L’hiver approche… le froid, une source de bien des dangers !On ne va pas répéter à chaque fois la différence entre chat libre, chat errant, chat en divagation, chat sauvage, on comprend qu’il s’agit ici d’une façon générale d’animaux qui n’ont pas de « home sweet home ».
Ils vivent la peur au ventre avec pour seul objectif de la journée la recherche de nourriture et une cache pour se réfugier.
Même si le chat est capable de s’adapter à de nouvelles conditions de vie, les possibilités de trouver une nourriture et un refuge adéquates sont rares.
Ceux qui ne bénéficient pas de nourrissage par les bénévoles des associations n’ont souvent d’autres alternative que les poubelles, lorsque celles-ci sont accessibles. Les chats sans abri sont souvent atteints de malnutrition. Pour l’eau, ils n’ont qu’une flaque d’eau après la pluie (boueuse, stagnante).
Se protéger du froid, dormir, se reposer… là aussi, le chat sans abri fait face à de nombreuses difficultés pour s’offrir un peu de tranquillité, et ce quel que soit l’environnement.
Dans certaines cités, ce sont les vide-sanitaires, lieux humides et insalubres, ainsi que les caves qui offrent un refuge. Parfois, ils s’y perdent et se retrouvent emmurés vivants dans des caves condamnées.
Dans certains endroits, ils n'ont pas d’autres choix que de se mettre sous les voitures. Certains animaux vont même jusqu’à se réfugier dans les moteurs des véhicules à la merci d’un drame.
Les jardins, les garages, les buissons sont les caches possibles pour ceux qui vivent en plein centre-ville. A la campagne, parfois, ils n’ont pour se protéger que quelques planches ou tôles, ou alors le bord des routes. Les bâtiments désaffectés se révèlent souvent des lieux dangereux pour leur santé à cause des pollutions qui jonchent leur sol ou imprègnent les murs. Ne bénéficiant pas plus de considération qu’en ville, ils sont régulièrement pris pour cibles par des chasseurs désireux de protéger leur terrain de jeu ou des jardiniers ne supportant pas leurs traces dans le potager.
Beaucoup de chats sans abri montrent des signes de tristesse, de stress, de peur… Sur la défensive, ils passent leur temps prostrés à n’attendre rien d’autre que l’hypothétique repas du jour. Ceux qui bénéficient d’une distribution de nourriture s’enfuient vers leurs caches aussitôt le repas avalé. Ils sont très exposés aux maladies. La liberté n’a rien d’une sinécure… c’est la galère ! Une espérance de vie réduite !
Il faut les protéger des lieux dangereux où ils trouvent refuge pour avoir un peu de chaleur :Dans ou sous les moteurs de voiture !
Sur les pneus des voitures !
Il faut les protéger du froid sur leur territoire :L’hiver arrive et ils vont en baver, de froid, de malnutrition, de maladies, de stress, de manque de repos, bref de tout... Or on peut faire des choses très faciles pour les aider, y compris s’ils ont un peu élu domicile dans vos terres.
D’abord, un chat qui vit dehors, ça doit bouffer, beaucoup et beaucoup de protéines, parce que la graisse va l’aider à se protéger du froid et à avoir un beau pelage, épais, qui le surprotégera. La fourrure, c’est fait pour ça et seulement pour ça d’ailleurs, à part mes amis Inuit et indiens Cris de la baie d’Hudson, je ne vois pas qui aurait le droit de flinguer pour se protéger du froid.
Aux protéines, on peut ajouter un peu d’acide gras. L’huile de lin fera très bien l’affaire, et il aura un pelage qui le protègera non seulement du froid mais aussi de l’humidité.
Bon, voilà pour le couvert, reste le gîte. La vidéo ci-dessous montre un truc très simple pour faire un abri génial, moche certes, mais génial pour les chats exposés au froid extérieur. Il ne faudra pas oublier de changer la paille... Encore qu’il soit probable que le chat sorte pour faire petite et grosse commission, sauf s’il veut marquer son territoire parce qu’un autre greffier s’y intéresserait.
Les trois principes fondamentaux d’un abri pour chat sans logis sont ceux des campeurs... Isolation thermique, étanchéité à l’humidité, confort.
Donc l’idée du constructeur amateur est d’abord d’assurer la protection contre l’eau ou la neige. Pour ça, l’idéal est une de ces caisses fourre-tout en plastique où l’on met tout ce qui ne sert à rien au moment du déménagement. Avec un couvercle.
Si vous n’avez pas ça sous la main, du carton très épais entouré d’une bâche plastique fera l’affaire mais ce sera moins costaud, l’hiver il y a aussi des tempêtes !
A l’intérieur de cette caisse fourre-tout, vous glissez du polystyrène, ça s’achète mais on en trouve partout abandonné sur les marchés au hasard. Ou dans les magasins qui vendent des appareils ménagers.
Donc on fait un trou latéral dans le plastique pour que le chat puisse entrer, on pose ensuite à l’intérieur de la caisse en plastique le doublage en polystyrène, les canadiens disent du « foam » c’est plus simple. On refait le même trou dans l’isolant, on garnit le fond de paille puis on referme le toit de « foam », et hop voilà pour l’isolation thermique. Puis on met le couvercle en plastique de la caisse fourre-tout, et hop le problème de l’étanchéité à l’eau est réglé.
Vous bloquez le tout avec du ruban adhésif de carrossier, qui résiste à l’eau, puis vous placez l’abri sur une palette en bois, ce qui fera un matelas d’air isolant pour le froid venant du bas.
Enfin, vous ne mettez pas ça au milieu de l’autoroute, mais dans un bosquet bien planqué, vous pouvez même laisser un mot dessus pour demander de ne pas embêter les locataires.
Et voilà, le minou sauvage peut affronter l’hiver le plus rigoureux. Si, encore un truc, renseignez-vous sur le régime habituel le plus fréquent des vents d’hiver dans le coin. Ce n’est pas toujours le nord ou l’est. Puis orientez l’abri pour que le trou d’entrée de l’abri ne soit pas face aux vents dominants. Et là, minou est comme un coq en pâte. Vive l’hiver ! Euh, n’oubliez pas sa bouffe !
Vidéo expliquant comment fabriquer un abri pour chats errants :
https://youtu.be/lpW69fNzcjcSource : One Voice/Micetto