par AZRAEL27 » Mardi 31 Décembre 2013 14:09
Bonjour Lana,
Je comprends ton enthousiasme et j'admire ton dévouement. Toutefois, ne crois pas que tu vas changer des mentalités forgées par des décennies d'habitudes, et encore moins en étant agressive (même si je le comprends parfaitement). J'ai été élevé dans la campagne profonde (il y a de cela plus de cinquante ans) et les chats n'y étaient considérés que comme animaux utilitaires et non comme compagnons. La seule nourriture qui leur été distribuée était les restes des repas et un peu de pain trempé dans du lait (!!!). Les chatons issue de portée jamais désirées, n'étaient pas proprement euthanasiés, mais noyés et on achevait les malheureux animaux en fin de vie d'un coup de fusil, le vétérinaire étant réservé aux animaux qui "rapportaient".
Bien sur, les mentalités ont évolués, mais ne crois pas que toute maltraitance a disparu, et rares sont les chats vaccinés, et encore plus rares ceux castrés ou identifiés, tout au moins dans la campagne "profonde".
Pour ma part, et si c'est une question de moyens, c'est également un choix, j'ai deux chats, achetés en élevage, identifiés, vaccinés et neutrés. Ils ne sortent pas à l'extérieur, et si je devais me priver pour leur offrir le confort auquel j'estime qu'ils ont droit, je n'hésiterais pas un instant.
Toutefois, imagine un monde idéal, où les lois (et le personnel nécessaire pour les faire appliquer), imposeraient à tout particulier l'obligation d'avoir des animaux uniquement identifiés, vaccinés et stérilisés, où seuls les élevages agréés seraient autorisés à la vente, et où tout acquéreur potentiel serait tenu de détenir un certificat de capacité.
Je pense que ce serait priver des personnes modestes et malgré tout pleine d'amour, des moments uniques que nous offre la compagnie d'un chat. Maintenant il est également vrai que, si on n'a pas les moyens de le soigner et de le nourrir, le premier geste d'amour c'est de ne pas l'adopter.
Essayons de faire évoluer les mentalités, en expliquant sans relâche les mêmes choses, jusqu'à ce qu'elles se présentent comme une évidence, mais évitons surtout de "braquer" ceux qui ne pensent pas comme nous, le résultat risquerait d'être l'inverse de ce que nous souhaitons.