elle recrache tout, même en insistant.
Le mercredi, je la ramène car elle n'a toujours rien mangé, ils l'hospitalisent pendant 24 h et la gavent de force ... elle recrache aussi avec eux, elle a déjà perdu beaucoup de poids ...
Le jeudi je la récupère mais elle est vraiment traumatisée par son séjour, à tel point que je ne peux plus l'approcher et qu'elle refuse tout ce qui rentre en force dans sa bouche ... Ca fait une semaine qu'elle n'a rien mangé ... Une amie passe la nuit chez moi, elle peut caresser la chatte sans problème, mais moi dès que je m'approche elle s'enfuit ... Mon amie lui parle longtemps, et peu à peu la chatte accepte de me laisser revenir dans son espace et je peux à nouveau la caresser.
Le vendredi je décide de me faire confiance : il n'y a aucun symptôme sur le plan médical et je me dit que son "mal" n'est pas physique. Il n'est pas non plus psychique car les antidépresseurs n'ont rien donné : il me restait juste une piste à explorer : son côté émotionnel, car c'est une chatte très émotive. Je décide d'arrêter le gavage et les médicaments pour ne pas perdre sa confiance à nouveau, et je me dis que si elle doit partir, je ne veux pas lutter contre elle ni me battre avec elle et la braquer encore plus (je précise qu'à ce stade, elle était vraiment très réticente dès que je m'approchais, elle me fuyait alors qu'on a toujours été très proches).
Je fais appel à une communicatrice animale, qui vient la voir chez moi et qui me raconte comment ma chatte a vécu l'intervention : elle a eu très peur et n'a pas compris pourquoi elle avait été opérée. Elle me fait comprendre qu'elle s'est retrouvée seule dans une cage à son réveil sans personne pour la rassurer (et effectivement la clinique était débordée ce jour là). Elle me dit aussi qu'elle a ressenti l'intervention comme un "viol", que son corps n'a pas été respecté et qu'on l'a mutilée. A partir de là, je commence à mieux comprendre cette espèce de dépression qu'elle a débuté juste après l'intervention. La communicatrice me dit que les animaux sont exactement comme nous : des êtres vivants qui ont leurs émotions, et qu'il est important de leur expliquer les choses.
Elle me propose de parler à ma minette pour lui demander pardon et lui expliquer l'intervention, ce que je fais. Je remarque dans la soirée une grosse différence de comportement. Elle me conseille aussi des fleurs de Bach.
Le samedi, la chatte est au plus mal, elle vomi environ 5 fois et semble très afflaiblie (on est au 9ème jours après l'intervention et hormis le gavage à la clinique, elle n'a rien mangé). Je me dit que je vais la perdre et qu'elle ne va pas passer le week end.
En dernier espoir, je vais acheter les fleurs de Bach bien que j'étais assez septique au départ. Je prend le Rescue pour enfants ("Rescue kids") car il ne contient pas d'alcool et la fleur n°13 ("Gorse"). Je décide de donner une dose de chaque dans la gueule, même si la minette n'aime pas ça. Je continue en suite en lui mettant les fleurs derrière les oreilles, pour ne pas la braquer davantage.
Dans l'heure qui a suivi, elle avait retrouvé son comportement habituel, faire ses griffes ... 4h après, j'ai eu la surprise de l'entendre manger !!!!
Aujourd'hui on est lundi, elle a continué à manger tout le week-end et elle se porte à merveille : elle a retrouvé son caractère d'avant, et aussi l'énergie d'aller grimper dans l'arbre à chats (qui fait tout de même 1m50 de haut).
Je voulais que mon témoignage puisse aider, car bien souvent on se concentre sur la cause médicale d'un problème, et on oublie totalement que l'animal à aussi un vécu émotionnel, comme les enfants et comme nous aussi.
En l'absence de maladie, et quand les examens sont normaux, il me semble judicieux d'aller explorer la piste émotionnelle, d'autant que les chats sont des animaux très sensibles.
Voilà, j'espère que cela pourra vous aider,
Belle journée à tous