Marine, je vais te parler franchement, et j'espère que mes propos mesurés ne te fâcheront pas étant données les circonstances, car je te sais perturbée et malheureuse. Si c'est le cas, je te prie de m'en excuser, ce n'est pas mon but.
Je le fais, parce que ce sujet est super important pour celles et ceux qui ont malheureusement un chat porteur du calicivirus (testé/identifié-positif par PCR) et qui pourraient suivre ton post très intéressant.
Je précise que je ne suis pas véto. J'ai seulement acquis une "certaine" expérience en soignant pendant des années des minous atteints de calicivirose à divers stades et avec des signes cliniques plus ou moins différents et tous suivis régulièrement par un ou des vétos qui expliquaient ce qu'ils faisaient et pourquoi ils le faisaient.
Perso, sur ce post, je ressens comme une confusion entre médecine vétérinaire conventionnelle et médecine douce, parallèle, alternative, complémentaire (et ce n'est pas dit de façon péjorative). L'une comme l'autre ont leurs limites, restons objectifs. Ce n'est ni noir ni blanc, mais gris !
Dans le cas de calicivirose, un véto s'entourera de sécurités en donnant des antibiotiques et de la cortisone, traitement classique pour éviter/soigner d'éventuelles ou réelles surinfections, et non pas comme tu le dis Marine : " Éline a eu des antibiotiques contre le calicivirus, à 4 reprises.". Il n'existe hélas aucun antibiotique contre le calicivirus, puisque le calicivirus n'est pas une bactérie mais un virus. Au mieux, on pourrait opter pour des antiviraux.
Donc, puisqu'on ne peut pas soigner le calicivirus et donc l'éradiquer, le chat restant porteur à vie, le traitement va consister à colmater les brèches dues à la baisse des défenses immunitaires, c'est à dire les surinfections, d'une part et le dopage de ces défenses immunitaires d'autre part.
Là où est le point critique concernant Eline, c'est qu'une surinfection au niveau de ses poumons n'a pas été traitée correctement dès le début, peut-être les premiers jours de sa naissance, ou quelques semaines plus tard, et a donc eu tout le temps de s'installer et de parasiter ses poumons (voile blanc sur la radio). J'en ai discuté avec mon véto qui ne comprend pas pourquoi avec les signes respiratoires identifiés, le véto du refuge n'a pas effectué de radio et soigné cette affection respiratoire repérée mais non identifiée. Il était possible de faire des prélèvements, avec antibiothérapie et d'entreprendre alors un suivi par antibiotiques jusqu'à disparition du voile radiologique. On peut même mettre le minou sous perf antibiotique pour plus de rapidité dans un cas de pneumopathie. Sans oublier bien sûr, la cortisone qui a un rôle primordial, on ne connaît pas mieux !
Pourquoi toujours refuser les antibiotiques (à 4 reprises en 8 mois, c'est difficile à avaler) ? Quand l'antibiothérapie ne fonctionne pas, on en recherche la cause. Bien sûr, les soins sont couteux.
Je sais que certains refuges ont peu de moyens, mais en prenant le taureau par les cornes rapidement, on peut éviter ou reculer un tel désastre, sans parler de la souffrance de l'animal. Pas étonnant que cette minette soit restée repliée sur elle-même dans son box.
Quant à l'homéopathie, elle a ses limites surtout dans un tel cas de pneumopathie bien enraciné. L'homéopathie ne peut pas remplacer une bonne antibiothérapie ciblée qui agira avec rapidité, alors qu'en homéo, on sait très bien qu'il faut attendre un certain temps la réponse s'il y en a une de l'organisme, l'homéopathie a une action lente et mesurée. Tout miser sur l'homéo peut être dangereux... c'est une médecine complémentaire, qui ne peut se suffire à elle seule dans un cas d'infection aussi prononcé des poumons. Et je trouve, ce n'est que mon avis, que Tiphaine peut troubler certains esprits qui ne connaissent pas ou mal le vaste domaine médical et ses conséquences. Pour moi, Tiphaine n'est pas une "référence" dans la prise en charge d'une calicivirose, puisqu'elle ne tient pas compte des surinfections que l'on rencontre "toujours" en cas de calicivirose. Elle ne peut apporter son aide qu'en complément d'une médecine vétérinaire conventionnelle, en dehors des crises, lorsque celles-ci sont stabilisées par une antibiothérapie à laquelle on a joint de la cortisone, traitement classique qui a fait ses preuves depuis bien longtemps. Ensuite, peut venir l'extraction des dents, partielle ou complète, suivant la gravité de la calicivirose et toujours sur conseil véto.
Douces pensées à Eline, courage à toi
