C'est super, Dominos, si tu parraines déjà des enfants!
Si tu décides de parrainer un enfant guinéen, parraine une petite fille, parce que c'est nettement plus difficile pour elles d'aller à l'école (sans parler de l'excision). Mais bien sûr tout ce que j'ai dit ne s'applique pas uniquement à la Guinée, malheureusement.
Un truc m'avait beaucoup choquée quand je suis arrivée: mon travail implique d'aller dans les villages poser des questions aux paysans. La question "combien avez-vous d'enfants" n'existe pas, on dit soit "combien de fois avez-vous accouché?" soit "combien avez-vous d'enfants vivants?". Et on a une réponse du style "j'ai accouché 13 fois mais 8 ont été rappelés à Dieu".
Quant à l'évolution de la Guinée, je ne connais pas assez bien le pays pour avoir un avis clair. C'est vrai que l'état des routes, de la santé et de la scolarisation semble s'être dégradé, par exemple parce qu'à l'époque de la dictature de de Sékou Touré, il y avait beaucoup de médecins et d'enseignants du bloc communiste (Cuba, URSS). D'ailleurs tous les médecins guinéens de plus de 50 ans ont fait leurs études en ex-URSS! (un Guinéen au Kazakhstan, ça devait pas être triste!).
Par contre, l'accès à l'eau potable et à l'électricité s'est beaucoup amélioré. Dans presque tous les villages de ma région on trouve maintenant un forage (un puits protégé, dont l'eau est potable).