par Migisa » Vendredi 25 Avril 2014 8:22
Réglisse est née le 25 avril 2011 : une toute petite puce, abandonnée avec son petit frère aux abords d’un refuge de la SPA, qui l’a aussitôt placée en famille d’accueil.
Je venais de perdre Parnelle après plus de quinze ans d’une relation exceptionnelle. J’ai choisi Réglisse sur photo, j’avais toujours eu envie d’avoir une ‘écaille de tortue’ et avec sa petite bouille de brigande, je la trouvais très jolie. Elle est entrée dans ma vie le 9 juillet.
Sa propension au jeu m’a vite plu. Les petites « bagarres » ont été notre moyen de communication favori pendant de longs mois. On dit que les écailles de tortue ont un brin de folie, je m’en suis vite rendu compte, Réglisse était un petit volcan, toujours en mouvement, à galoper, grimper et bondir. Au début, j’étais parfois dérouté et même agacé par certains de ses comportements, sûrement parce qu’elle vivait dans l’ombre prestigieuse de celle qui l’avait précédée .
Elle était mon « chat thérapeutique » comme je l’ai raconté sur ce forum. Affectivement je ne me lâchais pas vraiment, je n’y arrivais pas. Oh bien sûr je l’aimais, je m’inquiétais pour elle et je veillais à son bien-être mais ça n’était pas aussi grand, aussi profond que ça l’avait été pour Parnelle. Je n’osais pas, je me retenais et je crois qu’elle le sentait. Après tout ce temps, j’en suis sûr, quand je repense aux bêtises qu’elle pouvait faire pour attirer mon attention mais aussi aux longs moments qu’elle passait couchée sur un pouf à me regarder fixement tout en plissant des yeux pour me charmer. Elle m’a adoré sans aucunes réserves du début jusqu’à la fin.
Bêtises, petites et grosses, bavardages incessants, claquements de dents et de babines (ses fameux ‘crics-crics’), clignements des yeux et petits coups de pattes sur les jambes, elle a usé de tous les stratagèmes pour me séduire sans jamais renoncer, et un jour, c’est arrivé. Je ne sais pas trop quand exactement, quelque part à la fin de l’été 2012 sans doute, mon amour pour elle s’est mis à croître jusqu’à occuper tout mon cœur : hâte de la retrouver en rentrant du travail, envie de jouer davantage encore, d’être vraiment tendre, de m’occuper d’elle à fond.
J’ai rattrapé le temps perdu et nous sommes devenus très complices. Cela peut sembler idiot ou ridicule mais tandis qu’elle faisait son footing de pattounes sur mon dos, m’aidant à plonger dans le sommeil réparateur, je lui parlais abondamment et je m’excusais de ne pas l’avoir aimée plus, plus tôt et plus fort. Je ne sais pas si elle me comprenait vraiment mais plus je parlais plus elle pédalait et ronronnait.
Est-ce ma mémoire qui me joue des tours et transforme la réalité ou était-ce le destin qui se manifestait mais il me semble bien qu’à la veille du désastre, pendant le mois de septembre 2013, ce dernier mois passé ensemble, elle ne me quittait plus d’un pouce et bavardait encore plus que d’accoutumée…
Parnelle, ma princesse aux yeux verts. Je t'ai tant aimée, je t'aimerai toujours.
Réglisse, mon adorable petit criquet, je t'aime à tout jamais...