Aujourd'hui, je suis moins triste ! Devinez pourquoi ?
Hier soir, mon petit maître est venu me voir... oui, oui... un mardi soir ! En principe il avait été convenu avec ses parents et Mamiecat que mon petit maître ne pourrait venir me rendre visite que le samedi après-midi ou pendant les vacances scolaires. Et là, surprise, un mardi soir ! La porte d'entrée que je surveillais s'est ouverte et mon petit maître s'est précipité au salon pour venir me prendre dans ses bras... Mamiecat n'en revenait pas, elle est restée plantée près de la porte se demandant si elle ne rêvait pas.
Mamiecat a vite retrouvé ses esprits, et a demandé : "Pierrot, nous sommes mardi, tu as cours en ce moment, que fais-tu là ? Tes parents sont-ils d'accord ?"
Et Pierrot de répondre : "Mamiecat, je n'en pouvais plus, Minette me manque terriblement, je pense à elle tout le temps, je voulais la voir, j'avais besoin de la voir, de la toucher, de la caresser ! J'ai séché mon cours de piano, j'ai dit à la prof. que je ne me sentais pas bien, un début de grippe sans doute ! Et c'est vrai que je ne me sentais pas bien, ma pauvre Minette a besoin de moi, et moi d'elle, ça me rend malade !"
Mamiecat était bien ennuyée, et a dit à mon petit maître qu'elle comprenait, mais que ses parents, eux, ne le verraient pas ainsi.
Mamiecat a sermonné gentiment mon petit maître, il ne fallait pas qu'il sèche son cours de piano, ou tout autre cours d'ailleurs, il y avait un accord avec ses parents, et il fallait le respecter.
Pierrot a rétorqué : "Ce n'est que du piano, Mamiecat, et tu sais bien que c'est les parents qui me forcent à en jouer, moi, j'ai toujours voulu jouer de la batterie !"
Mamiecat a bien compris que Pierrot allait encore se plaindre de l'éducation donnée par ses parents, elle a coupé court en disant que sa conduite pouvait lui attirer des ennuis, comme être privé de ne plus venir me voir, quelle horreur !
Puis, Mamiecat s'est éclipsée dans sa cuisine pour préparer un chocolat chaud à Pierrot, et mon petit maître et moi sommes restés seuls au salon, à nous faire des câlins, des papouilles... quel bonheur ! J'espère qu'il n'aura pas d'ennuis à cause de moi... mais c'était si bon de le revoir