Coucou ma Darkoune!!!
Tu vois, maman pense toujours à toi. Je pense aussi à ce triste jour où tu es partie, où tu as fermé tes jolis yeux, blottie contre moi, à la clinique vétérinaire. Ce sera demain le premier anniversaire de ce jour : triste anniversaire mais je ne pouvais pas faire autrement que d'abréger tes souffrances après avoir vu ce que tu avais à la radio.
Je me souviens de la veille au soir, où tu étais déjà en légère détresse respiratoire. Tu respirais mal, tu étais dans ton coin, dans l'entrebaillement de la fenêtre de chambre ouverte, à chercher de l'air. Il était trop tard pour t'amener au véto mais j'étais décidée à t'y amener dès le lendemain si tu semblais toujours mal.
Je n'ai pas eu à tergiverser : le lendemain matin, tu es venue me dire bonjour au lit, tu as sauté de toi-même mais tu n'arrivais plus à respirer et tu semblais horriblement souffrir à chaque inspiration. J'ai même failli ne pas te faire ta piqûre d'insuline car tu restais couchée sur le lit. Même le mot magique "boubouffe" ne faisait plus effet. Tu as fini par te lever, venir manger et nous avons fait un long câlin, par terre, sur le sol de la cuisine.
Après, tu as voulu faire comme si mais je ne pouvais pas te laisser ainsi. Je t'ai donc amené chez le véto où on a essayé de me rassurer. Mais à 11 heures passées, le verdict est tombé : on ne pouvait plus rien faire, à moins de t'ouvrir pour t'opérer et je ne voulais pas que tu meures seule sur une table d'opération.
Alors je suis revenue, on a parlé toutes les deux : moi par la parole, toi par le regard et les câlins. Et le vétérinaire t'a endormi pour toujours.
Si tu savais comme ça a été dur de ne pas pleurer tout le temps où tu étais consciente, collée contre moi. J'ai craqué quand le vétérinaire m'a assuré que tu dormais profondément et que tu n'étais déjà plus avec nous. J'ai eu du mal à te quitter.
S'en sont suivi plusieurs jours d'était second, une descente psychologique. J'avais perdu mon repère, ma force, mon ancre. J'ai commencé à être soulagée et à pouvoir faire le deuil quand j'ai récupéré tes cendres et que tu es rentrée à la maison. J'ai pu enfin me tourner totalement vers Caty qui avait besoin d'énormément d'amour, de tendresse et de stabilité.
Je te remercie pour ces presque 15 ans passés en ta compagnie, pour cette bienveillance dont tu as toujours fait preuve, pour avoir toujours été là et m'avoir aimé, avec toute ton indulgence, malgré les erreurs que j'ai pu faire dans ma vie et dont tu as parfois pâti toi aussi. Tu m'as accompagné dans les plus fortes tempêtes. Aujourd'hui que le temps revient au beau et que la mer se calme, Caty est avec moi. Cette fois, c'est moi qui suis son ancre. Et toi, tu restes dans mes pensées, tous les jours. Je ne t'oublierai jamais et t'aimerai toujours. J'espère que tu vas bien là où tu es.
Je t'aime ma pupuce!!!